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samedi 30 novembre 2019

Mélodie Lauret : « Je me sens parfois femme, parfois homme, parfois (souvent) absolument rien de tout ça »


Il semblerait que Mélodie Lauret aime faire les choses de façon précoce. A 5 ans, elle commence le théâtre. Et depuis l’âge de 16 ans et un bac prématurément en poche, l’artiste enchaîne le conservatoire de théâtre, la comédie musicale, la composition… A 20 ans, on la retrouve du côté de la chanson avec la sortie le 29 novembre de son premier EP « 23h28 » dont les compositions laissent présager un brillant futur où le mélange des genres est omniprésent.

©Sarah Balhadere


Comment as-tu fait tes premiers pas dans la musique ?

J’ai commencé le théâtre à l’âge de 5 ans. Dès mes premiers pas sur scène je ne voulais plus la quitter. Du coup, j’ai cherché tous les moyens possibles de m’exprimer sur scène. J’avais peur donc j’avais beaucoup besoin des autres, j’ai suivi des cours de comédie musicale, une multitude de  tentatives de groupes, j’accompagnais des amies à leurs concerts. Après ma première rupture amoureuse qui fut aussi une rupture artistique, je me suis émancipée des autres et je me suis vraiment lancée en solo.

Quand as-tu décidé de faire de la musique ton métier ?

J’ai toujours dit vouloir être comédienne. Et ça c’est pour l’éternité. M
on désir d’être chanteuse et comédienne je ne l’assumais pas beaucoup. C’était un rêve un peu muet car je ne me sentais pas du tout légitime. J’avais tenté quelques télé crochets, éliminée avant même la première épreuve.  J’ai pris du temps avant d’accepter qu’on pouvait faire de la musique sans avoir la tessiture et la puissance d’une chanteuse d’opéra. La musique je la visualise sous le spectre des mots et de la théâtralité. Quand j’ai compris ça, assez récemment, mon rêve était beaucoup plus bavard.

Que va raconter ton EP "23h28" paru le 29.11 ?

Il raconte l’amour qui meurt, l’amour qui naît. L’envie d’avoir une place parmi les autres, l’envie d’exister comme eux. Il raconte un échantillon de mes émotions et de mes sentiments.


Ton clip 23h28 a une impressionnante puissance narrative. Raconte nous l'histoire de ce clip et de cette chanson.

J’avais vraiment envie que mes clips ressemblent à des courts métrages plus qu’à des clips de musique. Le rythme est volontairement assez lent.  Je voulais que les gens puissent rentrer dans une émotion concrète, dans une histoire. Qu’ils se sentent intimes sans se sentir voyeurs. 23h28 ça raconte ces parenthèses qui se ferment. Ces moments d’ivresses interdites qui ont du mal à se fermer. Ça raconte autant le début que la fin.

Ton flow, tu l'as travaillé ou c'est quelque chose de naturel ?

C’est assez naturel et spontané à la base. De là j’ai gommé et approfondi certaines choses à force de répétition je pense.
©Sarah Balhadere

Sur ta page Facebook dans "gender" il est écrit "pluriel (masculin et féminin)". C'est embêtant d'être mise dans des cases ?

Je suis perçue comme une femme aux yeux de la société mais cette binarité m’oppresse et ne me convient pas. Je me sens parfois femme, parfois homme, parfois (souvent) absolument rien de tout ça.

A quoi rêve t'on à 20 ans quand est sur le point de sortir un EP ?

J’ai la sensation de rentrer dans une nouvelle ère. Je veux juste me laisser porter, avec l’espoir de vivre des choses assez grandes pour qu’elles continuent d’avoir une raison d’exister artistiquement.




Quels sont tes projets ?

J’aimerais que cet EP soit un premier pas qui mène à une grande promenade. De nouvelles chansons, des concerts (le 18 et 19 décembre
2019 aux Déchargeurs), des albums, des tournages, du théâtre, du cinéma. Faites que ça vive.

Tu fais quoi à 23h28 en règle générale ?

Je marche dans Paris.

J’écris des chansons.

Je cherche le repos dans les bras de celle que j’aime.

Je suis au cinéma.

Je pense, beaucoup.

Tu es plus addict à Facebook, TikTok, Snapchat, Twitter ou Instagram ?

Je suis une twittos de base mais en ce moment je suis de plus en plus (comprenez trop) sur Instagram.

Quelle est ta chanson du moment, que tu écoutes en boucle ?

« La chanson de Delphine » par Vladimir Cauchemar et Clara Luciani.

Mélodie Gardet en ligne


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