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dimanche 25 mars 2018

Part Time Friends : « Certains groupes auraient mieux fait d’ouvrir une agence de pub »


30 mars 2018… Cette date est inscrite dans l’agenda de nombreux fans du duo français Part Time Friends puisqu’elle signe leur grand retour avec un album confectionné entre Los Angeles et le Royaume-Uni. Ce nouvel opus intitulé « Born To Try » est une réponse à la dictature du cool et aussi à des critiques reçues sur leur physique… Pauline et Florent ont ainsi perdu une certaine naïveté mais ils n’ont pas perdu la main pour fabriquer des titres pop qui donnent envie de danser, dévoilés en avant-première le 20 mars au Café de la Danse (Paris). On entend désormais plus distinctement la voix de Florent, les synthés organiques et les guitares électriques contribuent à apporter un son plus musclé. Loin du star système, la pureté de Part Time Friends apaise tous les maux.
Selfie - Part Time Friends

Qu'avez-vous fait depuis notre dernière rencontre en mars 2015, pour parler de votre deuxième EP « Art Counter » ?

Ola ! Ça fait 3 ans tout pile quand on y pense ! Pas mal de choses…

Après la sortie de notre 1er album en 2016, tout ne s'est pas déroulé exactement comme on l'aurait voulu. Il y a eu plein de petites choses cool, des supers concerts et rencontres mais on a eu beaucoup de mal à faire décoller l’album. Le vrai déclencheur ça a été d’apparaître dans une publicité de Citroën, ça nous a donné une exposition que les médias ne nous avaient pas permis d’avoir jusque-là.

Après, on a été très occupés et on a vécu des moments magiques, ceux pour lesquels on a voulu faire de la musique il y a 10 ans : des scènes incroyables, comme celle des Francofolies 2017. On a eu la chance de voyager à Los Angeles et Tokyo par exemple et surtout... On a gagné le droit de faire ce deuxième album dans des conditions magiques. Big up pour « Un plan simple », notre label. Et donc nous voilà !


Que raconte ce nouvel album « Born To Try » (30.03.18) ?

On avait envie d'un titre qui résume tout. On a longtemps pensé appeler l'album « Streets And Stories » mais on trouvait ça trop générique, pas assez marquant. Pendant l'enregistrement, on bloquait sur une chanson. On n’était pas satisfait et cette phrase est sortie puis le reste du morceau a suivi. Au final, le titre de cet album veut dire exactement la même chose que le titre de notre premier disque mais 3 ans plus tard, avec toujours autant d'envie et d'espoir mais bien moins d'illusions.

« Born To Try » parle de ces 3 dernières années : de nos moments forts, bons et mauvais. On y raconte aussi des histoires sur des lieux qui nous ont marqués.  « Born To Try » quand on y pense, c'est quasiment un oxymore.



Vous dites avoir perdu en naïveté après avoir subi de plein fouet la dictature du cool et les remarques sur votre physique. Cet album est-il une réponse à vos détracteurs ?

Oui, on a perdu en naïveté car la musique est devenue un job à bien des égards et puis on a aussi vu le vrai visage de beaucoup de choses, de certaines personnes…

Attention on n’est pas des « bisounours » mais on a quand même l'impression que de nombreux groupes auraient mieux fait d'ouvrir une agence de pub. Aujourd'hui on parle de « projets » et plus de « groupe ». On a rien contre communiquer, c'est même marrant mais ça doit venir après, pas avant les chansons et s’il y a un fond de vérité dans ton image, c'est bien aussi.
Mais non, jamais la musique ne sera une réponse à ça, ni à n'importe quoi d'autre. C'est trop important pour nous pour qu'on le réduise. Écrire, composer, jouer c'est ce qui nous prend le plus aux tripes, ça sera toujours dans l'action pas dans la réaction.

Crédit photo : Simoné Euzebio

De qui vous êtes-vous entourés pour réaliser « Born to Try » ?

On est reparti au même endroit (Monmouth - Pays de Galles) que pour le 1er disque avec exactement les mêmes personnes. Tom Manning aux mannettes, qui entre temps a repris le studio Monnow Valley, Ben Christophers nous a aidés à arranger l'album aussi. Ils étaient déjà là pour le premier disque et on avait confiance en eux. On avait des chansons ainsi qu'une ligne directrice claire et forte cette fois-ci. Et puis Tom n'hésite pas à nous pousser vers le haut, ce qui crée des jolis moments de tensions durant lesquelles on a envie de se coller des gifles, mais aussi et surtout des putains de bonnes chansons !

On a aussi fait un titre avec Dan Black qui est devenu notre grand frère et psychiatre parfois quand ça ne va pas entre nous ! Enfin nous avons fait une chanson avec Guillaume L'Hostis qui est notre ingénieur son, notre guitariste et qui a mis en place tout notre live. C'est vraiment quelqu'un de super et talentueux. Du coup, on voulait vraiment faire un titre avec lui.

Ce disque on l’a fait avec des gens en qui on a confiance, qui ont quelque chose à jouer et surtout qui aiment Part Time Friends.

Sur cet album, on entend davantage la voix de Florent. Est-ce une volonté de votre part ?

Oui c'est voulu. Sur le premier album, c'était un peu sous mixé. C'était un axe d'amélioration... Et puis je chante un peu moins mal ah ah…

Le titre « Streets & Stories » a été enregistré à Los Angeles. Qu'est-ce qui vous a amené là-bas ? Pourquoi n'y avoir enregistré qu'un seul titre ?

Ça c'est une belle histoire. Un éditeur américain a entendu un peu par hasard « Here We Are » et ça lui a donné envie d'écouter l'album, qui lui a donné envie que l'on vienne à Los Angeles pour des sessions de songwriting avec ses artistes à lui. Durant l'une d'entre elles, nous avons fait ce qui est devenu « Streets & Stories ». Ce gimmick de sifflets, on l'avait depuis très longtemps et là on en a finalement fait une chanson. A la base, ces chansons se destinaient à d'autres artistes mais celle-là on voulait vraiment la garder !



D’où vous est venue l’inspiration pour créer « Street & Stories » ?
 
Rune Westberg avec qui nous avons fait « Streets & Stories » est un Danois, installé aux Etats-Unis depuis plus de 10 ans. Et le côté "européen" de nos villes lui manque, on est donc parti sur cette idée pour créer cette chanson. Contrairement à L.A qui est une ville relativement récente, carré et assez impersonnelle, on voulait parler de ces villes où tu peux te déplacer et vivre à pied, ces villes qui deviennent ta ville, presque comme une personne à part entière. On adore L.A aussi mais c'est vraiment différent des villes européennes.

Vous avez de nouveau collaboré avec Dan Black qui a coécrit le titre « Hear That Sound ». Aviez-vous gardé le contact avec lui depuis « Summertime Burns», enregistré ensemble ?

Dan, c'est vraiment un chic type. Il nous a toujours aidés tout au long de ces trois dernières années. On a fait des chœurs sur son album, coécrit des chansons. C'est lui qui nous a présenté Guillaume L'Hostis. Il a toujours été bienveillant et de bon conseil dans les moments difficiles. On a senti depuis le début qu'il aimait vraiment nos chansons.

« Hear That Sound » est née en studio quand nous étions au Pays de Galles et quand nous sommes rentrés, on avait vraiment envie de la finir avec lui. On en est très content et comme d'habitude, on s'est bien marré !


Avez qui rêveriez-vous de collaborer ?

Plein de gens : Rihanna, Christopher Owens, Bill-Ryder Jones, Frankie Cosmos, Belle And Sebastian, Franck Black (Pixies), les XX,  Daughter... Et pleins d'autres ! Faire des chansons avec ces gens ça serait génial.


Vous écoutez quoi en ce moment ?

Les albums qui nous ont marqués en 2017 sont ceux des XX et de DMA’s, un groupe australien improbable et très 90´s dans le son et la compo. On écoute un peu de tout sur la route sinon, d’Alex Cameron à Harry Styles, en passant par Véronique Sanson et Liam Gallagher dont on a adoré le grand retour !


Vous êtes plutôt Facebook, Instagram, Twitter, Facebook ou Snapchat ?
Je pense que notre préféré c'est vraiment Instagram, on aime bien faire des stories assez drôles. Mais on utilise les 3, c'est devenu une obligation aujourd'hui.

Part Time Friends en ligne

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