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lundi 21 novembre 2011

MELTONES : « On savait qu’il avait travaillé avec le groupe PHOENIX»


                                                     3 Meltones sur 4 au Gymnase, autoportrait le mardi 15 novembre
The Kooks, Phoenix, de prestigieux noms de groupes affluent pour comparer Meltones, le groupe pop-rock français âgé de 20 à 22 ans. Le début de carrière des quatre garçons ressemble à un scénario hollywoodien.
Daniel, Etienne, Pierre et Thomas se rencontrent au collège et se lient d’amitié grâce à des passions communes : le skateboard et la musique. En 4ème, ils fondent un groupe, pas toujours pris au sérieux puisqu’en « balance » ils étaient surnommés « les petits lapins ». Eux mêmes aujourd’hui reconnaissent certaines faiblesses aux prestations de l’époque.
Du « home made studio » à la signature chez My Major Company
Au lycée, le groupe commence à composer leurs propres titres. Aidée par une copine de classe, Margaux, la bande fait des tremplins et là « c’est l’éclate, on s’est rendu compte que la scène c’est jouissif ». Meltones trouve son style « pop rock tropical », traduction : « de la pop anglaise, des années 70 et d’aujourd’hui ». Margaux leur trouve des dates et même un studio pour faire une première maquette alors qu’ils n’ont que 16, ans pour le plus jeune. Bilan : « ce premier essai studio nous a beaucoup appris ». « Après cette expérience, on a commencé à composer des chansons qui nous représentaient plus  mais cette fois dans un studio aménagé chez nous». Margaux a joué un rôle déterminant dans la suite de leur carrière, puisqu’en Terminal sans en parler aux garçons la jeune fille envoie des chansons signées Meltones à My Major Company, le label communautaire qui permet à des internautes de financer des projets musicaux. Alors qu’Etienne est en vacances à l’étranger, il reçoit un coup de téléphone du co-fondateur de My Major Company, Michaël Goldman, sans comprendre le lien de parenté avec le chanteur, et apprend que le projet de Meltones est retenu. En mai 2008, Daniel Ventura, Etienne Lunzo, Pierre Duval et Thomas Valencelle signent leur premier contrat musical. Les dés sont lancés mais l’avenir reste incertain puisqu’il faut attendre 8 mois pour que Meltones récoltent 700 000 euros via  les dons des 923 internautes contributeurs et puissent donc avoir l’opportunité d’enregistrer avec un matériel de professionnels.
52 jours d’immersion en studio
Le groupe est entouré par deux pointures : Phillipe Zdar connu pour avoir travaillé avec Phoenix - ce qui n’a pourtant pas mis de pression particulière au groupe - supervisait le projet et Florent Livet, constamment en studio. Durant ces 52 jours d’enregistrement, la collaboration est riche en apprentissages : « Ils nous ont appris à enregistrer correctement », « on a revu nos méthodes de travail, notre façon de penser la musique, à réfléchir à la musique en terme de tensions, de relâchement. Maintenant on reconnaît un son ». « Philippe nous a montré qu’il ne faut pas avoir peur d’aller loin dans son idée ».
Pierre a écrit en anglais les textes des 11 chansons de l’album « Nearly Colored » sorti le 6 juin, le passage à l’âge adulte et ses interrogations y sont relatées. Difficile encore pour le groupe d’arriver à gagner sa vie en jouant mais leur musique les a déjà emmenés au-delà des frontières françaises : à Glasgow et Lausanne par exemple. Le futur reste flou, le plan B : « arriver à bien jouer en live ».
Leur musique pop est entrainante et ramène dans les contrées anglaises explorées par The Kooks, le jeune âge des quatre français n’a pas pollué le niveau musical de l’album. Espérons qu’ils sachent aussi bien s’entourer au moment de produire le deuxième opus. Mais le groupe vit au jour le jour, aujourd’hui, ils se préparent pour leur scène de demain, à la Maroquinerie.
                              Meltones Don't Stop Breathing

MELTONES sur scène
22/11/2011
LA MAROQUINERIE (Paris)


23/11/2011
Club Laiterie (Strasbourg)


25/11/2011
Arcade (Notre Dame de Gravenchon)


26/11/2011
Le Rack' Am (Bretigny sur Orge)

01/12/2011
Bars en Trans (Rennes)


02/12/2011
Le Florida (Agen)


10/12/2011
La Luciole (Herblay)


Metlones sur Facebook




dimanche 6 novembre 2011

Sydney Valette, le clubber philosophe qui aimerait que tous les jours soient dimanche

 Sydney Valette, chez Jeannette, rue du Faubourg Saint-Denis, mardi 1er novembre

Le jour de notre rencontre, Sydney Valette ne s'est pas fait remarquer par sa ponctualité. Mais lorsqu'on discute avec l'artiste on le pardonne et comprend vite son style: ne pas s'imposer de contrainte et surtout pas dans son langage.

Une question l'ennuie ou "l'emmerde" (dixit Sydney), il sort son ordinateur pour nous lire un texte qui perd l'auditeur sur un bateau où "tout le monde et aux anges" mais qui "coule quelques secondes après le départ". Bilan de l'histoire on ne saura pas comment il est arrivé à faire ses armes dans la musique électro. Au détour d'une question, il lâchera tout de même qu'il a découvert l'électro grâce à un logiciel donné par un colocataire, il a tout de suite ressenti "une sorte de synergie". "Je passais des heures et des heures à travailler sur ce logiciel tandis que le reste m'ennuyait. C'est bon signe."

Le chanteur a eu raison de persévérer puisqu'il se fait remarquer par le label De Bonton grâce à sa page Myspace. A cette époque, le garçon n'est pas novice. Il a reçu une éducation à la musique classique en faisant ses premières gammes au piano, des bases qui lui servent dans les structures et arrangements de ses actuels morceaux. En parallèle à ses études de philosophie puis d'art, l'étudiant se professionnalise dans la musique. Faut-il comprendre qu'il devient un grand clubber ? Certainement.

Peurs viscérales: "une grosse blague"
De sa démarche musicale ressort son côté philosophe: "Je fonctionne à l'absurde et à la tautologie". Un concept que l'on comprend à l'écoute de "Plutôt mourir que crever", son premier album, sorti le 28 septembre."Cet album a des connotations violentes et teintées d'espoir". "Il est très personnel voire même un peu trop, le prochain sera moins introspectif".
Il décrit la chanson "peurs viscérales" comme "une grosse blague" qu'il associe à "une histoire mélodramatique, une régression infantile, une fuite en avant, une explosion de joie". Difficile en l'écoutant de ne pas faire un rapprochement avec son homologue Philippe Katherine pour son côté décalé.  La comparaison est vite balayée: "Philippe Katerine me fait beaucoup rire, nous avons des voix qui se ressemblent et se confondent mais nous n'avons pas la même démarche à la fois dans la teneur de nos textes et leurs accompagnements musicaux".

Au final, l'album est un clin d'œil à son enfance, au jeune homme qui a quitté Bordeaux pour Paris, une ville comparée "à une machine à désirs énorme qui peut vous bouffer si vous ne vous fixez pas de limites". Au détour de certaines chansons, Sydney nous perd parfois mais il arrive à rallier tout le monde lorsqu'il compare le dimanche à "un trésor, que le lundi viendra corrompre". Les fans de low-fi techno pop adoreront.

                                     

                                                       Sydney Valette "Dimanche"


Sydney Valette
http://www.facebook.com/svalette 

Sydney Valette sur scène
18 novembre à Glazart
20 décembre à l'International