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mardi 19 décembre 2017

« Three Times Lightning », un petit bijou folk confectionné par Human


Avec son album « Three Times Lightning », La Rudd alias Human a confectionné un petit bijou folk dont on ne se lasse pas. Ses mélodies vous emportent très loin, au cœur de balades secrètes dont l’auteur vous laisse deviner la destination. La douceur de ses chansons, le rythme festif ou apaisant de ses mélodies, sa voix atypique ne sont que quelques unes des bonnes raisons pour découvrir 9 chansons toutes écrites et composées par La Rudd, excepté le violon préfère-t-il préciser… Grand bien lui a pris de mettre de côté son groupe Grand National, aux sons électroniques et à l’ambiance new wave pour explorer les notes oniriques de la folk qui sommeillaient en lui.

Pochette de l'album peint par la femme de La Rudd

Comment as-tu fait tes premiers pas dans la musique ?
Mon père jouait de la batterie, je m’y suis donc mis vers l’âge de 7 ans. Et dans mes premiers groupes, j’étais à la fois batteur et chanteur.

Comment as-tu rencontré Rupert Lyddon et créé le groupe Grand National qui t'a permis de voyager dans le monde entier ?
Quand j’ai déménagé à Londres, je me suis retrouvé dans un groupe qui faisait des reprises et Rupert était le guitariste. On a commencé à écrire ensemble et puis au bout d’un certains temps Grand National est né.

Pourquoi as-tu décidé de quitter Grand National ?
Avant d’être dans Grand National, j’étais déjà en train de créer le projet Human. Je comptais un jour ou l’autre y revenir. Grand National a fait son temps et maintenant je suis retourné à mon projet initial.

Qui est derrière le projet Human ?
C’est moi, La Rudd. J’écris mes chansons et j’enregistre la plupart des instruments qui sont sur l’album, excepté le violon. Et l’album a été co-produit par mon ami Matt Kemp.

Que raconte l’album Three Times Lightning, sorti le 26.10.17 ?
Je mets un point d’honneur à ne jamais expliquer le sens de mes chansons. Elles peuvent signifier des choses tellement différentes en fonction de chaque personne. Je ne voudrai pas gâcher l’interprétation de chacun.

Pourquoi t’es-tu rendu au Maroc pour enregistrer l’album ?         
Selfie par La Rudd
Je n’aime pas l’environnement traditionnel du studio. Je trouve que c’est un peu renfermé et tout est trop parfait. J’aime installer mon studio dans des endroits intéressants, moins traditionnels. Un de mes amis avait un appartement au Maroc, disponible pendant 10 jours, j’ai donc sauté sur l’occasion !

Tu es plus accro à Facebook, Instagram, Snapchat ou Twitter ?
Facebook et Twitter.

Avec qui rêverais-tu de collaborer ?
Ca aurait été un rêve de travailler avec Neil Young, Joni Mitchell, Nick Drak, John Lennon.
              
Tu écoutes quoi en ce moment ?
J’écoute ces groupes en ce moment :
- High Highs
- Gregory Alan Isakov
- Fionn Regan - Villagers
- Fleet Foxes
- The Paper Kites
- This Is The Kit
- Rozi Plain
- Johnny Flynn
- Arcade Fire
- Beach Fossils
- Chad VanGaalen


Human en ligne
Pour écouter l'album c'est ici

jeudi 31 août 2017

Le parc de la Villette a le SMMMILE du 15 au 17 septembre 2017


Du 15 au 17 septembre 2017, SMMMILE, le vegan pop festival ouvre pour la deuxième fois ses portes, au parc de la Villette, à Paris. Ses 3 fondateurs, tous végans, ont eu envie de montrer au grand public qu’on peut se faire plaisir en mangeant 100% végétal et en écoutant de la bonne musique. Au cœur de cette programmation indie, pop, rock, électro, les visiteurs écouteront notamment, le musicien franco-libanais Bachar Mar Khalifé, les déjantés islandais FM Belfast, le rappeur américain Mykki Blanco, et Acid Arab qui a carte blanche. Une programmation qui donne envie de devenir végan au moins le temps d’un week-end. Rencontre avec Nicolas Dhers, co-fondateur du festival. 
Les 3 fondateurs du festival SMMMILE
 Pourquoi avoir décidé de créer ce festival ? Quel est le lien entre la cause végane et la musique ?
Jean-Benoît, Sylvain et moi,  nous sommes tous les 3 musiciens et végans, cette idée est donc venue assez naturellement ! Nous avions envie de créer le festival de nos rêves en tant que végan, un festival où l'on a l'embarras du choix et où tout le monde peut se faire plaisir en mangeant 100% végétal. Mais nous avions aussi envie de profiter de ces instants de vivre ensemble, ces parenthèses hors du temps que sont les festivals pour que les gens puissent découvrir le mode de vie végan, en douceur, en musique et être un peu plus sensibilisé à cette cause. 
 D'où vient le nom du festival « SMMMILE » ?
C'est une référence claire à un album des Beach Boys que l'on adore, nous sommes tous fans de pop et d'harmonies vocales, Sylvain est même un chef de cœur émérite ! Les 3 MMM c'est pour le coté gourmand ! Un grand MMMiam ! 
Qui sont les têtes d'affiche du festival ?
Cette année les têtes d'affiches du festival vont vous faire voyager, ce sont :  
- Bachar Mar Khalifé un musicien franco-libanais hors norme et virtuoses, qui vient présenter sa nouvelle création pour la première fois à Paris.
- FM Belfast, des Islandais complètement fous qui jouent une pop colorée et très SMMMILE.
- Mykki Blanco, rappeur américain, c'est une vraie bête de scène et en plus il porte un hip hop militant ! 
- Acid Arab à qui nous avons donné carte blanche pour le samedi soir ! 
Mais au-delà des têtes d'affiches il y a une très, très belle programmation de groupes à découvrir.


Le festival réunit une friperie, des créateurs, des tatoueurs de xhiheihi et un disquaire, quel est le lien entre tous ces exposants ?
Le lien le plus évident c'est que tout ce qui est proposé est végan. L'idée est toujours la même, montrer qu'il y en a pour tous les goûts, tous le styles et qu'être végan, c'est cool ! Et que cela peut être accessible, la friperie est là pour en témoigner.
 Qui sont les chefs végans invités ?
Alors il y en plusieurs, c'est David du Potager de Charlotte qui va prendre les cuisine du restaurant du festival. Nous avons aussi des démonstrations avec Olivier Picard et Sébastien Kardinal. Enfin nous avons en point d'orgue un dîner gastronomique, c'est Tamir Nahmias, jeune chef d'origine israélienne qui va relever le défis de faire un dîner gastronomique végan. Cela promet d'être un véritable voyage et une expérience gustative hors norme.
Les enfants auront aussi des ateliers de cuisine qui leurs sont réservés, est-ce que dans la programmation indie, pop, rock, électro certains artistes leur sont plus destinés ?
Nous travaillons à des siestes musicales pour les enfants, cela va être annoncé sous peu alors restez à l'écoute ! 
Vous êtes plus accro à Facebook, Twitter, Instagram ou Snapchat ?
Facebook et Instagram !
Qui rêveriez vous d’accueillir sur la scène de ce festival ?
Si nous avions un budget illimité, la crème de la crème des végans : Sir Mc Cartney en duo avec Damon Alban !  

lundi 31 juillet 2017

Diva Faune prépare son retour aux côtés de Jesse Harris


Dès les premiers accords de guitare, vous reconnaîtrez forcément The Age Of A Man, le tube de Diva Faune, sorti en 2016. A peine le temps de profiter de ce succès que le duo français aux accents électro, pop, folk s’est remis au travail pour sortir cette année Shine On My Way, une chanson dotée d’une énergie  communicative. Pour son retour sur le devant de la scène, le groupe s’est notamment entouré de l’Américain, Jesse Harris qui a composé une grande partie de l’album de Norah Jones, Come Away With Me. Rencontre avec Yogan Le Fouler-Barthel (chanteur, auteur-compositeur) et Jérémy Bénichou (guitariste, arrangeur), les minutieux artisans d’une musique qui aurait parfaitement sa place en haut des charts britanniques.

Selfie par Diva Faune
Comment avez-vous fait vos premiers pas dans la musique ? 
Yogan et Jérémy : Hello Camille !!
Yogan : J'ai commencé la musique par le clavier vers l’âge de 8 ans, puis la guitare à la fin de l'adolescence, en jouant du rock sur la guitare classique de mon père qui n'était pas vraiment faite pour ça (rires). C'est en commençant à composer mes chansons que je me suis vraiment mis à beaucoup chanter.
Jérémy : De mon côté, j’avais 3 ans lors de mes premiers pas dans la musique au violon, qui a rapidement été remplacé par le piano, puis la guitare. L'attirance vers les machines et autres "nouveaux" instruments est arrivée beaucoup plus tard, vers l’âge de 20 ans.

Comment en êtes-vous venus à en faire votre métier ?
Yogan : Pour moi, cette volonté d’en faire mon métier est venue de la nécessité de consacrer du temps pour poser sur papier et en musique les choses qui me viennent en tête ; ça a directement découlé de l'inspiration et de l'envie de faire, disons, naître ces choses.
Jérémy : C'était une grosse prise de conscience, au milieu de l'adolescence. Je me suis rendu compte qu'à part la musique, il n'y avait pas grand chose dans lequel je m'imaginais travailler pendant des années sans en être trop rapidement lassé. Le métier de musicien est donc devenu une évidence

Comment vous êtes-vous rencontrés ?
Jérémy : Autour d'amis, un instant musique un peu aléatoire au milieu d'une soirée qui s'est transformé en quelque chose de récurrent. Petit à petit on a commencé à avoir un répertoire et à chercher à l'améliorer, et on a décidé de voir jusqu’où on pourrait l'emmener.

Que signifie ce nom Diva Faune ? 
Yogan : "Faune" c'est comme une manière de parler des gens, de nous. Avec "Diva", je voulais mettre en scène la diversité, jouer avec les contrastes, les reliefs des personnalités.




Après le succès du tube "The Age of Man", a-t-on plus de pression quand on se remet à composer ?
Yogan : J'ai toujours énormément fait confiance à l'inspiration qui prend par surprise, dans le lâcher prise, les rêveries, le sommeil. "The Age of Man" est un titre qui a une histoire particulière pour nous et il nous tenait à cœur de le dévoiler, mais on espère aussi que ses frères et sœurs connaitront de belles aventures. 
Quand sortira votre prochain EP ? Que raconte-t-il ?
Yogan : L'EP parle de nos différentes facettes, de tout ce que l'on peut traverser en terme d'émotions et de découvertes. Ca parle aussi d'espoir et de partage. C'est un EP "feel good"!
Jérémy : On a pu le faire en collaboration avec Mark Plati, un grand monsieur de la musique qui a pu apporter un regard frais sur ce qui a déjà été fait.
Yogan : Deux titres ont par ailleurs été coécrits, côté Nord-Américain également, un avec Ron Sexsmith et un avec Jesse Harris !
Concernant la date de sortie, c'est encore secret pour le moment, de même que la forme sous laquelle ça se fera.



Que raconte la chanson "Shine On my Way" ? 
Ca parle de la force des liens qu'il peut y avoir entre deux personnes, de la recherche d'une place dans le monde pour soi et son âme sœur, et du pouvoir rédempteur de l'amour. Musicalement c'est une invitation au voyage et au partage.
Quelle collaboration vous ferait rêver ?
Jérémy : La réponse change assez régulièrement en fonction des goûts du moment, ces derniers temps je trouverais ça génial d'écrire un morceau avec le groupe Dead Times !
Yogan : Ou Typhoon. C'est le genre de tribu qu'on aimerait bien constituer le temps d'un featuring ou live spécial. J'ai aussi un énorme respect pour Sting, ce serait énorme de faire quelque chose ensemble, un jour peut-être, on est bien là pour rêver non ?! (rires).
Vous êtes plutôt des Facebook, Twitter, Instagram ou Snapchat "addict" ? 
Yogan : Pour ma part, addict non, mais on utilise tout ces réseaux sociaux, soit en tant que Diva Faune soit à titre personnel.
Jérémy : Clairement addict à Facebook et Instagram, mais je me soigne.
Quelle chanson écoutez-vous en boucle en ce moment ?
Jérémy : 10 fois par jour, "Every Moment" de Dead Times ! Ces mecs ont un talent fou.
Yogan : J'en mets deux. "Shiver" et "Good Reasons" de Caracol.
Yogan : Merci beaucoup Camille !
Jérémy : Un grand coucou aux lecteurs de "Camille Green is walking with" !
Yogan : Oui, à bientôt! de bonnes ondes à tous !

Diva Faune en ligne

Concerts
6 août – Folies en baie – Hillion (22)
10 novembre – Salle Pierre Jouvet – Vitré (35)

vendredi 30 juin 2017

Jonathan Haidle, un maître dans l’art de l’improvisation


Le hasard des publications Instagram pourrait vous faire découvrir les improvisations de Jonathan Haidle. Le compositeur de musiques de films, de publicités prend un malin plaisir à emporter ses auditeurs en live sur Instagram dans la création de ses compositions qu’il réalise de chez lui, à Portland. Ces véritables séances de travail filmées avec son téléphone sont une bonne occasion de rentrer dans le quotidien d’un talentueux musicien qui a même fondé une école de musique où tout est fait pour éveiller la créativité des élèves. Rencontre avec Jonathan Haidle qui vient de sortir Preludes, un album comprenant 3 improvisations et un poème (téléchargeable ici).
Selfie par Jonathan Haidle

Comment as-tu fait tes premiers pas dans la musique ?
Quand j’avais 12 ans mes parents avaient des amis dont le fils jouait du piano. Il avait quatre ans de plus que moi donc je l’admirais beaucoup. Après l’avoir vu jouer face à des personnes émerveillées, j’ai voulu l’imiter et j’ai fini par prendre des cours avec le même professeur que ce garçon.
Comment es-tu devenu musicien professionnel ?
Je considère un professionnel comme quelqu’un qui donne toujours le meilleur de lui même et qui connaît la différence entre la pratique, les process et attendre que l’inspiration vienne… En partant de ce constat, j’ai donc commencé par travailler. De 2005 à 2011, j’ai vécu une période difficile où je ne faisais pas trop de musique. Et puis je me suis repris et depuis, je suis de retour !

As-tu une méthode précise lorsque tu composes ?
J’improvise BEAUCOUP et quotidiennement. J’essaye de générer de nouvelles idées, je me lance dans différentes variations, etc. Généralement, je fais des enregistrements sur mon iPhone pour ne pas polluer mon esprit à essayer de me souvenirs des mélodies. Puis je les mets de côté et j’y reviens pour faire un peu de tri et voir si ça me parle toujours. Mais je ne réécoute pas toutes les musiques enregistrées. Ces six dernières années, j’ai probablement enregistré plus de 3 000 idées. L’objectif est plus d’affûter mon style.


Quel est le film sur lequel tu as travaillé qui t’a le plus marqué ?
En 2012, j’ai travaillé sur une musique de film pour un documentaire « K2 ». La complexité émotionnelle, les vues fabuleuses et la tension s’harmonisaient tellement bien avec ma musique… Faire la musique de tout un film, c’est comme donner l’opportunité à un acteur de montrer toute sa palette de jeu dans un même film. J’ai pu me plonger dans ce projet et en extraire de nouveaux sons.
Pourrais-tu envisager de sortir ton propre album avec des chansons qui ne te seraient pas commandées par des clients ?
Oui ! J’ai beaucoup d’idées  et des ébauches de projets. Je vais bientôt travailler sur ce projet.
Pourquoi as-tu décidé d’ouvrir une école de musique à Portland (Forte Music School – aux Etats-Unis) ? Est-ce une école de musique traditionnelle ?
J’ai une licence de piano et un master d’éducation car je voulais enseigner l’art. Et une opportunité m’a permis de combiner mon expérience en musique avec de nouvelles façons d’enseigner. Donc l’école que j’ai ouverte à Portland repose sur une éducation musicale assez traditionnelle mais avec une pédagogie moderne comme l’auto-évaluation. Notre façon de travailler est moderne, tous les élèves enregistrent par exemple leurs morceaux sur Garageband. Après l’enregistrement initial, ils peuvent alors ajouter de la batterie, faire leurs propres arrangements et laisser libre cours à leur créativité. On évite ainsi de leur faire jouer une musique déjà écrite !
Quels sont tes projets en ce moment ?
Je travaille sur des collaborations et sur un nouveau film. Une des collaborations est avec un poète, je vais mettre ses poèmes en musique. Par ailleurs, je travaille toujours sur de nouvelles mélodies.

©JonathanHaidle


Quel est ton réseau social préféré Facebook, Instagram, Snapchat ou Twitter ?
Je suis vieux, j’ai donc un peu de mal à m’habituer à Snapchat ! Et il y a tellement de choses sur Twitter que je n’arrive pas à m’y faire. En ce moment, je suis sur Instagram et YouTube. J’ai commencé sur Instagram en publiant de courtes compositions, même non abouties. Et puis des gens ont commencé à me demander la version complète des musiques alors que je n’avais pas de version complète ! J’ai donc fini par poster des musiques complètes sur YouTube.  
Tu as composé une chanson intitulée « Instagram », un titre plutôt inattendu pour une chanson. Pourquoi as-tu écrit cette chanson ?
Il s’agit d’une bande originale que j’ai écrite pour un documentaire sur des photographes. Et cette musique a été créée pour une partie du documentaire où ils font  plein de selfies, photos destinés à des publications Instagram. Le titre est donc purement fonctionnel et descriptif !
On dirait que tu apprécies particulièrement poster des vidéos sur Instagram. Pour toi c’est le réseau social le plus adapté pour partager facilement sa musique ?
Comme je le disais précédemment, Instagram est une très bonne plateforme pour partager mon process de création. De temps en temps j’y fais même des performances live alors que je suis en train de chercher des idées. Ou je poste des bribes de chansons sur lesquelles je travaille. Le seul côté négatif d’Instagram c’est que les publications ont une courte durée de vie. L’objectif étant plus de partager ce qui se passe maintenant.

Avec qui rêverais-tu de jouer ?
Bonne question… Je pense que cela serait fabuleux de collaborer avec Bjork. Et aussi Flying Lotus, s’il utilise mon piano comme Thundercat utilise sa basse. Ca serait génial


Tu écoutes quoi en ce moment ?
J’écoute une grande variété de musiques différentes mais j’écoute beaucoup Colin Stetson. Il fait de la musique expérimentale, il utilise son saxophone de manière non conventionnelle. C’est très intense et pas facile à écouter mais je sens qu’il m’emmène vers de nouvelles directions.
Jonathan Haidle en ligne

dimanche 28 mai 2017

De Los Angeles à Paris, Swann ne cesse de nous enchanter


Selfie par Swann - mai 2017

Laissée en 2013, lors de la sortie de son album Neverending, Swann a poursuivi sa route en multipliant les projets. Alors que la chanteuse française travaille sur son prochain album depuis 3 ans, elle réapparait sur le devant de la scène avec « Wild is the wind », une reprise de la BO du film réalisé par George Cukor et notamment interprétée par David Bowie. Toujours là, où on ne l'attend pas...
Qu'as-tu fait depuis la sortie de l'album Neverending en 2013 ?
Je n'ai pas arrêté. J'ai sorti un EP "Angels" en septembre 2013, puis un vinyle de reprises "The Wonderful World Of Swann" en 2014. Je suis allée enregistrer des chansons au Pays de Galles, en 2015 mais le résultat ne convenait pas, alors j'ai retravaillé sur les morceaux avec un label en 2016. J'ai eu la chance d'être invitée par Rodolphe Burger pour chanter lors d'un hommage au Velvet Underground à la Philharmonie de Paris, de jouer dans un court métrage international en réalité virtuelle. J'ai aussi sorti un EP "Black Lights" en juin 2016, puis j'ai quitté mon label.
En ce moment, je travaille sur mon prochain album mais j'essaie de me recentrer sur ce que j'aime vraiment. Je n'ai plus les mêmes personnes autour de moi, et je dois retrouver un équilibre, retrouver ma voix, sans mauvais jeu de mots. J'essaie d'oublier toutes les voix extérieures et de n'écouter que la mienne pour écrire des morceaux qui me ressemblent. Après, j'ouvrirai la porte à d'autres voix pour travailler sur ces morceaux. Je crois que c'est le travail le plus difficile. 

Pourquoi avoir décidé de reprendre « Wild is the wind », BO du film réalisé par George Cukor ? N'est-ce pas trop de pression de chanter un titre déjà repris par Nina Simone, David Bowie, Cat Power, Barbara Streisand ? 
Pas du tout ! Je suis fan de tous ces artistes, la chanson est superbe, je la chantais sous la douche. C'était donc complètement normal. Et lorsque je l'ai enregistrée, je ne pensais pas la sortir publiquement. Je l'avais fait uniquement pour moi au départ. J'adore me mettre chez moi au piano, à la guitare, et enregistrer des choses pour "tester".
Comment as-tu rencontré Jean-Baptiste Kerallan qui a réalisé le clip de cette chanson ? Que raconte ce clip ?
(Sourire) J'ai rencontré Jean-Baptiste Kerallan un 14 juillet, au bord de la mer. Nous avons voulu que ce clip soit plus dans la suggestion. "Wild Is The Wind" parle d'un amour interdit. Ce clip est en quelque sorte un parcours vers l'inconnu, vers "l'autre côté", vers "l’au-delà", vers "l'interdit", vers "le rêve"... Chacun peut y voir l'histoire qu'il souhaite. 
©Zankovision
En février, tu t'es produite sur scène à Los Angeles. Qu'y as-tu fait ?
J'ai été invitée à chanter pour un événement hors du commun, dans une superbe villa de Los Angeles, pour des acteurs de la musique et du cinéma. J'ai eu la chance de rencontrer des personnes très intéressantes, et de visiter Los Angeles. C'est une ville vibrante, douce, dans laquelle l'art a une place essentielle. J'ai été très inspirée par cette ville, et j'y retourne bientôt car j'y travaille aussi depuis février. 
Un LP est indiqué en préparation sur ta page Facebook... Quand sortira-t-il ?
L'album est en préparation depuis maintenant 3 ans ! Mais le contexte actuel fait que les choses ne se passent pas toujours comme on les prévoit. Je ne peux pas vous dire quand il sortira, car il y a beaucoup de paramètres. En revanche, j'ai une multitude de chansons qui attendent d'être écoutées ! 
Tu es plus une Instagram, Facebook, Snapchat ou Twitter "addict" ?
Instagram ! J'aime ce que disent les images. 
Quelle chanson tourne en boucle en ce moment chez toi ?
Les albums de Timber Timbre et d'Anderson 

Swann en ligne

jeudi 27 avril 2017

Guillo, tout sauf un long fleuve tranquille !


Selfie - Guillo - avril 2017

Guillaume Galiana, alias Guillo, c’est d’abord un timbre de voix particulier qui alterne entre force et douceur. C’est un style qui pourrait s’apparenter à celui de Vincent Delerm ou Bénabar. Et aussi, des notes aériennes et des paroles subtiles, comme marque de fabrique. Dans son dernier album « Soulage », le chanteur interroge le monde,  sa folie consumériste (« Made in Madness ») et nous montre qu’il est emprunt de nostalgie, tout en faisant preuve d’humour (« Le chien de la fille »). Ecoutez  les maux qu’il appose sur ses notes pop dans son livre-disque (Lamao Edition - sortie le 26.04.17) « Je ne suis pas un long fleuve tranquille », vous ne pourrez que vous laisser emporter.

Comment as-tu fait tes premiers pas dans la musique ?
J'ai bien tenté de pianoter et d'apprendre le solfège quand j'étais enfant, en banlieue parisienne, mais sans grand succès. Je me suis vraiment lancé dans la musique un peu plus tard, par les mots. Mon grand-père était poète et romancier à compte d'auteur, mon père professeur de français, mon frère écrivait un peu, lui aussi...Il y avait beaucoup de livres autour de nous, et l'amour très présent du verbe, de la littérature. J'ai commencé à écrire en vers à l'âge de 16 ans, des choses très simples inspirées de mon quotidien d'adolescent, en français puis en anglais, parce que je me destinais aussi au métier d'interprète. C'est à la FAC de Pau que j'ai rencontré un trio basse-batterie-guitare, à la recherche d'un chanteur. Je me suis rendu à une de leurs répétitions dans un local à côté de l'hippodrome, un jeudi soir. C'est parti comme ça, un peu par hasard... Avec eux, j'ai posé mes premiers couplets refrains sur des harmonies, des rythmes. Les mélodies semblaient arriver de nulle part. Comme si toutes les musiques dont je m'étais abreuvé depuis des années : soul, rap, rock, variété, chanson, prenaient corps dans quelque chose d'assez instinctif, que je ne n'avais pas soupçonné jusque-là. Mes textes étaient loin d'être parfaits, mais semblaient sonner et plaire aux autres membres du groupe. Je me suis senti dans mon élément tout de suite, à ma place derrière le micro. Quelques mois plus tard, j'achetais ma première guitare. 


Comment en es-tu venu à faire de la musique un métier ?
Des métiers, j'en ai essayé beaucoup. Livreur, barman, disc-jockey, manutentionnaire, ouvrier agricole, veilleur de nuit, puis commercial, après l'obtention d'un BTS. En parallèle, la musique était plus qu'un passe-temps, elle était très présente et je l'ai toujours prise au sérieux. Que ce soit des reprises dans les bars le week-end, ou bien mes propres chansons, peu importe la grandeur de la scène et l'auditoire, je n'ai jamais considéré cette activité de façon anodine. Je sentais qu'il fallait s'y investir totalement, corps et âme, ne pas tricher. Mais j'ai longtemps "imité" avant de trouver mon style, que ce soit dans le chant, dans l'écriture ou la façon de jouer de la guitare. Les trois premières années, j'ai partagé mon temps entre le spectacle, les disques, et le métier de vendeur dans un centre de remise en forme. C'est là que j'ai rencontré mon futur manager, Sébastien, qui tenait la boutique avec moi. Le jour, on accueillait les clients pour les renseigner sur les abonnements à l'année, les cours collectifs, la piscine et le sauna. Le soir, je restais après la fermeture pour travailler et enregistrer mes chansons dans la grande salle. Notre patron était au courant et m'encourageait. C'est lui qui m'a permis de franchir le pas pour devenir musicien professionnel. Le jour où je lui ai annoncé mon désir de me lancer dans la musique et soumis ma démission, il l'a refusé. A la place, il m'a licencié pour faute légère : j'ai pu bénéficier des allocations chômage pendant un an, le temps de réunir le nombre de cachets suffisants pour devenir intermittent du spectacle. 



Après la sortie de ton 1er album Super 8 comment as-tu réussi à faire près de 200 concerts sans tourneur ?
C'est là que le métier de vendeur m'a un peu aidé, probablement. Avant Super 8, j'avais déjà produit plusieurs albums, en bénéficiant d'une ou deux subventions, sur mes deniers personnels et l'argent mis de côté lors des premiers concerts. Devant la difficulté à trouver une maison de disques ou un tourneur prêts à investir sur moi, il a fallu s'organiser. Démarcher, trouver des lieux, jouer le plus souvent possible et au départ, c'est vrai, parfois dans des conditions improbables. Sébastien, mon manager de l'époque, a fait ses armes lui aussi en apprenant petit à petit le métier, en se rendant à des rencontres professionnelles ou en potassant les fiches de l'IRMA, de l'officiel de la musique, en échangeant avec d'autres acteurs de l'industrie du spectacle. Il y a tellement de métiers qui gravitent autour d'un artiste, c'est dingue. Et on en apprend tous les jours...Mais prendre son téléphone, envoyer des mails, postuler à des tremplins, c'est à la portée de tout le monde. Il suffit juste de s'en donner les moyens. Une structure est née pour soutenir mon projet d'artiste : La Bonne compagnie. Pendant que Sébastien s'occupait des démarches à ma place, je me sentais libéré d'un poids énorme et j'avais plus de temps pour penser à ma musique. Le travail que j'avais effectué les premières années, plus le sien, ont fait que mon nom a commencé à circuler un peu plus. Trois ou quatre ans  avant, j'avais participé aux rencontres d'Astaffort. A l'issue de ce stage d'écriture, l'équipe de Voix du sud, l'association créée par Francis Cabrel, m'avait permis de travailler mon répertoire et de faire de belles premières parties. C'est aussi à cette époque que j'ai commencé à proposer des concerts chez l'habitant. On a ensuite sorti Super 8 en 2011, puis une autre édition en 2013 : cette fois le disque était distribué, un attaché web et une attachée de presse travaillait avec nous. Tout cela nous a permis de présenter l'album un peu partout en France, en Suisse et au Québec, pendant près de cinq ans sur la route, en groupe ou en guitare voix. 

De qui t'es-tu entouré pour créer l'album Soulage ?
Comme pour l'album Super 8, David Mignoneau (Fergessen) était aux manettes. Je suis arrivé dans les Vosges avec une trentaine de chansons, nous en avons gardé dix. Au départ je voulais quelque chose de très minimaliste, sans basse. Mais on se laisse vite prendre au jeu des arrangements. Après trois sessions de dix jours, étalées sur un an, l'album était là. De nombreux musiciens étaient passer déposer quelque chose : la guitare de Jérémie Bossone ici, les percussions de Cyrille Lecoq là, les voix d'une vingtaine de chanteurs sur un des titres. Entre temps, j'avais également sollicité Benoît Crabos (Le trottoir d'en face) pour plancher sur des arrangements additionnels. Cela nous a fait repousser de plusieurs mois la sortie du disque, parce que la carte blanche donnée à Benoît fut une surprise. Il apportait une énergie supplémentaire, et des sons qu'on n’aurait pas imaginé comme le banjo, les cuivres...On a donc pris le temps d'accueillir ces nouvelles idées pour les mêler à ce qu'on avait déjà. Ce qui donne à Soulage cet aspect hybride assez particulier, un côté "soft-rock" qui me plait beaucoup et me ressemble, je crois, entre force et douceur.

L'argent collecté via Kiss Kiss Bank Bank t'a permis de faire quoi ?
Nous avons pu financer une grande partie de la promotion ainsi qu'un clip. Mais au delà de l'aspect financier, le crowdfunding permet aussi de tisser des liens étroits avec certaines personnes. Pouvoir communiquer avant la sortie d'un album, recueillir le soutien et les encouragements, est quelque chose de très précieux quand on est un artiste auto-produit. 

Comment t'es venue l'inspiration ?
L'inspiration est un muscle qu'on entraine, au fil du temps. Tout le monde peut créer, inventer, que ce soit en musique, en cuisine ou dans le bâtiment. Les artistes ont cette capacité à capter des détails autour d'eux, dans l'air, dans leur comportement ou celui des autres, dans une phrase, un film, un livre, ce qui deviendra peut-être une histoire sous forme de chanson. Il faut juste observer, rester en alerte, noter sur un carnet ou sur son téléphone ces bribes d'idées qui peuvent être un peu partout. Dans mon livre-disque "Je ne suis pas un long fleuve tranquille", je raconte, pour chaque titre de l'album Soulage, ce qui a pu déclencher cette inspiration : en le lisant, vous vous rendrez compte, j'espère, que tout ça peut venir de très loin, mais qu'il faut toujours un déclencheur pour coucher les mots et les mettre en musique.

Que raconte cet album ?
Il évoque mon départ de Paris pour le sud-ouest de la France, quand j'avais 18 ans, et ce que j'ai trouvé en arrivant là-bas : l'océan, la nature, la musique, l'amour et de façon plus générale, mon entrée dans l'âge adulte. Soulage est aussi un clin d'œil au peintre et graveur Pierre Soulages, qui n'a toujours peint qu'avec du noir et utilisé les reliefs pour faire émerger une lumière, en dépit de sa couleur sombre.  



Que raconte la chanson Mahatma ?
Qu'il faut être "le changement que l'on souhaite voir dans le monde" comme le disait Gandhi. Que chacun doit faire sa part, comme les colibris de Pierre Rabhi, pour que le monde ne sombre pas dans la noirceur, et que l'équilibre écologique, sociologique, soit maintenu sur terre. Je ne crois pas à une planète complètement débarrassée de violence, je ne suis pas utopiste à ce point. Je sais que le bien et le mal ne vont pas l'un sans l'autre. La statue de bronze du Mahatma, dans la ville de Québec, était le prétexte idéal pour évoquer ces valeurs là, de façon rassurante et sereine, à travers une figure historique emblématique.


En quoi consiste les ateliers de création que tu animes pour Voix du Sud ? Est-ce en lien avec la chanson "Automne et Printemps" que tu as composée lors d'un atelier avec des collégiens ?
Voici un passage de mon livre qui raconte, à la troisième personne du singulier (car c'est la vie qui s'exprime à ma place dans ce livre) les différentes expériences qui jalonnent mon petit parcours. Il est ici question, justement, des ateliers d'écriture proposés par Voix du sud : « Il se rend régulièrement dans les écoles primaires ou les collèges, pour y animer des ateliers d’écriture et tenter de bousculer, à sa façon, les lignes du quotidien. Cette expérience a démarré en marge de son projet artistique, mais les deux activités sont intimement liées. 
Ils sont quelques artistes à mener ces projets dans l’académie de Bordeaux. Ils interviennent aussi en milieu psychiatrique, dans des centres de jour, des maisons de retraite. »
Olivier Daguerre, œil noir et voix rocailleuse, fait partie de ce dispositif depuis le début et résume l’exercice en ces termes : « Nous faisons un acte citoyen. » 
Dans ce genre d’interventions ponctuelles, ils ont le beau rôle : ni prof, ni copain, un peu les deux. Aucun rapport de force, pas de hiérarchie. Ils restent le plus souvent une semaine, en immersion dans une classe ou un petit groupe. 
Ils arrivent avec leur guitare, utilisent un tableau pour y inscrire les idées de chacun. Leur mission est de stimuler les émotions. Pour cela, il leur faut poser des questions sur le thème, l’histoire, la psychologie des personnages. Qui parle ? A qui ? De quoi ? Ils discutent beaucoup, tout le monde doit pouvoir s’exprimer et défendre ses arguments. 
Ce sont des moments intenses pendant le processus de création, puis sur scène quand vient la soirée de restitution. Interpréter en public les œuvres créées au cours de la semaine, devant la famille, les copains, est loin d’être évident pour des artistes novices. Il leur faut affronter le trac, les lumières, le micro. Bien souvent ils ressortent grandis de ce voyage, plus forts et plus confiants. 
Automne et Printemps est né d’un de ces ateliers d’écriture. Le morceau prit ensuite sa place dans Soulage, avec le consentement des auteurs. Quatre élèves de troisième du collège Gaston Fébus, à Orthez, avaient relevé ce titre en partant de coupures de journaux. À quatorze ans, ils avaient choisi d’évoquer cette manière dont on peut s’échapper d’une enveloppe trop âgée, trop usée pour continuer. Ils associèrent simplement la fragilité d’un être à une feuille sur le point de tomber, entre saisons et éléments. 




Pourquoi as-tu créé le label indé Cinq Secondes ?
Parce que les chemins se séparent et qu'après dix ans de "vie commune" mon manager et moi avons cessé de travailler ensemble. Il fallait donc repartir avec une nouvelle structure, afin d'organiser et financer un autre album, une autre tournée. J'ai rencontré ma compagne, Audrey, par le biais des rencontres d'Astaffort. Elle travaillait dans l'événementiel aux côtés d'Aurélie Cabrel, leur agence s'appelait le "Nougat Rose". Aujourd'hui de l'eau a coulé sous les ponts, mais Audrey et moi avons fait notre vie ensemble, et donné naissance à une petite fille.  Nous n'habitons pas sous le même toit et sommes "non-cohabitants" dans le même département, mais nous avons créé Cinq Secondes qui est un peu notre maison commune. Cette petite structure associative défend mon projet, recherche des financements et organise des évènements tels que des concerts à domicile ou des ateliers d'écriture. Audrey participe également aux choix artistiques, me conseille sur mon image, mes fringues. C'est elle qui entend les chansons avant tout le monde, planche avec moi sur les scénarios des clips, répond aux sollicitations des programmateurs, prépare les contrats ou envoie les commandes d'albums qui arrivent sur la page boutique du site. Bref, je ne suis pas seul, et ça compte énormément...


Tu es plus un Instagram, Twitter, Facebook ou Snapchat "addict" ?
Facebook, sans hésiter. J'aime pourtant les formules courtes et j'ai un compte Twitter, mais je préfère partager des vidéos, des articles, des humeurs sans la contrainte du nombre de mots.


Quelle chanson tourne en boucle chez toi en ce moment ? 
J'écoute de la musique essentiellement en voiture, et c'est très, très éclectique. Dernièrement j'ai ressorti ma collection de rock/métal, période 1990-2000 : Guns N' Roses, SIlverchair, Metallica, Sugar Ray, Suicidal Tendencies, Deftones...ça me plait toujours autant, mais c'est par périodes, tout comme le rap. Le must, depuis sa sortie, reste pour moi le dernier album en date de Charlie Winston "Curio city" pour les textes, les mélodies, la voix, les arrangements, l'émotion qui se dégage de tout ça : c'est une grande réussite à tous points de vue, un album dont je ne me lasse pas... Dans mes disques de chevet, il y a aussi Batlik, Oxmo Puccino, Daran, Martin Léon, Alexi Murdoch et avec les enfants, le grand trip, c'est l'intégrale de Stupeflip. 

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