Rechercher dans ce blog

samedi 31 décembre 2016

The Marshals, le trait d’union entre l’Amérique et l’Auvergne


Avis aux amateurs de blues rock, les 8 chansons du 4e album "Les Courriers Session", du groupe auvergnat The Marshals, ne vont plus vous quitter. Ce nouvel opus, confectionné pendant un an et demi, nous transporte au cœur d’une Amérique portée par le blues, où guitare et harmonica se marient harmonieusement. Rencontre avec Julien Rabolo (guitare/chant) pour discuter de cet album qui figure dans le top 30 des albums 2016 d’Alternative Radio.


Autoportrait - The Marshals décembre 2016

Que raconte ce nouvel album « Les Courriers Session » ?
Les chansons parlent d'échange, d'espoir, de relations humaines, avec l'idée de ne pas rester bloqué sur le passé.

Que signifie son titre ?
En fait, nos disques sont nommés en fonction du lieu où l'on enregistre la session. Et on a réalisé cet album dans un gîte, au lieu-dit "Les Courriers" à Chatel-De-Neuvre.

Quelle a été votre méthode de travail pour faire cet album ?
Notre méthode, si l’on peut dire, consiste simplement à se voir une fois par semaine et à jouer ensemble. On ne projette jamais de "faire un album", on essaie simplement de faire des morceaux, et au bout de quelques mois, dans l'optique de garder une homogénéité, on met ça "en boîte". Celui-ci couvre une période d'environ un an et demi de jeu.

 

Une nouvelle fois on est transporté au fin de fond de l'Amérique. Ce pays vous inspire-t-il particulièrement pour créer vos chansons ?
Nous écoutons à 99% de la musique anglo-saxonne et essentiellement américaine, notre musique en est forcement un reflet.

Lorsqu'on a des compositions qui évoquent les grands espaces, le rêve d'Amérique, est-ce qu'une ville comme Moulins n'est pas trop exiguë pour s'épanouir d'un point de vue musical ?
Nous sommes tous les trois de milieux campagnards, l'important reste d'être des personnes avec qui "passer sa vie", partager des bons moments et faire en sorte de s'épanouir, en aucun cas un lieu doit être un frein à tout ça.

Si tout était possible, avez qui aimeriez-vous collaborer ?
Passer du temps avec Howlin' Wolf aurait pu être vraiment bien.

Qu'écoutez-vous en ce moment ?
The Marshals en ligne

mercredi 30 novembre 2016

Le swing de Laurent Bonnot


De ses débuts au violon, à sa maitrise en musicologie, en passant par ses études sur les musiques latines, Laurent Bonnot a su construire au fil du temps sa culture musicale. Après un 1er album « The Time Of Monster » (2015), où il joue aux côtés de grands noms du jazz (Dave Liebman, Emmanuel Bex), il sort un 2e album « Hermit's Dream », dans lequel il continue de nous faire découvrir son amour pour le jazz.

Selfie par Laurent Bonnot

Tu as commencé  l’apprentissage du violon à 6 ans, ce sont tes parents qui t’ont poussé à faire de la musique ?

Je suis fils et petit fils d'accordéonistes et mes parents écoutaient beaucoup de musique à la maison : Bach pour mon père et Brel pour ma mère. Étant baigné dans cette atmosphère je leur ai demandé de m'inscrire à l'école de musique de mon village.

Après le Conservatoire, comment en es-tu venu à étudier les musiques latines ?
J'ai fait le Conservatoire en guitare Jazz puis un ami pianiste m'a invité à le rejoindre à la basse, pour une tournée estivale dans son groupe de salsa. J'ai donc acheté une basse, puis après cette expérience, j'ai étudié plus profondément les musiques afro-cubaines à l'Isaac (Institut supérieur des arts afro-cubains), à Paris.

Tu te décris comme ayant un langage musical unique.  As-tu cherché à travailler  cette originalité ?
Mes influences ne sont pas réellement "bassistiques". J'ai beaucoup repiqué des solos de guitaristes et de saxophonistes. J'essaie donc d'orienter mon jeu dans cette voie. D'un point de vue technique, je ne joue pas de manière traditionnelle (index, majeur) mais avec tous les doigts  de la main droite et j'emprunte des techniques plutôt attribuées aux guitaristes de métal (aller-retour, swepping, tapping). Je joue aussi beaucoup en accords et je privilégie le dialogue avec les autres musiciens plutôt que de tenir la ligne de basse.




Comment en es-tu venu à sortir ton 1er album ?
J'ai toujours eu envie de faire un album sous mon nom, avec mes compositions. Cela partait d'une volonté de les faire vivre à travers une instrumentation choisie. De l'instrumentation dépendra en grande partie l'univers d'un album.

Que raconte cet album ?
Cet album vient d’une volonté de mélanger mes influences (musique brésilienne, valse, blues, be-bop, rock, ballade). J’avais envie qu’à chaque plage on change d'univers mais tout en conservant une unité de son qui structure l'album. Le titre assez éloquent "The Time of Monsters" évoque les périodes un peu difficiles qu'on traverse parfois dans la vie mais avec un certain recul. Un univers finalement plus contemplatif que nostalgique.



De qui t’es-tu entouré pour faire cet album ?
Je voulais le faire en quartet avec deux guitaristes, cet instrument compte énormément pour moi. Je me suis entouré de Romain Pilon et Anthony Jambon puis de Gautier Moine à la batterie. J'ai aussi demandé à plusieurs invités de rejoindre le projet : Emmanuel Bex, Dave Liebman, David Venitucci, Raphaële Atlan et Antonin Violot.

Que raconte ton deuxième album ? Qu’est-ce qui le distingue de ton premier album ?
Il est vraiment très différent du premier album. C'est un album de "jazz de chambre". Je l'ai enregistré en trio basse, guitare et clarinettes (avec Serge Lazarevitch et Laurent Dehors) et Médéric Collignon a apporté sa contribution (bugle, Saxhorn, voix et beat box) sur deux morceaux dont un basse/voix. L'album s'appelle "Hermit's Dream" et on entre clairement dans un univers onirique. De part l'instrumentation, l'absence de batterie, il émane une certaine douceur. L'album donne plus part au dialogue entre les musiciens.

Quelles sont tes envies pour la suite ?
J'ai deux projets en cours où je signe toutes les compositions mais qui ne sont pas sous mon nom. Le premier est autour de la musique brésilienne mais avec l'apport des musiques du monde : deux percussionnistes indiens, un oudiste, un joueur de cornemuse... Ce répertoire sera chanté en brésilien.
Le deuxième projet comprend une grande formation de 11 musiciens. Il s'agit d'un Big-Band revisité avec des bois et des cors. La musique est très écrite  et influencée par les techniques d'écriture classique. Elle renvoie à une esthétique "impressionniste" du début du XXème siècle (Debussy, Ravel..) mais avec évidemment l'apport du jazz et du groove. On a commencé les répétitions avec les deux projets et j'espère qu'ils verront le jour sur scène avant l’été 20017.

Est-ce que tu as déjà eu envie d’être accompagné sur scène par un chanteur ?
J'ai souvent accompagné des chanteurs et des chanteuses sur scène dans divers répertoires allant du jazz au rock en passant par la pop et le hip-hop. J'aimerais un jour travailler avec un ou une chanteur/euse mais plus dans l'univers des musiques improvisées qu'elles soient jazz, rock ou contemporaines.


Est-ce qu’il est facile aujourd’hui, en France, de gagner sa vie en tant qu’artiste ?
Il n'est jamais évident de gagner sa vie en tant que musicien aujourd'hui. J'ai eu la chance d'être intermittent du spectacle pendant 6 ans. Cela m'a permis de beaucoup jouer et d'accumuler beaucoup d'expérience scénique. Paradoxalement, on est souvent obligé de "courir le cachet" et la qualité et le bon goût ne sont pas forcément là. Pour la plupart des groupes professionnels, le niveau instrumental non plus. J'ai la chance de donner suffisamment de cours d'instrument pour gagner ma vie et cela me laisse aussi beaucoup de temps pour travailler ma basse et la composition. Et puis, quoi de plus beau que de partager sa passion.

Les réseaux sociaux sont-ils incontournables pour se faire connaître ?
Oui évidemment ils sont indispensables. Mais dans le cadre des musiques plus "underground" comme le jazz, les passionnés sont aussi habitués à la presse écrite spécialisée. Il y a aussi encore et toujours, et heureusement,  les concerts mais là aussi, des vidéos sont relayées sur les réseaux sociaux et cela aide à avoir beaucoup plus de visibilité. Mais le revers de la médaille est qu'on peut parfois confondre quantité et qualité et prendre la première pour la deuxième.


Laurent Bonnot en ligne :


 

lundi 31 octobre 2016

De Hossegor à Clermont-Ferrand, un accident de parcours réussi pour Peyo



Selfie par Peyo
Une voix atypique, des mélodies très entrainantes… Le groupe Peyo apporte une bouffée d’air frais à la chanson française. A 31 ans, Pierre Dumont, chanteur et co-fondateur du groupe, a fait ses débuts tardivement, persuadé de ne pas avoir une belle voix (sic). Et pourtant, l’artiste pourrait se diriger vers le chemin du succès aux côtés des quatre membres de son groupe avec qui il travaille ses compositions en plein cœur de l’Auvergne, à Clermont-Ferrand.

Une enfance entre Jacques Brel et Elvis Presley
Son éduction musicale, Pierre Dumont a commencé à la constuire avec ses parents : « Ils sont des fans de musique, ils en écoutaient toujours à fond » souligne le chanteur. Ses oreilles se familiarisent ainsi avec du côté paternel, un fan de rock’n’roll, les chansons d’Elvis Presley, Chuck Berry, Eddie Cochran et du côté maternel, la chanson française avec Georges Brassens, Jacques Brel. « Je prenais des raquettes de tennis, en guise de guitare, pour imiter ces artistes » se souvient le jeune chanteur.
A 16 ans, il fait ainsi ses premières notes, lorsqu’un copain l’initie à la batterie. « Un an après j’ai créé mon premier groupe ».  Il fonde alors, tour à tour, 9 groupes aux styles très différents : néo métal, pop rock, punk hardcore. Et pendant 2 ans, il suit des cours à l’AFMA (Association pour la Formation aux Musiques Actuelles) durant lesquels le chanteur explique avoir appris à jouer en groupe. Jusque là batteur, le jeune homme se met alors à emprunter la guitare de ses amis avant d’acheter sa propre guitare folk et d’écrire ses premières chansons. 


De Montpellier à la création de Peyo
De 2006 à 2012, Pierre vit à Montpellier. « Dans cette ville, tu n’as pas d’autre choix que de baigner dans le flamenco. Dans tous les bars où j’allais j’en entendais. Le flamenco m’a d’ailleurs toujours impressionné ». Puis, il prend des cours de guitare avec un Gitan. « C’est une musique instinctive qui ne s’écrit pas et comme je ne sais pas lire la musique, ça me convient bien. Elle se transmet à l’oreille. »
C’est en 2015 que naît le groupe Peyo : « J’étais en vacances, dans ma famille à La Rochelle, j’avais plein de compositions avec moi et  Pierre-Jean, guitariste co-fondateur de Peyo, m'a dit : tu chantes trop mal en anglais, espagnol, lance toi en français. Je suis alors parti à Hossegor. Et là-bas mes copains basques et landais m’appellent Peyo, tout comme mes petits cousins qui ne savent pas dirent Pierre. Ce surnom est devenu le nom du groupe ! ».
Mais convaincu de ne pas avoir une belle voix, Pierre ne jouait ses ballades qu’à lui-même. Heureusement, le groupe fait ses débuts le 20 novembre 2015, à la Maison du peuple, à Clermont-Ferrand. « Ce premier concert est une blague. On venait pour animer un événement et on s’est retrouvé à jouer avec Ena Luis. C’est un gros « hold-up » qui nous a permis de lancer Peyo. On n’avait jamais répété un concert jusque-là ! Je crois désormais profondément en ce groupe. Et dès 2017, on a envie de passer un cap » avoue le chanteur.
Sans doute de part sa formation à l’AFMA, l’artiste ne conçoit pas de faire de la musique sans être membre d’un groupe. C’est pourquoi, même si ses talents de chanteur et de guitariste pourraient en faire un excellent artiste solo, au sein de Peyo il s’est entouré de :
- Damien à la batterie, « ça fait 10 ans qu’on joue ensemble. J’ai toujours été son batteur, pendant 7 ans dans le groupe Xanthine ».
- Pierre-Jean à la guitare électrique : « avec Damien, on a formé le groupe Glory Kings  devenu, aujourd’hui Stinky Pants, aux côtés de Pierre-Jean ».
- Kevin à la basse : « c’est un pote du rugby ».
- Fabienne au violon, c’est une ancienne chanteuse et guitariste du groupe Trio Implied. Je suis content d’avoir réussi à la convaincre de faire partie du groupe. »


Même si le groupe ne fête que sa première bougie, son chanteur semble déjà mener finement sa carrière de part ses expériences passées : « Mon professeur de chant m’a dit si tu veux percer :
- soit tu passes dans l’émission « The Voice »,
- soit tu fais un buzz sur YoutTube,
- soit tu as une chance pas possible et un label te repère mais tu perds ta liberté.
Une chose est certaine, je ne chercherai pas à passer dans « The Voice » car mon choix c’est de rester avec mes potes ».
Certains copains de Pierre, eux, ont fait le choix inverse, comme Thomas Kahn avec qui il a collaboré dans un groupe. Thomas, lui, a choisi de tester son talent dans l’émission phare de TF1, The Voice.

Un 1er EP aux couleurs de Mano Solo

Ce 1er EP éponyme créé au mois de juillet et sorti en septembre 2016 contient 5 chansons écrites et composées par Pierre. Il ne faut pas s’y méprendre même les amoureux inconditionnels de musique pop folk anglaise ne pourront que tendre l’oreille en écoutant ces morceaux en français. On découvre alors la guitare flamenca qui se marie parfaitement avec la basse, un clin d’œil aux années vécues à Montpellier. « Toutes les semaines, lorsque que j’arrive en répétition, je fais confiance aux musiciens pour sublimer mes morceaux » explique Pierre. Et ces 5 chansons,  pourraient très bien être signées de grands noms de la chanson française. La relève se prépare !
« Cet EP raconte ma façon de voir les choses. Je suis fan de Mano Solo, cet EP me fait penser à lui mais en plus gai. J’ai envie de chanter des choses positives, qui rassemblent. Il y a toujours un message d’espoir comme la chanson « Sous Nos Yeux », j’invite les gens à regarder tout ce qu’il y a de beau. On pointe toujours du doigt des aspects très négatifs. C’est la pulsion de mort qui nous est proposée partout, à la télévision notamment. Il y a toujours un petit bout de soleil. Je suis psychologue et mon métier m’inspire forcément, je travaille en permanence face à la souffrance. Mes textes en sont donc forcément inspirés. D’ailleurs, les titres « Aimer », « Sous nos yeux » évoquent le potentiel que chacun possède et ne voit pas forcément. Il faut communiquer plus avec le cœur qu’avec le mental. Et il n’y a rien de moralisateur dans ces chansons. Il n’y a que des messages auxquels je crois » explique le chanteur.
Dans cet EP, le groupe fait aussi un clin d’œil à la capitale dans une chanson intitulée « Paris ». « Je me suis toujours dit que je vivrai un jour à Paris mais je n’y ai pas trouvé de travail. Cela a été un échec pour moi. Cette chanson très érotique, est venue d’un trait ».
Concernant l’avenir, le groupe est aussi très lucide sur la difficulté de vivre de sa passion. « C’est très dur de gagner sa vie en tant qu’artiste. Etudiant, on avait beaucoup de temps. Ainsi, avec le groupe Xanthine on a pu faire 45 concerts en 10 mois. On a alors été approché par des petits labels, par la SACEM. Mais si on veut devenir professionnel, lorsque l’on reçoit un cachet il faut en céder 50%. C’est pourquoi avec Peyo on a décidé de ne pas prendre le statut d’intermittent du spectacle. On travaille donc tous en parallèle du groupe ». Cet EP constitue donc une belle carte de visite pour le groupe afin de trouver un label. Il semblerait que le meilleur reste à venir.


Peyo en ligne

En ce moment Pierre écoute :
- Ibrahim Malouf : « J’écoute de la musique de façon obsessionnelle, je l’écoute donc en boucle ».
- Queens Of The Stone Age, Royal Blood, Biffy Clyro : « c’est ce que j’aurai adoré faire si j’avais eu une voix rock’n’roll. »

dimanche 11 septembre 2016

WeVibes Festival : 1ère édition du festival collaboratif et écologique, les 24 et 25 septembre 2016


Autoportrait par Laura Vazquez
Avis aux amateurs de musique, les 24 et 25 septembre, La Flèche d’Or (Paris) accueillera la 1ère édition du WeVibesFestival. Joseph Chedid, alias Selim, endossera le costume de parrain de cet événement durant lequel il dévoilera en exclusivité les chansons de son dernier album. Mais au delà de l’événement musical, l’ADN de ce festival est fort puisqu’il prône le respect de l’environnement et se veut collaboratif et écologique. Rencontre avec la toute jeune fondatrice de cet événement, Laura Vazquez qui vient de souffler ses 24 bougies.
Quel est votre parcours ? Comment en êtes-vous venue à créer un festival ?
J'ai un parcours un peu particulier... J'ai commencé une licence de théâtre,cinéma après le bac en même temps que les cours Florent. Puis j’ai passé une licence d'espagnol. Et j'ai enfin décidé de me faire confiance et je suis passé en MBA (Master) de production musicale. C'est ainsi que la grande histoire du festival a commencé. Depuis longtemps, j’avais envie de créer ce festival, comme pour montrer que je ne me suis pas trompée de chemin.

En quoi consiste le festival WeVibes Festival ?
Le WeVibes festival est un festival qui, pendant deux jours, a pour but à la fois de mettre en avant des associations écologiques et un savoir vivre écologique. Cela se retrouve d’ailleurs dans la façon dont nous avons conçu le festival.
Mais il a aussi pour but de mettre en avant le travail de jeunes professionnels, prêts à montrer de quoi ils sont capables. L'idée est venue d'elle-même. Nous sommes sensibles à la cause écologique et en tant que jeunes professionnels nous savions combien sans expérience dans notre métier il peut être difficile de trouver un stage ou un poste. Alors on a souhaité être les bénéficiaires de notre propre expérience et surtout permettre à d'autres jeunes d’acquérir une expérience en travaillant au sein du festival.
En quoi consistent les WeVibes Sessions ?
Les sessions sont un moyen pour nous de proposer au public nos artistes coup de cœur. Les groupes, souvent en développement, ont accepté de jouer le jeu du bénévolat. Et ils sont ainsi entrés dans la famille WeVibes en contribuant à leur manière au projet.
Nous avons tenu plusieurs sessions au cours de l'année et nous en tiendrons encore. Dans les bars concerts de Paris comme l'International ou le Supersonic.
De nombreux étudiants semblent faire partie de l'organisation. Est-ce un projet en partenariat avec des écoles ?
Nous avons mis en place un partenariat avec notre école d'abord : MBA ESG pour la partie production. Ensuite, nous avons établi un partenariat avec HETIC, l’école du Web dont les étudiants ont imaginé et créé le site Internet du WeVibes Festival ainsi que des vidéos en motion design pour présenter le projet au public.
Tous les autres étudiants ont souhaité eux-mêmes faire partie de l'aventure. Nous venons tous d'horizons et de formations différentes, ce qui nous as permis de compter sur les compétences des uns et des autres pour avancer.
On parle beaucoup de la crise de la culture. Est-ce que créer un festival en 2016 est toujours possible ? 
Oui, nous l'avons bien fait ;) Mais il est vrai que nous sommes confronté à des réalités économiques qui nous ont parfois demandé de prendre des risques. Mais cela en valait la peine, nous sommes passionnés, on a besoin de partager cela avec un public, des artistes, etc.


Le festival se veut écologique. En quoi se différencie-t-il de We Love Green ?
Nous sommes tous sensibles à la cause écologique et nous pensons que c'est aussi à notre génération d'agir. Nous en avons les moyens et la voix pour. Nous ne serons jamais assez nombreux à nous battre pour cela. Surtout à Paris, il est encore difficile d'être "écolo". Ca avance, mais certainement pas assez vite au vu de tous les dégâts déjà causés. Nous avions à cœur d'en parler. De mettre nous aussi notre grain de sable.
Pourquoi avoir choisi Joseph Chedid comme parrain de cette 1ère édition ?
Joseph est un ami. J'ai commencé par travailler sur l'un de ses clips pour un projet d'école. Nous avons énormément échangé et sommes devenus de bons amis. C'est une des premières personnes à qui j'ai parlé de créer un festival. Il a tout de suite été emballé et m'a encouragée à le faire. Alors, au moment de choisir à qui nous allions proposer d'être le parrain de cette première édition, il était évident que Joseph était le premier de la liste.
Il présentera en exclusivité des nouveaux morceaux sur la scène de la Flèche d'or le 25 septembre. Nous sommes très fiers qu'il nous fasse ce cadeau. Je suis moi même très impatiente de découvrir ça !
 Pourquoi des acteurs comme Greenpeace s'associent à un festival de musique ?
Je pense qu'ils ont la même démarche que la nôtre, c'est à dire de parler le plus possible de leur cause. Il faut donc être présent. Souvent et partout. Nous sommes très heureux d'accueillir Greenpeace sur le festival et de leur donner une occasion de plus de pouvoir échanger avec le public.
Comment ont été choisis les artistes qui seront présents sur scène ? Peut-on dire que le festival aura plutôt une touche pop ?
La plupart par affinité, ce sont des artistes que nous connaissons bien et nous souhaitions les faire jouer, les faire entrer dans l'aventure avec nous. Cézaire lui est particulièrement attaché à la cause écologique, c'est la raison pour laquelle il a accepté aussi de venir jouer samedi 24 septembre.
Je ne sais pas vraiment si le festival sera "pop", on souhaitait surtout proposer des artistes avec leur univers.

Quelle est votre playlist de la rentrée ?
Soleil - Selim pour prolonger l'été
Dolores - Ginkgoa pour swingger !

dimanche 24 juillet 2016

Une invitation au voyage sous les airs pop de Bel Plaine


Selfie par Bel Plaine - juin 2016
Les apparences sont parfois trompeuses…  Avec leurs mélodies entrainantes qui rappellent les tubes des Britanniques The Kooks, le duo pop-rock-folk Bel Plaine est pourtant bel et bien un cru « made in France ». Antoine et Morgan sont deux Français avides de voyages, ils nous entrainent ainsi dans les contrées lointaines qu’ils ont parcourues (Sri Lanka, Islande, Costa Rica, etc.), au rythme de leurs chansons qui ont le potentiel de devenir des tubes. Des pépites devraient se cacher dans leur album à paraître cet automne.

Comment avez-vous fait vos premiers pas dans la musique ?
Antoine : J’ai grandi en Bourgogne où j’ai appris la guitare et le chant. Le chant pour m’amuser, la guitare au Conservatoire. J’ai donc commencé une formation un peu plus classique assez tôt, vers l'âge de 6-7 ans. Et je suis arrivé à Paris, il y a 7 ans à peine.

Morgan : De mon côté, j’ai grandi à Angers. J’ai une formation plutôt autodidacte, je me suis mis à la musique assez tard, à l’adolescence. J’ai fait comme beaucoup de lycéens : je me suis acheté une guitare et j’ai commencé à chanter et à jouer des morceaux dans ma chambre.  Ensuite, j’ai eu quelques groupes puis j’ai déménagé à Paris,  comme Antoine.
Comment vous êtes-vous rencontrés ?
On a fait connaissance lors d’une soirée du Nouvel An 2011. Et par hasard, dès le lendemain, on s’est recroisé sur un quai de métro et on s’est tout de suite montré des chansons.
©Bel Plaine

D'où vient le nom Bel Plaine ?
On est tombé sur ce nom, écrit sur un t-shirt dans une friperie. Et ça a fait ’tilt tout de suite, comme une évidence. Dans l’expression « Bel Plaine », on a retrouvé une impression d’ouverture et de liberté qu’il y avait dans nos morceaux.

Que raconte l'EP Lifeboat ? Comment en êtes-vous venu à travailler avec Julien Delfaud ?
L’EP « Lifeboat » raconte 5 années de vie : les voyages, les rencontres marquantes et les épreuves bien entendu. On voulait depuis longtemps collaborer avec Julien Delfaud car nous sommes très sensibles à tout ce qu’il a fait dans la pop en France, notamment avec Phoenix, Woodkid ou Herman Dune.
Vous expliquez cultiver le "storytelling", qu'est-ce que cela signifie ? Tous les artistes/compositeurs ne suivent-ils pas "ce chemin" ?
On ne pense pas. Beaucoup d’artistes cherchent seulement à faire danser les gens par exemple, ce qui peut être très bien dans certains styles. Nous, à la base, on adore les ballades folk et quand on a commencé le projet, on a eu cette envie d’écrire des chansons sincères qui fonctionneraient avec seulement deux guitares et deux voix en parlant de choses qui nous touchent au quotidien.
©Bel Plaine

En vous écoutant on a l'impression que vous aimez particulièrement voyager. Est-ce le cas ?
Oui, car au niveau créatif,  le déplacement met l’esprit en ébullition, tout en installant un climat de détente propice à l’écriture de chansons. Sans parler bien sûr, de tout ce que le voyage peut apporter humainement. On parle donc du Sri Lanka, de l’Islande, du Costa Rica dans l’album…
Votre 1er album sera-t-il dans la continuité de votre EP aux couleurs folk, empreint d'évasion, de voyage ? Y-a-t-il une date officielle de sortie ?
Oui, il y aura tout ça, des morceaux frais et ensoleillés à l’image de Summer Ends, mais aussi de propositions plus profondes ou contemplatives, comme Dead White Tree que l’on retrouve dans l’EP. Sinon, tout ce qu’on sait, c’est que l’album sortira à l’automne, rien de plus précis !
Depuis combien de temps le préparez-vous ? Que racontera-t-il ?
On a travaillé dessus pendant deux années, entre la compo et l’enregistrement. Comme on l’a dit, on évoque beaucoup nos voyages et nos expériences personnelles. Il y aura un titre, « North », qui est issu d’un voyage en Islande, un pays très prolifique sur la scène musicale.
De qui vous êtes-vous entouré pour faire l'album ?
Toute la composition s’est faite à deux, mais le studio nous a permis de collaborer avec notre réalisateur Julien Delfaud, bien sûr, et on a eu la chance de pouvoir inviter la section de cuivre de Woodkid pour une journée. C’était un grand moment pour nous, car ce qui est ressorti de cette session est puissant. Il est possible d’écouter ça sur la chanson « Dead White Tree », entre autres.


Est-ce que la nostalgie est un fil rouge dans votre musique ?
Oui, mais la « douce nostalgie », celle qui vous fait esquisser des sourires en coin, les sourires sereins.
Vous serez en concert en septembre 2016 à la Boule Noire. Préparez-vous un show particulier ?
On présentera tout l’album dans ce live du 20 septembre à la Boule Noire, ainsi que des morceaux plus anciens, parfois revisités. Le but étant de créer une vraie fête lors de ce live, plutôt que de juste « jouer les chansons ».
Vous êtes plus des adeptes de Facebook ou Twitter ou Instagram ?
On n’hésite pas à beaucoup utiliser tous les réseaux sociaux de Bel Plaine car ils permettent de créer un contact direct avec notre public, et ça, c’est important pour nous.

Bel Plaine en ligne

jeudi 30 juin 2016

Catfish passe du blues au rock en quelques notes


Selfie par Catfish
Après avoir fait leurs gammes de blues, le duo français Catfish montre de quoi il est capable dans un style plus rock avec des touches punk et électro. Leur nouveau single Rebirth dévoile les charmes de la voix roque de la chanteuse et donne envie de découvrir le groupe en concert. D’ailleurs, sur scène, Damien et Amandine jouent avec ferveur et touchent à tout : guitare, batterie, clavier, basse… Patience... leur deuxième album, Dohyō, ne sortira que le 14 octobre 2016.
Comment avez-vous fait vos 1ers pas dans la musique ?
Damien : On a toujours écouté beaucoup de musique à la maison : Les Beatles, Pink Floyd, Fela Kuti et d'autres choses moins avouables. Enfant, j'ai pris des cours de batterie, puis d'accordéon. A l'adolescence, Nirvana oblige, je suis retourné à la batterie, ensuite j'ai découvert le blues et joué de l'harmonica, la guitare est le dernier instrument que j'ai pratiqué et c'est celui qui me convient le mieux car c'est vraiment la composition que je préfère.
Amandine : J’ai pratiqué la flûte traversière pendant 14 ans, puis ensuite, je me suis mise à chanter dans une chorale. Tout cela m'a permis d'intégrer un groupe de jazz puis différentes formations musicales. Enfin, je me suis mise petit à petit à la batterie, à la basse et au clavier en jouant dans Catfish.
Comment vous êtes-vous rencontrés ?
Nous nous connaissons depuis le lycée, nous étions dans la même classe. Nous avons eu plusieurs projets ensemble avant de former Catfish.

©Catfish

D'où vient le nom "Catfish" ?
Nous cherchions un nom qui représente bien notre duo, une sorte de monstre à deux têtes. Le poisson-chat est un animal qui évolue dans des eaux un peu troubles, marécageuses, cela convenait bien à notre musique, brute, dépouillée, crasseuse. Et puis il y a un clin d'œil au titre Catfish blues, joué par de grands bluesmen.
On a l'impression que vous laissez beaucoup de place à l'aspect visuel, très travaillé. Est-ce une volonté de votre part ? 
Nous avons toujours fait attention à l'aspect visuel de notre projet, en essayant d'être cohérent. Sur scène, dans les médias, dans les supports visuels, tout cela donne du sens au projet, avec la musique, c'est un tout. Nous travaillons depuis le début avec les mêmes graphistes de l'atelier Rouge Poisson, elles nous connaissent bien et savent retranscrire notre univers sonore. Avant d'écouter la musique, on regarde d'abord une pochette, des gens sur scène, ça en dit long, c'est important.
 
©Catfish
Pourquoi après une période blues avez-vous pris un tournant plus rock, avec des touches punk, électro ?
L'évolution se fait naturellement, au gré de nos envies, de nos influences. Nous avons beaucoup tourné, vu et entendu des choses qui nous ont marqué ou donné envie. Le rock indé, certaines influences punk, c'est dans notre culture, c'est naturel. L'électro est un peu nouveau pour nous, il y en a quelques touches discrètes. Le blues est toujours là, mais en filigrane, nous l'avons un peu plus digéré, bien que ce soit toujours une musique qu'on adore.

Que raconte le clip Rebirth ?
Rebirth, comme l'indique son nom, est un titre qui parle de la renaissance d'un être. Autrement dit, comment se servir de ses expériences passées, bonnes ou mauvaises, pour mieux rebondir et repartir de plus belle. Il faut toujours croire, ne jamais baisser les bras et mettre toutes les chances de son côté.

Que raconte Dohyō, votre 2ème album à paraître cet automne ?
Dohyo, à l'image du single Rebirth, est un album très optimiste, ce qui contraste beaucoup avec l'album précédent. Les sujets des chansons sont majoritairement autobiographiques, même si quelques titres vont évoquer des rencontres avec des personnages dont l'histoire a été quelque peu tourmentée. Il y a un vrai message d'espoir, de renouveau.
Concernant le genre de musique et l'inspiration de nos chansons, nous puisons beaucoup dans la vie et ses vicissitudes. Nous créons au gré de nos envies et de nos expériences, et c'est en cela que la musique peut devenir une sorte de "thérapie" qui nous aide à dire tout haut ce que l'on pense tout bas.
Vous commencez à être des habitués des festivals, est-ce qu'un festival vous a particulièrement marqués ?
En France Les Eurockéennes nous ont particulièrement marqués. C'est un festival que nous avons bien connu en tant que spectateur, c'était un rêve d'y jouer, qui plus est sur la scène de La Plage, qui est une des plus belles scènes que l'on a vu, elle est sur l'eau et le public sur la plage. Le Monsoon Festival à Hanoï au Vietnam était complètement dingue aussi, une foule immense, ultra réactive, à l'autre bout de la planète !

Catfish en ligne :
Single disponible :
Prochains concerts :
29 juillet : Au Fil du Son / Civray (56)
17 septembre : Centre Social Culturel André Dhotel / Charleville-Mézières (08)
1er octobre : Le Moulin - Release party / Brainans (39)
12 novembre : La Souris Verte / Epinal (88)
25 novembre : Le VO / Montauban

vendredi 27 mai 2016

L’Irlandais I Have A Tribe dévoile son premier album, un bijou pop-folk intemporel

Autoportrait avril 2016 @Hotel Alba Opéra

Le chanteur irlandais Patrick O’Laoghaire, alias I Have A Tribe, signe avec son premier album, « Beneath a Yellow Moon », 11 titres intemporels marqués par la douceur et l’émotion (sortie le 27 mai 2016 – Groenland Records). Ces morceaux laissent plus de place à la voix, atypique, du chanteur que ses deux précédents EP (Yellow Raincoats 2014, No Countries 2015). Et cet album, rempli d’enthousiasme, dévoile la joie enfantine de cet artiste de 28 ans qui a ouvert une boite aux trésors en entrant dans le studio du producteur Paul Savage, « une pièce débordante de jouets ». Le jeu semble être dans l’ADN de Patrick qui a effectué cette interview en français pour retrouver ses marques avec la langue de Molière, langue à laquelle il montre son attachement dans cet album, avec un titre en français « La Neige ». 

Comment as-tu fait tes premiers pas dans la musique ?

Il y a toujours eu un piano chez moi mais mes parents n’y jouaient pas. Par contre, ils m’ont encouragé à faire de la musique si je le souhaitais. J’ai ainsi pris mes premiers cours de piano vers l’âge de 4 ans. Mon professeur disait que j’avais des atouts pour divertir les gens… Lorsque mon professeur me demandait ce que je voulais jouer, je lui répondais du jazz. J’ai le souvenir de moments agréables, sans pression.

Puis, durant un an seulement, j’ai étudié le piano au lycée. A l’université, j’ai étudié la musique et j’ai joué de la guitare, du piano dans un groupe qui s’appelait Slow Skies. On joue d’ailleurs toujours ensemble quand on a du temps. Ce groupe était une bonne façon de commencer dans l’univers de la musique ! Durant plusieurs années, je m’épanouissais à écrire des chansons dans mon coin.  Puis j’ai envoyé une lettre à mon ami Conor O’Brien (Villagers) afin qu’il m’aide à faire des chansons pour mon 1er EP.


D’où est venu ton nom de scène I Have A Tribe ?

Pour moi, le mot « tribe » (ndlr : tribu en français) est synonyme de sécurité, de calme, c’est la famille. A un concert, selon moi, le public et l’artiste sont comme une tribu, il n’y a pas de séparation.

En 2014, tu as sorti ton 1er EP « Yellow Raincoats », enregistré avec Rob Ellis et Conor O’Brien. Comment as-tu fait la connaissance de Rob Ellis qui a notamment travaillé avec PJ Harvey, Anna Calvi ?

J’aimais beaucoup les arrangements d’un CD d’Anna Calvi, alors j’ai de nouveau envoyé une lettre mais à Rob Ellis cette fois-ci. Et son manager m’a répondu ! De manière spontanée, il m’a donné beaucoup d’idées pour mon album.
En 2015, tu as sorti l’EP « No Countries », au mois de mai 2016, tu t’apprêtes à sortir ton 1er album « Beneath A Yellow Moon »,  t’es-tu donné comme objectif de sortir des nouveaux morceaux chaque année ?

Non ce n’est pas mon objectif d’autant plus que dans cet album certaines chansons sont très vieilles, d’autres nouvelles. Mais il est vrai que j’aimerai faire le prochain album l’année prochaine. C’est un bon rythme, pas trop exigeant si on a assez d’idées. Il est d’ailleurs plus fatiguant d’avoir des idées et de ne pas pouvoir les retranscrire en musique.

De quoi parle « Beneath A Yellow Moon » ? Et de qui t’es-tu entouré pour faire cet album?

Pour cet album j’avais juste envie de jouer comme un enfant, comme ma petite nièce de 2 ans,  qui, assise au piano chante de façon spontanée. Je suis donc allé au studio avec Paul Savage (ndlr : le producteur de cet album) et on a fait les chansons aussi naturellement.
Cet album est comme un journal intime sur ma vie mais j’ai voulu éviter d’être trop triste. Ce journal intime sert aussi à s’adresser aux autres, à être reconnaissant. Par exemple, pendant l’enregistrement de l’album on a fait un concert avec des amis à Dublin. Et j’ai écrit la chanson « La Neige » pour les remercier.

Paul Savage m’a beaucoup fait rire dans le studio. Pour moi, c’est très important de ne pas trop se prendre au sérieux sinon la magie de l’enregistrement est en danger. Paul a vite compris quelle direction musicale je voulais prendre, je tapais la mesure avec un stylo et il savait où je voulais aller. Il est très ouvert et aussi critique.

Dans cet album on peut à un moment entendre le plancher craquer sous ton piano, c’est plutôt original…

Il nous arrivait une fois une chanson terminée de faire 2 ou 3 prises supplémentaires avec les bruits des mouvements dans la pièce, les conversations.

Pourquoi le titre du 1er single « La Neige » est en français ?

« La Neige », c’est une chanson que j’ai écrite pour dire merci à mes amis après un concert. Et il s’avère que le bassiste s’appelle Dan Snow et que mon batteur l’appelle « Snow » (ndlr : neige en français). Et à l’origine d’ailleurs, le titre de l’album était aussi en français.



La pochette de l’album est peinte par Dave Hedderman comment en êtes-vous venu à travailler ensemble ?

C’est un ami à moi qui habite entre Dublin et Berlin qui a d’ailleurs déjà peint la pochette de l’EP « No Countries ». Lorsque j’ai terminé les chansons de cet album, je lui ai envoyé. Et il s’est promené dans un parc en écoutant ces chansons et après ça il a peint la couverture.  Je retrouve les gens de la couverture dans chaque chanson, je sais qui est qui.

Tu es plus un utilisateur de Facebook, Instagram ou Twitter ?

Instagram est plus simple à utiliser pour moi, d’autant plus que je ne suis pas trop sur les réseaux sociaux.  Pour moi, c’est un peu étrange, je n’aime pas être tout le temps avec mon portable. Mais comme tous les autres sont connectés, je suis obligé de l’être moi aussi.  D’ailleurs quand j’avais perdu mon portable c’était super, j’étais libre…


I have a tribe en ligne