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mardi 31 décembre 2013

Comment Louise Chen est devenue DJ MTV ?

Autoportrait - décembre 2013

Certains l'ont vue aux côtés de Mouloud Achour dans l'émission Clique sur Canal+, d'autres l'ont aperçue derrière ses platines, d'autres encore ont entendu parler de son collectif Girls Girls Girls. Mais qui se cache derrière la DJ Louise Chen ?

Une enfance entre Taïwan et Luxembourg
Déjà enfant, Louise baignait dans un univers artistique. Elevée par une mère française et un père taïwanais, elle passe un tiers de son temps en Asie. Elle vit alors près de ses tantes, l'une actrice et chanteuse, l'autre productrice TV. Et lorsque son père n'est pas sur le même continent que sa fille, il garde le contact avec elle en lui envoyant des K7 de compilations. "C'est comme ça que j'ai connu Barry White, Stevie Wonder et même les Beatles !" avoue Louise Chen. Puis "dès l'âge de 10 ans, j'avais tout le temps mon walkman avec moi et ma préoccupation première était d'avoir assez de batterie."

A 14 ans, la jeune fille vit désormais au Luxembourg et sèche ses cours de mathématiques pour suivre les répétitions d'une bande de copains musiciens plus âgés. Dès l'adolescence, elle se construit donc déjà son réseau et passe du temps avec les membres du collectif Schalltot. "Ils étaient de vrais mentors pour moi, tous les week-ends ils organisaient des concerts avec des groupes de métal, punk, hardcore au Marignan, un bar en Belgique". En parallèle, Louise côtoie à ses cours de danse d'autres styles musicaux aux accents pop et R'n'B.

De Louise Chen à... DJ MTV
En 2006, la jeune femme commence à être DJ pour s'amuser avec des copains au café Chérie à Paris. Un collègue Diego, lui apprend les bases pour mixer et la surnomme rapidement DJ MTV, un clin d’œil aux tubes qu'elle joue pour que les gens dansent. Louise se prend au jeu et monte un trio appelé Frangipane. L'objectif : jouer des morceaux plus rock que ceux habituellement repris par les DJ. Puis elle trace sa route et part à Londres, pour étudier et à New York où elle se rend pour les CMJ music marathon. L’échappée américaine prévue à l'origine pour 1 semaine se prolonge. Elle fait alors de la colocation avec le batteur des Willows. Mais quelques jours avant Noël, elle se fait cambrioler et soudain un sentiment de solitude l'envahit. Louise contacte alors un copain tourneur qui cherche une assistante. La chance lui sourit, elle rentre à Paris.

C'est à cette période qu'elle rencontre DJ Mehdi et tombe amoureuse. "Il ne m'a rien appris d'un point de vue technique mais il m'a incité à jouer. Il m'a donné confiance en moi" avoue la DJ. "Lors d'une soirée new-yorkaise, DJ Mehdi la pousse derrière les platines. Louise se remémore ce jour : "J'ai passé la journée à graver des CD et à faire en sorte que tous les morceaux dessus soient géniaux".

Girls Girls Girls, un collectif de DJettes
En septembre 2011, lors d'une soirée arrosée, Louise accompagnée de sa bande de copines analysent les soirées parisiennes et constatent que les "DJ ne jouent pas de musique pour faire en sorte que les filles dansent". Le collectif naît de ce constat et s'appellera Girls Girls Girls, un nom qui évoque toutes les petites copines de DJ présentes autour de la table et une chanson du rappeur Jay Z.

Depuis le 28 février 2012, date du premier concert du collectif, les trois membres de Girls Girls Girls, Louise, Betty et Piu Piu ont fait du chemin. Elles préparent une collaboration avec Chicky Boom, elles ont des idées de soirées plein la tête et d'après les dernières rumeurs elles mixeront durant la fasion week new yorkaise. Pour leur deuxièmes anniversaire, les trois acolytes préparent une soirée au Social Club, "c'est la maison, ce sont eux qui nous ont donné notre chance" constate Louise.

                                                                                  Clique sur Canal+

Etre un DJ rentable
Louise est très lucide face aux exigences qu'implique son travail. Selon elle, "le plus important en tant que DJ est de créer un set avec des morceaux que les gens connaissent pour qu'ils aient des références et d'arriver à faire découvrir au public des morceaux inédits et même bizarres !" C'est le rôle de Betty et Piu Piu. "Moi, je suis toujours DJ MTV qui joue des tubes".

"A la base, l'économie du DJ, c'est celle du chiffre. Pour un club, il est moins cher d'employer un DJ qui va remplir un endroit et faire boire le public qu'un groupe de musique qui en plus va nécessiter des personnes pour installer du matériel. Le DJ est là pour ramener des gens qui vont consommer. On n'est pas seulement présent pour rendre un endroit cool. C'est comme ça que l'on valorise nos cachets, notre capacité à ramener du monde. Et pour ça les réseaux sociaux ont facilité notre métier. Par contre, il faut faire la part des choses entre la vie privée et professionnelle. Pour moi, les réseaux sociaux sont une sorte de téléphone qui permet d'envoyer un sms à la planète entière mais il y a certaines qu'on n'a pas envie de dire à tout le monde."

Et en contemplant la carrière d'un des DJ les plus populaires, David Guetta, Louise reconnaît son talent : "Il a fait plein de trucs que le public ne soupçonne absolument pas. Il a un nom d'artiste où il produit de la house. Si lui ne faisait pas cette musique, quelqu'un d'autre le ferait et ça serait probablement pire. Il travaille dur et mérite amplement son succès. Ce n'est pas la musique que j'écoute mais je n'ai aucune mauvaise critique à faire. Si cette musique plait à des gens, c'est qu'il y a une raison."

Ses débuts sur Canal+
Louise Chen sait aussi se diversifier puisqu'elle a fait ses débuts à la télévision grâce à l'émission hebdomadaire Clique, diffusée sur Canal+. La DJ revient sur sa rencontre avec Mouloud : "On se croisait souvent. Au festival de Cannes, un matin vers 7h00 j'étais en robe sur la terrasse du Baron et devant tout le monde j'ai mis mon bas de pyjama sous ma robe. Mouloud m'a remarquée et s'est foutu de moi."Puis, nous nous sommes recroisés à la soirée Nous sommes 2013 et on a discuté autour d'un petit-déjeuner, c'est là qu'il a commencé à me parler de son émission Clique".

La DJ a déjà beaucoup de recule sur ce métier : "La télévision est un milieu horrible, il faut accepter la critique et pouvoir entendre qu'on ne plait pas aux auditeurs, qu'on n'est pas assez souriante, pas assez drôle". "Avec cette expérience, j'ai d'autant plus d'admiration pour les gens qui font carrière dans ce secteur". Louise n'est pas prête de s'éloigner de ses platines.

Où écouter Girls Girls Girls ? 
Le 24 janvier 2014 au Social Club







lundi 16 décembre 2013

William Fitzsimmons a touché le public de La Loge en plein coeur


Lorsque l'on croise William Fitzsimmons, le regard s'attarde forcément sur son allure peu commune. Sa longue barbe travaillée depuis des années, son crâne rasé et sa salopette y sont sûrement pour quelque chose. Mais au delà des apparences, le chanteur folk mérite également qu'on se penche sur sa prestation. 

Samedi soir, l'artiste américain venu clôturer à Paris sa tournée européenne, a rapidement réussi à conquérir le public de La Loge avec un humour anti star-système et un concert très intimiste. 

Le clap de fin a eu lieu dans le public avec deux titres en version "unplugged" et une promesse, un retour en mars 2014 pour présenter son prochain album. On ne pouvait pas espérer mieux, ses flèches ont atteint le public en plein cœur.


dimanche 8 décembre 2013

Gaëtan Roussel lance sa tournée Orpailleur

©Blog United States of Paris
Pour débuter la tournée de son deuxième album solo Orpailleur, Gaëtan Roussel s'est offert le 3 décembre 2013 son premier Trianon !

Face à un public plutôt froid, le chanteur a pourtant excellé dans l'exercice aidé par des jeux de lumière très aboutis - à tel point qu'on aurait aimé voir l'utilisation de la réalité augmentée. 

L'artiste, rempli d'énergie, a su faire monter l'intensité du concert jusqu'au célèbre titre Help Myself où il invite les spectateurs à se lâcher en lançant: "Le Trianon vous appartient".  Gaëtan Roussel revisite ses propres chansons en donnant un autre souffle à certains titres comme Inside Outside. Il présente des reprises travaillées avec une grande habileté : émouvant hommage à Bashung avec le titre J'envisage, il réussit même à donner une nouvelle vie au titre Road to nowhere du groupe Talking Heads. Le chanteur termine son "show" avec le sublime titre La barbarie, un texte qui laisse place à la réflexion.




jeudi 14 novembre 2013

Andy Robinson, une plume affinée en héritage

Andy Robinson est une sorte de troubadour des temps modernes, prêt à quitter son Angleterre natale avec quelques dollars en poche pour partir à la conquête des Etats-Unis à l'aide de ses chansons. Il paye son audace en rentrant avec un coeur brisé mais aussi des anecdotes prêtes à alimenter son troisième album, sorti cet été. 
Dans Willamina Machine, le chanteur de 28 ans transporte l'auditeur au coeur de l'histoire de Jack Willamina, l'inventeur de la machine qui répare les coeurs brisés et dont aurait sans doute aimé bénéficier Andy à son retour des USA, mais ça l'histoire ne le dit pas.
Rencontre avec un chanteur à la plume affinée qui a un don pour raconter des histoires aux mélodies entrainantes.

Autoportrait - septembre 2013

Comment as-tu fait tes premiers pas dans la musique ?
C'était à l'école primaire, j'avais 9 ans, j'allais aux toilettes quand soudain j'ai entendu quelqu'un qui jouait de la clarinette; ce son, je ne l'avais jamais entendu auparavant. En rentrant chez moi, j'ai demandé à ma mère si je pouvais apprendre à en jouer. Et il s'est avéré que lorsque mon grand-père est décédé, j'avais alors 3 ans, il a légué sa clarinette à ses descendants. Mes oncles ont accepté de me la donner et depuis, je n'ai jamais arrêté d'en jouer.
Grâce à l'enseignement musical que j'ai reçu, j'ai pu assez facilement passer d'un instrument à un autre, du saxophone tenor au piano, instrument que j'ai appris seul. C'est comme ça que j'ai commencé à écrire des chansons et à chanter...

Tes deux frères ont-ils aussi l'oreille musicale ?
Mon frère aîné a commencé récemment à apprendre à jouer du violon et mon autre frère écoutait du grunge dans les années 1990, il adorait Nirvana, Pearl Jam et jouait de la guitare électrique. Il y joue d'ailleurs toujours mais il n'a pas le sens du rythme, ce qui ne l'empêche pas d'apprécier de prendre sa guitare !

Pourquoi affirmes-tu que ton environnement familial constitue un élément déclencheur pour ton inspiration ?
J'ai l'impression que cette prédisposition pour la musique est innée, je l'ai dans le sang. J'ai donc cherché à savoir d'où je venais pour mieux comprendre qui je suis. 
L'histoire de ma famille mêle romance et injustice... En effet, Jack Robinson était un des derniers bandits anglais à être pendu à Tyburn, Lors Burgess a couché avec une bonne qui a donné naissance à un bâtard, mon arrière grand-père, laissé à l'orphelinat. Tout cela mélangé avec des histoires de miniers, de femme battues, d'alcoolique, sans oublier les Tinkers, une lignée d'Irlandais vendeurs de chevaux et grands voyageurs qui sont arrivés en Angleterre après la grande famine irlandaise (ndlr: 1845 - 1851). Quand j'écris mes chansons, toutes ces histoires sont omniprésentes.
Andy Robinson - Always talk to strangers

En 2005, dans ton album England's Bleeding, tu as écrit une chanson au rythme fabuleux intitulée Always talk to strangers, quelle histoire se cache derrière cette chanson ?
J'ai écrit cette chasnon en hiver, alors qu'il faisait très froid, le genre de froid glacial que tu ressens au moment de mourir. Il faisait nuit et les rues étaient remplies d'éclats de rire, de gens aux joues rosées portant des gants et des manteaux bien chauds, buvant du vin chaud. En passant dans une de ces rues plein de monde, j'ai baissé le regard et j'ai vu un homme assis par terre, affamé et surtout très seul. Je me suis assis à côté de lui, j'ai roulé une cigarette, un groupe de jeunes est passé devant nous, l'un d'entre eux à frappé dans la jambe de ce SDF comme si c'était un ballon de football. Je lui ai alors dit "venez, on va boire un verre". On est allé dans un bar, on a bu quelques bières, il m'a raconté sa vie. Il était écrivain et m'a montré ce qu'il rédigeait. Avant que je parte, il m'a dit "personne ne parle jamais aux étrangers" (ndlr: "no one ever talks to strangers").

Dans la chanson England's Bleeding, tu fais une triste observation de l'état de l'Angleterre, aujourd'hui ton point de vue est le même ?
Non, je pense que le pays est en plein redressement. L'attitude des gens est meilleure, un réveil général s'est opéré.

Après ton album England's Bleeding tu as sorti Beneath the Ballrom, que raconte cet opus ?
C'était une période un peu confuse pour moi, je ne savais plus vraiment quel genre de musique je voulais faire. J'étais complètement obsédé par les silences que contenaient ma musique, je voulais absolument remplir chaque silence de chaque chanson avec n'importe quel instrument.
Je n'avais pas une vision très claire de la production de mes chansons, je changeais d'avis à chaque titre. C'était une période très frustrante qui a abouti à un album qui, si on le compare à une famille contenait plein d'enfants adoptés, sans aucun lien les uns avec les autres, je les aime tous mais ce sont des îles désertes. Il est cependant important pour moi de me rappeler de cette période, surtout avant d'entrer en studio.

Tu as sorti cet année, un album intitulé Willamina Machine, qu'est-ce que cela veut dire ?
Willamina est une petite ville située en plein milieu d'une fôret. Jack Willamina y vivait et avait inventé une machine pour réparer les coeurs brisés. Mais sa machine a pris feu, elle a alors saccagé la ville, brisé le coeur des habitants, leur confiance en eux et menaçait leur bonheur. Jack a alors capturé la machine, il l'a détruite puis enterré dans un endroit où jamais personne ne pourrait la trouver. Et personne ne vit jamais plus Jack ni sa machine. Toute cette histoire est bien sûr un mythe ! En mémoire de cet inventeur, la ville a alors pris son nom "Willamina" et son invention fut appelée "Willamina machine".

Pourquoi es-tu parti aux Etats-Unis pour faire cet album, tu avais besoin d'un nouvel endroit pour trouver de l'inspiration ?
Ma grand-mère est décédée et m'a laissé 700£. C'était une période où je n'avais pas trop de chance et je n'avais écrit aucune chanson depuis un an. J'ai donc décidé d'aller en Californie. J'ai acheté un billet d'avion, j'avais rassemblé mes affaires dans un sac, j'ai pris ma guitare, ma clarinette et arrivé à l'aéroport de Los Angeles j'avais environ 20 dollars en poche. Le jour de mon arrivée, j'ai dormi dans la rue à Venice Beach, je tenais ma guitare entre mes jambes et ma clarinette dans mes bras. J'ai été réveillé par le soleil et le bruit des vagues. Toute la journée, j'ai joué de la guitare dans le rue et j'ai récolté 97 dollars. J'ai ainsi pu me trouver un hôtel et après plusieurs concerts dans la rue, j'ai pu m'installer dans un appartement en colocation à Hollywood. Mon meilleur souvenir: lorsque je me suis retrouvé au Norm's Café avec la fille dont je suis tombé éperdument amoureux. Lorsque j'ai emménagé avec elle, j'ai pensé que je me marierai avec elle, on était heureux mais elle avait un mari et l'a d'ailleurs toujours...

Andy Robinson en ligne





mardi 15 octobre 2013

Le Lac des Cygnes réinventé par le Suédois Fredrik Rydman


"Swan Lake" du Suédois Fredrik Rydman dépoussière les conventions en revisitant un chef d’œuvre classique. Il ajoute des touches pop, R'n'B, du trash, de l'humour et des effets spéciaux là où on ne les attend pas.
Le spectacle signé par le créateur du groupe de danse urbaine "Bounce" est une invitation à la danse, merveilleusement imaginée. Il fallait oser bousculer autant la musique de Tchaïkovski, pari réussi, c'est une prouesse.


Où ? Quand ?
Du 1er au 27 octobre 2013 au Casino de Paris
Du mardi au samedi à 20h
Samedi et dimanche à 15h30

dimanche 22 septembre 2013

James Walsh et Ben Montague, de mèche avec le Hard Rock Café pour lutter contre le cancer

B. Montague et J. Walsh au Hard Rock Café Paris le 13.09.13
Le 13 septembre dernier, James Walsh, l'ancien chanteur du groupe Starsailor aux trois millions d'albums vendus  et Ben Montague, jeune talent de la scène anglaise, sont venus clore leur tournée appelée "Simply acoustic tour" au Hard Rock Café de Paris. Rencontre avec ces deux chanteurs anglais qui terminent leur tournée européenne des Hard Rock Cafés pour récolter des fonds en faveur de l'ONG, la Ligue contre le cancer.

1. Comment vous est venue l'idée de participer ensemble à cette tournée acoustique Hard Rock Café en faveur de la Ligue contre le cancer ?
J.W: Ben et moi sommes amis depuis plusieurs années, on a travaillé sur son précédent album. Par ailleurs, j'avais déjà fait des représentations au Hard Rock Café de Londres donc quand le projet s'est présenté à nous, la décision a été prise rapidement.

B.M: J'ai rencontré James en 2010 alors que j'étais venu le voir à un concert à Londres. A la fin du concert, je lui ai demandé s'il voulait travailler avec moi et il a accepté !
Concernant notre soutien pour la ligue contre le cancer, on connaît tous quelqu'un touché par le cancer, personnellement, mes parents en ont souffert, cette tournée a donc été une grande opportunité pour sensibiliser le public.

James Walsh au Hard Rock Café Paris
2. James, le succès que tu as connu avec ton groupe Starsailor constitue-t-il aujourd'hui une pression supplémentaire lorsque tu composes de nouvelles chansons ou au contraire une force grâce à l'attention que te porte le public ?
J.W: Les deux ! D'un côté les fans me témoignent leur soutien et sont très réactifs sur les réseaux sociaux. Mais de l'autre, même si certaines critiques sont positives, immédiatement une comparaison est faite avec la chanson Four to the floor.

3. James, vas-tu jouer des nouvelles compositions ce soir ?
J.W: Oui, je vais notamment jouer une nouvelle chanson intitulée "We could try". Elle se veut optimiste et raconte que malgré la négativité ambiante dans laquelle évoluent nos pays, il faut y croire. Il est important d'essayer, d'échouer mais d'avoir foi en ce que l'on fait. Quand on fait partie d'un groupe, il y a toujours une bonne raison de ne pas sortir un album parce qu'un autre grand groupe en sort un au même moment. Certains exercent un travail qu'ils détestent mais l'important malgré ces contraintes est de rester fort et d'y croire.

We could try by James Walsh

4. Ben, tu as commencé ta carrière en 2010, ton premier album Overcome a reçu notamment les acclamations de la BBC et pourtant tu as rencontré des difficultés pour arriver à commercialiser ton album. As-tu rencontré les mêmes problémes pour sortir "Tales of flying and falling" (janvier 2013) ?
B.M: Un grand écart sépare effectivement ce premier album enregistré dans une chambre, de façon indépendante, et "Tales of flying and falling"qui a bénéficié de l'aide d'un label.
En 2012, je me suis dit que je n'avais pas envie de disparaître une année supplémentaire de la scène musicale, je me suis alors remis au travail et en deux mois l'album était terminé.

Ben Montague au Hard Rock Café Paris
5. Ben, le 6 octobre, tu vas sortir un EP intitulé "The Truth", de quoi parle-t-il ?
B. M: "Tales of flying and falling" est un album écrit à la suite d'une relation amoureuse qui s'est terminée. Il parle donc des bons et mauvais moments d'une histoire d'amour, des regrets qui s'en suivent. Mais "The Truth" est un EP plutôt joyeux ! Il reflète mon état d'esprit depuis le début de l'année, période depuis laquelle j'enchaîne les concerts. La chanson "Sleeping with the lights on" parle de mon petit frère qui a vécu des moments difficiles et de l'aide que j'ai essayé de lui apporter.

Love like stars by Ben Montague

6. Aujourd'hui, les réseaux sociaux sont-ils un outils à savoir maitriser obligatoirement en tant qu'artiste ?
J.W: Ca dépend des artistes, certains sont très réservés et maintiennent une part de mystère en restant en dehors des réseaux sociaux. D'autres sont plus ouverts et sont très contents de dévoiler toute leur vie à leur public. Personnellement, j'essaye de trouver un équilibre entre les deux car mes fans s'en fichent si je leur annonce que je suis en train de me séparer de mon manager.

B.M: C'est un outil génial pour lever toutes les barrières entre un artiste et ses fans. Mais je ne comprendrai jamais pourquoi deux célébrités se disputent publiquement sur un réseau social.
James et moi, nous nous partageons bien les rôles, en règle générale, il parle de football et moi de nourriture !

7. Quel artiste aimeriez-vous voir sur la scène du Hard Rock Café ?
J.W: Van Morisson, on raconte qu'il était grincheux et qu'il avait ses humeurs mais j'aurais aimé le voir sur scène car il fait partie de mes héros musicaux. J'ai eu beaucoup de chance durant ma carrière j'ai pu voir Bruce Springsteen en concert à de nombreuses reprises ainsi que Neil Young, Les Rolling Stones, U2.

B.M: J'adorerais aller à un concert de Led Zeppelin.

James Walsh en concert
Dimanche 22 septembre - Black Sheep Bar à Isle of Wight
Samedi 28 septembre - Barasti beach, Dubaï

A écouter: Time is nigh (2013)


Ben Montague en concert
Dimanche 22 septembre - Black Sheep Bar à Isle of Wight
Dimanche 6 octobre - The Brook à Southampton
Lundi 7 octobre - O2 Academy à Birmingham
Mardi 8 octobre - Nottingham rescue rooms à Nottingham

A écouter: Tales of flying and falling (janvier 2013)

The Truth (6 octobre 2013)

mardi 9 juillet 2013

Marion Corrales prépare déjà sa rentrée !

Autoportrait le 3.06.13 au Starbucks Café des Grands Boulevards

Depuis que nous avons quitté Marion Corrales en juillet 2012 alors qu’elle venait d’effectuer la première partie du chanteur britannique King Charles, elle ne s’est pas arrêtée une seconde : réalisation de 3 vidéos clip, voyages à Bali puis à Rio de Janeiro, préparation de son EP chez Mirador, duo avec Tom Fire ! A la veille de l’enregistrement de son EP dont la sortie est prévue en fin d’année, Marion Corrales a quand même pris le temps de s’asseoir à une terrasse pour revenir sur ces 12 derniers mois.

Raconte nous ta collaboration avec Ludovico Einaudi. En quoi t’a t-il influencé musicalement ?
En 2012, je suis partie à Milan pour faire des morceaux piano-voix avec Ludovico Einaudi et par la suite, il m’a invitée à faire sa première partie au Casino de Paris devant 4 000 personnes. Ce concert fait partie de mes meilleurs souvenirs. Au rappel, il m’a invitée sur scène pour chanter des morceaux qu’on avait fait ensemble. J’adore le côté épuré d’une chanson guitare-voix mais avoir tout un orchestre derrière soi emporte vraiment le chanteur. Je suis toujours impressionnée de me dire que j’ai chanté avec les musiciens de La Scala.
Ludovico arrive à donner aux chansons une impression acoustique tout en gardant l’extrême puissance des instruments, ça m’a donné des idées pour mes propres compositions.
J’ai beaucoup appris en travaillant avec Ludovico Einaudi, il a une grande aura, dans la rue on l’appelle Maestro ! Avec lui tu te sens pousser des ailes, d’ailleurs c’est lui qui m’a poussé à écrire en français la chanson The Peacock (« Le paon » ndlr). A la fin de l’enregistrement de cette chanson, il m’a même dit « Marion Corrales is born » !

                                                    Le paon par Marion Corrales pour Camille Green Unplugged

Est-il plus facile de rédiger tes textes en français ou en anglais ?
Pour moi, c’est la même difficulté. Au début, j’ai beaucoup joué à l’étranger et chanter en anglais ne me posait pas de problème. Puis, j’ai multiplié les dates en France et j’ai voulu que le public comprenne mes textes y compris les spectateurs plus âgés qui ne parlent pas forcément anglais.

Comment va Alexandre Bellando, le guitariste avec qui tu formes un duo ?
On a décidé d’explorer d’autres univers chacun de notre côté. Il travaille en ce moment sur le futur album d’Hindi Zahra, il va même jouer avec le batteur de Sting et un de ses morceaux va être synchronisé sur le prochain film de Martin Scorsese. Mais on va se retrouver dans quelques jours pour faire notre EP !

Qu’est-ce que le « Vidrix project » ?
C’est un ensemble de vidéos et de chansons composées avec Drixxxé, le fondateur de Triptik et membre du duo McLuvin. Je l’ai rencontré lors de la répétition d'un de ses concerts au Bus palladium et j’ai fini dans son studio. On a alors fait une dizaine de chansons ensemble, lui compose et moi je fais les paroles et les images des vidéos clip. Cette collaboration m’a permis de sortir de mes habitudes, Drixxé m’a appris à interpréter mes textes différemment. A la différence du travail effectué avec Alexandre, cette collaboration n’a donné lieu à aucune prestation scénique.

Au final, le « Vidrix project » est pour le moment composé de 3 vidéos:
- PSM
- Meet my neighbour
- Keen.

A quelle occasion as-tu collaboré avec les Junkers No Junkies ?
De retour d’Indonésie, j’étais à la recherche de musiciens capables de reproduire le son de la roche, entendu sur place pour ma chanson « Bali » et j’ai tout de suite pensé à eux. C’est ma première chanson à être diffusée sur la radio FIP, elle a été qualifiée de « dream pop ».

Tu sembles particulièrement apprécier les collaborations puisque tu as également travaillé avec le grand Tom Fire !
Lors d’un concert à FGO, pour le festival au Féminin, Charlotte Picas, la directrice artistique de Tom Fire était dans la salle et elle cherchait une voix comme la mienne ! On a alors travaillé sur un morceau qui s’appelle Queen qui sortira en septembre. On a aussi travaillé sur la « cover » de « No stopping us » des Dirtyphonics et Foreign Beggars qui sortira sur le label Dim Mak aux Etats-Unis et en Amérique latine.

La chanson « No Stopping us » ne pourra donc pas être écoutée en France?
Si… comme je suis une folle des vidéos, je ferai un clip qui pourra être vu en France.

Tu as également travaillé avec Jesse Harris, le compositeur de Norah Jones.
Oui, je l’ai rencontré lors d’une soirée pour mon projet avec la photographe Iris Della Roca fait en collaboration avec avec des enfants de la favela Vigidal à Rio. On a commencé à discuter de notre travail respectif et il m’a proposé de remplacer Mélodie Gardot pour des duos qu’il devait faire avec elle ! 
                                       Marion et Alexandre dans le studio d'enregistrement de leur prochain EP ©JLB

Parle nous de la préparation de ton prochain EP chez Mirador.
Je vais travailler entre autres avec Jérémi Derrupe, qui a fait mes premières démo durant mes débuts avec Alexandre. Lors de nos débuts à Solidays en 2009, il s’occupait déjà du son pour nous.

Alexandre et moi allons sublimer les morceaux les plus forts qu’on a fait en live pendant 3 ans. On va travailler entre autres avec Valentin Mussou, violoncelliste qui travaille avec Woodkid, Ben Mcconnell, le batteur de BeachHouse rencontré à New York, Alexis Pivot au clavier et piano. L’objectif étant tout de même de garder l’esprit original du morceau. J’aimerais qu’au final le son ressemble à celui de Villagers : basse, batterie et un peu de clavier.  Cet EP de 4 titres sortira à la fin de l’année 2013.

Quels sont tes projets pour la rentrée ?
Je serai à New York le 13 août pour donner un concert au Rockwood Music hall. J’ai un autre concert prévu le 9 septembre pour un événement appelé Le passage pas sage, une initiative de galeries parisiennes. Je vais aussi entrer dans une phase d’écriture assez intense.
Et j’ai également postulé pour suivre une formation d’art thérapie à la rentrée avec un collectif d’artistes. Cette formation donne des outils pour renforcer notre pratique artistique et faire que notre art puisse avoir des vertus thérapeutiques. Avec l’aide de ce collectif, j’espère que mes performances sur scène seront différentes.
J’aimerais également organiser une résidence pour construire « un live » avec les nouveaux musiciens qui ont composé l'EP et faire des concerts avec eux !
   
Marion Corrales en ligne

vendredi 21 juin 2013

L’entrée remarquée de Swann

Autoportrait, jeudi 23 mai 2013 - Chez Swann
Son nom lui va comme un gant et pour cause Swann est un clin d’œil à l’épisode de la sonate de Vinteuil qui évoque le pouvoir de la musique. La chanteuse folk de 23 ans s’émerveille ainsi de cette capacité qu’a la musique à ramener vers des souvenirs, des lieux ; elle s’étonne également de ses propres pouvoirs et donc des éloges chaleureuses qui lui sont faites la comparant entre autres à Cat Power : « J’ai encore du mal à admettre que l’on parle de moi en ces termes » avoue-t-elle en pleine interview. Et pourtant Swann est en grande partie la raison de son succès.

Elevée dans une famille où l’on écoutait des chanteurs anglophones comme Neil Young, les Rolling Stones, Velvet, Swann avait choisi de ranger la musique dans la case « passion » et ne se voyait pas abandonner ses études de communication. Mais c’était sans compter sur son stage, à Londres, qui lui a ouvert les portes des scènes de bars anglais. 
La jeune femme se remémore ses débuts londoniens en riant: « J’avais ouvert un magazine avec le nom de tous les bars de la capitale et j’ai dû envoyer 60 e-mails pour demander à me produire sur scène. Au final j’ai effectué une dizaine de concerts ». Mais malgré son jeune âge, l’artiste n’est pas novice, à 11 ans, elle écrivait sa première chanson et à 16 ans elle se produisait déjà sur scène. La chanteuse arrive même à se rappeler du cadre dans lequel elle a écrit Hold Me Close, à 14 ans, une chanson, présente dans son album : « Je me rappelle du micro, tenu grâce à des livres, que je branchais sur un ordinateur énorme. La mélodie est venue rapidement avec des accords assez basiques. Aujourd’hui les paroles sont quasiment les mêmes. Il faut savoir que je compile tout ce que je fais et quand j'ai fait écouter cette chanson à mes proches, à l’unanimité elle a été déterrée ! »
2009, Stephen Munson entre dans sa vie
En 2009, sa carrière prend un autre tournant, lorsqu’elle commence sa collaboration avec Stephen Munson un ami de la famille, ancien membre de groupes de punk des années 80, qui lui propose de travailler ensemble. « On a enregistré des maquettes et on s’est pris au jeu, on voulait toujours enregistrer plus de chansons. Il m’a présenté des musiciens qui au final ont participé à l’enregistrement de l’album ». De cette collaboration naîtra un EP intitulé Show Me Your Love, sorti le 14 janvier 2013. Les thèmes de cet EP se retrouvent dans son album, « la peur de la fin d’une histoire d’amour, d’une amitié, d’un bon moment, d’un bon repas ». « L’amour fait évoluer chaque personne, l’attention que l’on porte à la personne lui donne une force qui va lui permettre d’avancer. J’ai voulu parler de ce qui relie les êtres humains entre eux ». Ce thème perdure même dans sa reprise du titre de Franck Zappa, une chanson que Swann écoutait en famille en rentrant de vacances au ski. L’artiste cherche à se justifier : « Il ne faut pas s’étonner que ma musique parle de moi et des gens qui m’ont construite ».

                                                                                         Bobby Brown (Goes Down) by Swann
Rob Ellis, chef d’orchestre de son premier album
Pour son album Neverending sorti le 15 avril 2013, le label de Swann lui a permis de travailler avec une sacrée pointure, Rob Ellis, membre du groupe de PJ Harvey, producteur entre autres de Marianne Faithful, Placebo, Anna Calvi. Swann se remémore cette collaboration : « Cela a été comme une évidence de l’intégrer dans le projet, il a peaufiné l’album, il a apporté une cohérence que seule une personne externe au projet pouvait apporter, il a joué un rôle de chef d’orchestre ».
Quant au choix d’un album uniquement en anglais, Swann l’explique simplement : « Petite, j’ai été sensibilisée à la musique anglophone, ces chanteurs sont devenus mes modèles et ma première chanson, je l’écrivais déjà en anglais. C’est un défi pour moi, car j’ai toujours envie de m’améliorer, de découvrir des mots nouveaux ».
Au final, les critiques sont élogieuses, la chanteuse à la voix éraillée est comparée à Cat Power et semble même gênée du compliment. « C’est très touchant d’entendre de telles critiques, j’ai garde toujours une certaines distances face à ces remarques, je comprendrai davantage que l’on parle de mes musiciens en termes élogieux ! », remarque modestement la chanteuse.
Très lucide quant à sa carrière difficile à prévoir sur la durée, Swann n’a pas peur de se diversifier : « cela m’intéresse de faire de la musique pour les autres, faire de la musique pour des films ou des publicités ».
Au vu de la communauté qu’elle a réussi à construire autour d’elle à la suite de sa tournée avec l’Anglais Tom McRae, de sa quête incessante pour donner à son public des morceaux aux sonorités à chaque fois différentes sur scène, Swann a su acquérir certains codes du monde artistique qui lui ont permis de se faire brillamment remarquer lors de son entrée sur la scène musicale.
 SWANN ON LINE
CONCERT
Lundi 23 septembre au café de la danse

mardi 30 avril 2013

Big Smoke, un bon cru londonien

Autoportrait par The Lone John Harps - L'omni bus café le 27/04/13


Mathias Neyrand, l’unique membre de The Lone John Harps a l’âme vagabonde. Ce chanteur français qui n’imagine pas vivre toujours au même endroit affectionne tout particulièrement la Grande-Bretagne, un point de chute récurrent dans son parcours qui l’a porté jusqu’en Amérique du sud, terres d’inspiration de ses EP.

Une passion précoce
Petit déjà, Mathias Neyrand s’intéresse à la musique. Dès l’âge de 5 ans alors qu’il vit en Allemagne, il demande à faire du violoncelle puis rapidement il intègre une chorale qui lui permet d’acquérir des bases en solfège. Six ans plus tard, alors qu’il commence à tenir son violoncelle comme une guitare, sa famille comprend qu’il est grand temps d’investir dans un autre instrument...The Lone John Harps se remémore sa jeunesse : « J’ai passé une grande partie de mon adolescence à bidouiller sur ma guitare ou mon piano, j’essayais de rejouer des morceaux entendus ».

« A ma majorité, j’ai commencé à écrire mes premières chansons en parallèle à mes études d’anglais. Mais c’est vers l’âge de 23 ans que je me suis vraiment lancé dans la musique, lorsque je suis parti en Angleterre ». « J’ai vécu pendant un an à Oxford, ville dans laquelle j’ai eu mon premier groupe The Shanks, j’ai commencé à faire des enregistrements et des concerts. »

Un point d’attraction anglophone
La Grande-Bretagne est un pays qui attire le chanteur, puisque pendant plusieurs étés il part sur les routes anglaises pour donner des concerts dans les rues. Le jeune homme est content de ses gains qui lui permettent de payer la totalité de son voyage et de s’accorder d’autres plaisirs mais après plusieurs été la lassitude le gagne : « En fonction de gens que croisais, j’adaptais mes chansons, Robbie Williams pour les filles, Oasis, pour les garçons. Je n’étais plus épanoui ». C’est à ce moment-là qu’il se met sérieusement à l’écriture.

Une équipe consituée entre Londres et Paris
Une fois son diplôme en poche, Mathias s’accorde une année sabbatique à Londres. « C’est à cette période que j’ai commencé à travailler sur mon premier EP Big Smoke On British Waterways. ». Le projet repose alors sur l’équipe que Mathias a réussi à constituer : un saxophoniste italien, un ingénieur du son vivant à Londres et un autre, à Paris. Mais Mathias quitte Londres avant de terminer son album. Il part vivre à Paris où il enseigne l’Anglais  à mi-temps dans une école privée, son temps libre est consacré à son futur EP.

Mais à la fin de l’année 2011, le chanteur est en manque d’inspiration : « les scènes ouvertes m’ont fatigué » explique-t-il. « J’ai alors décidé de partir six mois en Amérique du Sud pour reprendre des forces, une destination moins chère que les Etats-Unis et qui me paraissait adaptée à mes envies ». Hormis deux mois de bénévolat planifié au Pérou, Mathias se laisse porter par son voyage. « J'ai passé la moitié de mon voyage à camper dans des paysages fabuleux accompagné de ma tente et de ma guitare. » Au retour, ses bagages sont remplis de compositions à découvrir dans un prochain EP To The End Of The World.

A la suite de ces expériences anglaises, naît alors l’EP Big Smoke On British Waterways, un titre imaginé à la suite d’une soirée passée à consommer des substances illicites au bord de la Tamise. Ce titre fait un clin d’œil à Londres surnommée Big Smoke, au flou, qui entourait le jeune homme pendant des mois passés en Angleterre et aussi « au brouillard qui entoure l’industrie musicale actuelle ».

©The Lone John Harps

The Big Smoke, un EP issu d’un bon cru
L'EP  très réussi, intègre de façon astucieuse un saxophone dans des rythmes entraînants et modernes. La voix quelque peu érayée du chanteur et ses textes qui parlent de blessures, d’insomnie donnent envie de fouiller dans sa vie afin de connaître ses différentes expériences.
Quant au premier titre de l’EP « Robert Landy », il évoque la fascination de Mathias pour Bob Dylan, « ma plus grosse inspiration avec les Beatles, quelqu’un que j’admire et que j’ai pourtant du mal à comprendre ».

Et à ceux qui critiqueraient un album uniquement en anglais alors que l’artiste est français, Mathias y porte peu d’importance: « J’ai essayé de rédiger des textes en français sur la musique que j’aime, la musique folk mais le rendu n’était pas aussi bon qu’avec un texte en anglais ». « L’anglais est désormais inné pour moi, même lorsque j’improvise c’est en anglais ».

Mathias ne s’arrête pas là puisque que son futur album A-Biding My Time qu’il autofinance sortira en mai 2013, « il sera en deux parties, à l’ancienne comme un vinyle, avec une phase A qui correspondrait avec le travail réalisé à Londres et une phase B,  confectionnée à Paris ». « Au final, Paris et Londres sont deux villes qui se ressemblent beaucoup, avec un rythme de vie fatigant. La phase A contiendra l’esprit folk  déjà présent dans l’EP et la deuxième partie sera plus rock ». Et pour l’artiste la qualité d’un album ne rime pas avec son prix : « On peut très bien réaliser un très bon album à moins de 5 000 euros, les maisons de disque diront bien sûr le contraire car elles ont des obligations promotionnelles ».

Malgré son jeune âge, The Lone John Harps manie les réseaux sociaux seulement par contrainte, mais on lui pardonnera cet écart de conduite si son futur album est issu du même cru que son EP !

                                                              Just Like Robert Landy par The Lone John Harps

Sa playlist du moment


The Lone John Harps online

The Lone John Harps en concert
28 mai à La Dame de Canton
11 juin au Café du Bus
5 juillet au Festival Rock'n'Caux à Dieppe