A
seulement 21 ans, Malo’ peut se targuer d’avoir déjà une longue carrière
derrière lui ! Et pour cause, le jeune chanteur prépare actuellement son
deuxième album avec le coup de pouce des talentueux Charlie Winston et
Jean-Louis Aubert. Sans aucun doute, les deux artistes ont été charmés par le
timbre de voix du jeune homme et son parcours initiatique entre la France
et l’Australie. L’artiste multi casquettes (mixeur, arrangeur,
compositeur, etc.) a d’ores et déjà su se créer avec brio un univers musical
entêtant et enivrant qui laisse présager un deuxième album doté de très belles
chansons.
Autoportrait |
Atypique. C’est le mot qui pourrait résumer
l’enfance de Malory Legardinier alias Malo’. Son père est très jeune lorsque
Malo’ nait et sa mère quitte la France pour l’Australie quelques mois plus
tard. Proche de son père, manager de groupes et guitariste en Normandie,
Malo' l’accompagne dans son travail et donc en tournée dès l’âge de 7 ans. Il
suit notamment un groupe de musique de rue avec lequel son père travaille. En
tournée, le garçon commence à écrire ses propres chansons sur la route. Lors
d’un concert à Bergerac, le groupe que manage son père poussera même Malo' sur
scène pour y interpréter sa première chanson. C’est à cette période que naît
alors sa forte envie de faire de la musique.
Puis une rencontre est déterminante dans sa
vie. « Vers l’âge de 10 ans, j’ai rencontré Stéphane Bruscolini, directeur
du studio d’enregistrement et de production de la salle de spectacle Le
Cargö, à Caen. Il m’a pris sous son aile et m’a appris comment utiliser des
tables de mixage. Je passais la plupart de mon temps avec lui » se
rappelle Malo'. Sa passion pour la musique ne fait alors que grandir.
Retrouvailles avec sa mère partie en Australie
A 7 ans, il commence à
écrire des chansons dans sa chambre. A 15 ans, un parcours initiatique
l’attend : il part retrouver sa mère, qu’il n’a jamais vraiment connue, en
Australie et s’installe un temps chez elle. En parallèle à sa vie
d’écolier, il réalise alors son premier album « The Old way », en
autoproduction. « J’ai réussi à choper une table de mixage, un Mac pro,
une guitare dans sa maison » souligne le chanteur. A l’image de certains
grands artistes, Malo’ joue de tous les instruments présents sur l’album, ce
qui dénote pour son jeune âge, et cumule les casquettes : mixeur,
arrangeur, compositeur... Le garçon a déjà un univers bien marqué grâce en
partie à sa voix, elle aussi atypique.
Pour couronner le tout, sur place, Malo’ rencontre John
Stone, le père d’Angus et Julia Stone. A l’occasion de sa tournée en Tasmanie,
le jeune chanteur l’accompagnera avec l’orchestre symphonique « Barrenjoey
Band ». Il monte aussi un groupe et participe à un tremplin où il termine
1er parmi 100 groupes australiens. Son talent est déjà reconnu.
Malo’ décrit ce premier album « The old
way » comme un carnet de bord des voyages qu’il a effectués pour retrouver
sa mère. « La chanson « Mon cœur de pierre » est totalement en
accord avec la sensation que j’avais lorsque je partais pour l’Australie »
indique l’artiste. « C’est un album très personnel mais aussi un album de voyage, de découverte de soi... Je suis conscient qu’il
n’est pas donné à tout le monde, de changer de pays à 15 ans pour rencontrer
une mère qu’on n’a pas connu ». Les propos de Malo laissent penser
que l’artiste est doté d’une grande maturité…
© Photo : Stéphane Girard / Design : Alexandre Aubert |
Puis le
site Deezer lui donne un coup de pouce. En effet, Malo’ apparaît en mars 2012
sur la page d’accueil du site même si son album est autoproduit. Et le site lui
décerne un coup de cœur musical. L’artiste est très reconnaissant de ce coup de
publicité : « Grâce à ça, j’ai été contacté par des maisons de
disques en France. C’est alors que j’ai pris la décision de retourner en France
pour revoir mon père et signer avec le label Atmosphériques en 2012 ». Et en 2013, Malo' commence à se faire remarquer grâce à la chanson Paradise qu'il interprète en duo avec la chanteuse Noa Moon.
Un deuxième album « Be/être » en préparation
Le
chanteur prépare actuellement son deuxième album « Be/être », dont
environ 70% des titres ont été composés chez
lui mais une chose est certaine il sait bien s’entourer. En effet, cet album
est produit par Charlie Winston, mixé par Craig Silvey (Noel Gallager, Arcade
Fire, etc.) et bénéficie même de la touche de Jean-Louis Aubert.
« C’est
toujours impressionnant pour moi de rencontrer des gens comme Jean-Louis Aubert
et Charlie Winston » souligne Malo’. « J’ai rencontré Jean-Louis
alors que j’étais revenu en France, j’étais en contact avec Bénédicte Schmitt
et Dominique Blanc-Francard producteurs parisiens du Labomatic, studio
mythique des Champs-Elysées. C’est suite au réenregistrement du titre « Requiem of happiness » au Labomatic,
que j’ai rencontré Jean-Louis. On a sympathisé et comme je souhaitais faire cet
album en 2 langues, il était très bien placé pour m’aider. Ce grand poète a su
trouver les mots… ».
« Tandis
que ma rencontre avec Charlie Winston s’est faite
grâce à mon premier album qu’il a eu l’occasion d’écouter car nous sommes
signés dans le même Label. Il m’a ensuite proposé de le rejoindre lors
d’un concert à Lyon. Puis il m’a invité à Londres et il m’a demandé si j’avais
besoin d’aide pour peaufiner mes morceaux en anglais. ». Le courant passe
tellement bien entre les deux artistes qu’ils ont collaboré à l’écriture de la chanson
« light » présente en deux versions sur l’album « Curio
City » du chanteur anglais. « On a fait cette chanson chez
lui, à Londres, quand on travaillait sur mes titres. On est descendu dans
son studio, on avait l’air puis on a écrit la chanson rapidement. Au final, on
ne savait pas si on allait faire un duo ou si cette chanson allait être sur son
album ou sur le mien. Elle correspond tout à fait à l’ambiance de l’album
« Curio City » mais peut-être qu’on la retrouvera aussi sur mon
album, peut-être qu’un jour on en fera un duo. Rien n’est définitif ».
Be/être : un croisement entre la culture française et
australienne
Et
lorsqu’on demande à Malo’ ce qui l’a inspiré pour réaliser ce nouveau projet,
il raconte que « cet album va raconter l’histoire de mes deux cultures
(France/Australie). Il va parler de voyages, de rêves accomplis ou à accomplir,
des sentiments que j’ai ressentis en rencontrant ma mère, en étant loin de mon
père, la solitude que j’ai éprouvé à plusieurs reprises ».
Et
l’artiste explique que cet album, plus personnel que le premier, a exigé
beaucoup de travail afin d’arriver à faire passer des émotions dans des textes
à la fois en français et en anglais. A ce jour, Malo’ ne semble pas encore prêt
à laisser échapper plus de 2 ans et demi de travail : « Il n’y a pas
de date de sortie officielle. Peut-être qu’il sera prêt en janvier 2016, mais aujourd’hui je ne suis pas arrivé au bout de cet album. Je
ne suis pas encore satisfait du son, sur ce point, je ressemble à Dr
Dre. C’est compliqué de faire un album, on part d’une page blanche, c’est
excitant, c’est comme changer de ville, de maison mais lorsque la fin approche,
on se demande si on a bien réuni tout ce qu’on voulait ». A 21 ans, Malo’ connaît déjà bien ce que signifie la
remise en question, un bon signe pour ce deuxième album qui s’annonce
très prometteur… Et qui lui permettrait peut-être de retourner faire des
concerts en Australie, « ce qui serait très émouvant » confie
l’artiste.
Malo’
en ligne
Discographie
- 2ème
album « Be/être » - à paraître d’ici 2016
- EP 4
titres « Let it go » - 2015
- 1er
album « The old way » – 2012
Actualité
Tournée d'octobre à décembre 2016 en 1er partie de Vianney
- 14/10 aux Cuizines de Chelles
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