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samedi 31 décembre 2011

Julien Ribot, le Frenchie qui ose toucher à la langue de Shakespeare avec "Songs for Coco"



                                            17 décembre 2011, Julien Ribot autoportrait, Place verte
Julien Ribot n’a pas vraiment le profil de l’artiste au vu de son baccalauréat : un bac C obtenu avec une moyenne de 16 en maths et ce, avec un an d’avance. Et pourtant c’est pendant sa jeunesse qu’il fait des rencontres déterminantes. Elles l’ont amené à être diplômé en 1995 de l’Ecole supérieure d’arts graphiques Penninghen et à sortir le 23 janvier 2012, son quatrième disque, l’EP « Songs for Coco », dédié à sa fille.
Julien n’a pas 10 ans quand il commence les cours de piano, très vite il se met à composer des mélodies. Difficile d’analyser cette aptitude, le chanteur avance diverses possibilités : une « vie antérieure », « bébé est-ce que j’ai entendu des chansons à la radio ? », le diamant de la platine vinyle de ses parents qui, enfant, le fascinait.
En 3ème, il se trouve un ami qui dessine sur les tables au fond de la classe et caricature les professeurs. Même en étant un très bon élève, « j’étais toujours copain avec les « nerds », les gens bizarres ». Rapidement les deux garçons commencent à sécher les cours pour écouter The Velvet Underground, The Doors, Miles Davis. Julien se désintéresse alors des maths et veut intégrer une école de dessin. Il part  s’installer à Paris à l’âge de 17 ans. En 1995 il est diplômé et commence sa carrière d’illustrateur.
Une autre rencontre lui permet d’avancer dans ses projets musicaux, celle avec Kahimie Karie, une chanteuse japonaise proche de Philippe Katerine. Elle aime sa musique et lui demande de composer pour elle, Julien s’exécute. Il commence à côtoyer le monde de la musique professionnelle. De 2001 à 2008, il sort trois albums (Hôtel Bocchi, La métamorphose de Caspar Dix, Vega) mais reste déçu par l’attitude de sa maison de disque de l’époque, pas assez impliquée dans le développement de son image. De 2008 à 2011, Julien gagne sa vie en créant des musiques pour des publicités, en exposant ses dessins, il écrit des nouvelles pour la revue littéraire Bordel créée en 2003 par Frédéric Beigbeder et Stéphane Million, fait ses propres films d’animation. L’artiste touche à tout.
« Songs for coco » un voyage auprès de sa muse 
La prochaine étape dans la carrière de Julien Ribot reste devant lui, avec la sortie de « Songs for Coco » le 23 janvier 2012. A 38 ans, avec ce quatrième opus il manie avec habileté la langue anglaise, « exactement ce qu’il ne faut pas faire en ce moment » souligne le chanteur amusé de défier les maisons de disques frileuses quant à l’idée de signer un artiste français avec des chansons en anglais. « Avec l’anglais tu peux aborder des thèmes plus intellectuels sans que cela ne paraisse pédant ou des choses très simples sans que cela ne paraisse bête ».
Dans ce voyage et avec des rythmes pop entrainants, Julien accompagne ses auditeurs auprès de sa muse Annabelle, leur raconte des histoires d’amour en les plongeant dans le monde de l’art contemporain avec « Cyclop », une référence à la l’œuvre du Suisse Jean Tinguely et de sa femme Niki de Saint Phalle. Il fait preuve de fortes connaissances musicales lorsqu’il fait référence à Moondog, le muscien américain, inventeur de nombreux instruments.
« Je suis conscient que je ne rentre pas dans le cadre d’une musique commerciale et je n’ai d’ailleurs pas comme ambition de vendre des millions de disques ». Il n’est donc pas toujours facile de monter financièrement des projets, c’est pourquoi son prochain clip « Love » est cofinancé par des internautes via le site internet Kisskissbankbank. Le chanteur se donne les moyens de réussir puisqu’une célèbre jeune actrice  - dont le nom ne peut pas encore être révélé - figurera dans ce clip.
2012, reste encore en chantiers puisque Julien aimerait trouver une maison de disque et avoir du temps pour ses très nombreux projets. Une chose demeure acquise lorsque l’on écoute son message vocal où sa fille déclare amusée «Bonjour vous êtes bien sur le répondeur du célèbre chanteur Julien Ribot », sa première fane reste conquise !

 Les liens web vers Julien Ribot

lundi 5 décembre 2011

François & the Atlas Mountains à la conquête de l'hexagone et même plus si affinités


François, Robert et Amaury, trois membres de François & the Atlas Mountains les 27 & 28 novembre

Révélation du Printemps de Bourges, "jeunes talents" de Rock en Seine 2011, en première partie d’Anna Calvi, le groupe François & The Atlas Mountains a de beaux jours devant lui.
« Indie pop » pour les uns, « alternative folk » pour les autres il est difficile de se mettre d’accord pour définir le genre musical de François & The Atlas Mountains et pour cause, le groupe reste en constante évolution.
Leader français du groupe, François est parti pendant 7 ans puiser son inspiration à Bristol en Angleterre, « une ville où je savais que je serai entouré par la musique » souligne le chanteur. Tout commence alors qu’il est bénévole au Cube cinéma, « un vivier d’artistes », il y rencontre le violoniste et le joueur de harpe présents sur son premier album. «J’ai emprunté un enregistreur quatre pistes, j’ai fait le tour des vides grenier pour trouver un clavier, en jouet ». L’artiste se fait la main et auto-produit ainsi trois albums jusqu’en 2008 où il rentre en France, pour se remettre en question. « A force d’être en tournées, j’ai perdu mon travail d’assistant de français.  La Grande Bretagne a un mode de vie particulier, le travail et l’argent finissent par prendre le dessus ».
Plaines inondables sort en 2009, François s’y entoure d’une formation symphonique du pays basque, « Unkle Jelly Fish ». Le chanteur se rappelle avec plaisir que pour la première fois un de ses albums bénéficie  « d’une vraie distribution ». 2010 marque un tournant, le groupe effectue assez de concerts pour pouvoir vivre modestement de sa musique. « Beaucoup d’artistes ont eu un rythme de vie qu’ils n’auraient pas dû avoir dans les année 1990. Aujourd’hui j’aspire à un niveau de vie de l’ordre de la décence : pouvoir m’acheter à manger, payer mon loyer et acheter du matériel pour ma musique » plaide le chanteur au nom du groupe.
François & The Atlas Mountains, un groupe dont le chiffre reste indéfini
Mais qui sont François & The Atlas Mountains ? La réponse demeure floue puisque le groupe est extensible en fonction des amis qui viennent apporter leur contribution plus ou moins longtemps. Le dernier opus  « E Volo Love », sorti en France le 3 octobre 2011, s’est doté de la participation d’Amaury Ranger, «un musicien hors pair qui a un goût affirmé pour le groove » et qui permet au groupe de « s’orienter vers une musique universelle » ; Robert Hunter le batteur, lui, apporte des influences pop.
François constate mystérieusement que le titre de l'album « E Volo Love », palindrome signifiant « Et je vole mon amour », résonne comme « une formule magique ». Le titre laisse donc planer un certain mystère autour de l'album aux accents pop et où il faut se plonger pour se laisser immerger par le style du groupe. Le son de François semble se bonifier avec le temps, même si le chanteur de 29 ans constate qu’au contraire, lui, perd du plaisir avec l’âge: « J’ai fait le tour de beaucoup  de procédés de création, rencontré de nombreux musiciens, je m’émerveille moins qu’à mes débuts ». Pourtant lorsque François évoque la chance de pouvoir un jour arriver à amener son groupe sur la scène de l'Olympia, il semble aussi enjoué qu’un enfant. 
Piscine live par François & The Atlas Mountains

François & The Atlas Mountains sur scène:
December 9th: FR Le Camij, Niort
December 15th: FR Le Cargö, Caen
December 16th:FR Le temps Machine, Tours
January 12th: Eurosonic, Nederland
January 18th: FR Nantes, Bis fest
January 22nd: UK Celtic Connections, Scotland
January 25th: UK Slaughtered Lamb, London
January 26th: Uk Brighton
January 27th: Uk Bristol, MotorcycleShowroom
January 28th: Uk Gateshead
Feb 1st: UK Reading
Feb 2nd : Uk Shepheard's Bush Empire, London
Fev 13 : Paris Café De La Danse