Rechercher dans ce blog

mardi 31 décembre 2019

Adam Wood, un poète voyageur qui côtoie Kerouac et Hemingway

Avec son nouvel EP « Hello Again » (Freemount Records), Adam Wood nous emmène à ses côtés lors d’une escapade vers de grandes étendues. L’artiste donne le rythme lors de ce voyage pop folk, rock où son âme voyageuse nous embarque au coeur de magnifiques terres inconnues. L’évasion est garantie et nos oreilles nous remercient pour cette BO que des grands voyageurs comme Kerouac ou Hemingway auraient apprécié sur la route. Adam Wood est un poète dont les égratignures rendent ses chansons encore plus belles.

©Romain Fel
 
Comment as-tu fait tes premiers pas dans la musique ?
Mon papa a une immense collection de vinyles. Il est fan de musique rock, folk et psychédélique surtout celle des années 60 et 70. L’âge d’or. Du coup j’ai toujours baigné là-dedans, je suis un peu tombé dans la marmite quand j’étais petit. Donc du plus loin que je puisse me souvenir il y a toujours eu de la musique en boucle à la maison. C’est d’abord les pochettes qui m’ont marqué.
À 6 ans mes parents m’ont inscrit au conservatoire de musique section batterie. J’ai fait de la batterie jusqu’à mes 14 ans mais j’avais du mal avec le côté très scolaire du conservatoire. Même si avec du recul les cours de chorale et d’harmonie m’ont beaucoup apporté mais je détestais le solfège. Il y avait une guitare qui traînait depuis toujours à la maison parce que mon père en jouait un peu dans sa jeunesse. A 16 ans j’ai commencé à gratter tout seul chez moi et j’ai progressé très vite. A partir de là j’ai vraiment commencé, tant bien que mal, à écrire des chansons et progressivement Adam Wood est né.


Que raconte ton nouvel EP "Hello Again" ?
Chaque chanson parle de quelque chose de différent mais je pense que le fil rouge est peut être le « lâcher prise ». Accepter de recommencer à 0, accepter de s’être trompé, accepter d’avoir été loin de la vérité, accepter de quitter cette ville ou cette fille...


Avec qui as-tu collaboré pour réaliser cet EP ?

Avant tout mon ami et claviériste Benjamin Tessier avec qui j’ai entièrement enregistré et produit l’EP dans notre studio et qui a fait un travail de dingue.
Ensuite de musiciens avec qui je collabore depuis très longtemps comme Damien Felten à la basse et Jim Arthur aux guitares.
Mais j’ai aussi voulu m’entourer de nouvelles têtes, il y a donc Tom Couineau qui nous a rejoints à la batterie ainsi que Robin Mom et Elisabeth Polénor respectivement aux cuivres et aux chœurs sur l’enregistrement.


Que raconte le clip et la chanson "Great Escape" ?

C’est un titre qui parle de fuir la ville. Mais la ville ici n’est qu’une image. C’est une chanson qui parle de sortir de la routine, des carcans que la société nous impose, de s’éloigner des idées préconçues et des destins tout tracés.
Le clip a été tourné à New York avec mon ami d’enfance Romain Fel qui est un réalisateur super talentueux et qui m’a suivi pendant 10 jours en parcourant des dizaines de kilomètres à pied avec un sac rempli de matériel sur le dos et sans broncher.
Quoi de mieux pour imager la fuite d’un espace urbain que la ville la plus iconique du monde ?

Dans quel coin du monde nous recommandes-tu de nous évader en cette fin d'année et avec quelle playlist sur la route ?

Honnêtement je ne pense pas qu’il y ait un coin du monde en particulier où aller.
Je conseille surtout aux gens de rejoindre leurs proches, leurs amis, leur famille parce que c’est le plus important durant ces périodes de fêtes. Être entouré de ceux qu’on aime, n’importe où soient-ils.
Pour la playlist je vous conseille de commencer l’apéro et le repas avec « Gold » de Ryan Adams, passer sur « Can’t buy a Thrill » de Steely Dan au moment du fromage et pousser les meubles pour transformer le salon en piste de danse sur « FutureSexx/LoveSound » de Justin Timberlake.

Tu as co-créé le label Fremount Records en 2013, à Clermont-Ferrand. Quel est le bilan 6 an après sa création ?

Après 6 ans à travailler dur sur le projet avec mon ami Mike Chassaing je ne peux pas vous cachez qu’on a un goût un peu doux/amer dans la bouche.
On est très fier de ce qu’on a fait, de tous les disques qu’on a sortis, des projets qu’on a menés à terme, mais c’est très compliqué de transformer tout ça en quelque chose de viable pour nous deux.
On bosse tous les deux à côté, on investit énormément de notre temps, de notre énergie et du peu d’argent qu’on a mais l’industrie du disque devient quelque chose de très difficile.
Mais si on fait le bilan, 14 sorties en 6 ans c’est quand même pas ridicule.
Nous sommes juste parfois frustrés d’être limité par la manne financière. On aimerait faire tellement plus. Mais nous n’avons aucuns regrets, bien au contraire.
Selfie d'Adam Wood

Quel était l'artiste à ne pas louper cette année ?

Personnellement mon album préféré cette année c’est « Oh My God » de Kevin Morby que je trouve absolument magnifique.

Quelle est ta playlist de Noël ?

Tout sauf Mariah Carey.

Tu es plus addict à Facebook, Twitter, Snapchat ou Instagram ?

Snapchat je ne l’ai jamais eu.
J’aime bien Twitter, je rigole beaucoup quand j’y vais.

Quels sont tes projets en 2020 ?

Trouver un tourneur, prendre la route avec les gars et faire un maximum de concerts.
Enregistrer un nouvel album, j’ai déjà les chansons ce n’est qu’une question de planning et d’argent encore une fois.
Et vous allez bientôt entendre parler d’un tout nouveau projet appelé « Blessings » mais pour l’instant je n’en dis pas plus.

Adam Wood en ligne

samedi 30 novembre 2019

Mélodie Lauret : « Je me sens parfois femme, parfois homme, parfois (souvent) absolument rien de tout ça »


Il semblerait que Mélodie Lauret aime faire les choses de façon précoce. A 5 ans, elle commence le théâtre. Et depuis l’âge de 16 ans et un bac prématurément en poche, l’artiste enchaîne le conservatoire de théâtre, la comédie musicale, la composition… A 20 ans, on la retrouve du côté de la chanson avec la sortie le 29 novembre de son premier EP « 23h28 » dont les compositions laissent présager un brillant futur où le mélange des genres est omniprésent.

©Sarah Balhadere


Comment as-tu fait tes premiers pas dans la musique ?

J’ai commencé le théâtre à l’âge de 5 ans. Dès mes premiers pas sur scène je ne voulais plus la quitter. Du coup, j’ai cherché tous les moyens possibles de m’exprimer sur scène. J’avais peur donc j’avais beaucoup besoin des autres, j’ai suivi des cours de comédie musicale, une multitude de  tentatives de groupes, j’accompagnais des amies à leurs concerts. Après ma première rupture amoureuse qui fut aussi une rupture artistique, je me suis émancipée des autres et je me suis vraiment lancée en solo.

Quand as-tu décidé de faire de la musique ton métier ?

J’ai toujours dit vouloir être comédienne. Et ça c’est pour l’éternité. M
on désir d’être chanteuse et comédienne je ne l’assumais pas beaucoup. C’était un rêve un peu muet car je ne me sentais pas du tout légitime. J’avais tenté quelques télé crochets, éliminée avant même la première épreuve.  J’ai pris du temps avant d’accepter qu’on pouvait faire de la musique sans avoir la tessiture et la puissance d’une chanteuse d’opéra. La musique je la visualise sous le spectre des mots et de la théâtralité. Quand j’ai compris ça, assez récemment, mon rêve était beaucoup plus bavard.

Que va raconter ton EP "23h28" paru le 29.11 ?

Il raconte l’amour qui meurt, l’amour qui naît. L’envie d’avoir une place parmi les autres, l’envie d’exister comme eux. Il raconte un échantillon de mes émotions et de mes sentiments.


Ton clip 23h28 a une impressionnante puissance narrative. Raconte nous l'histoire de ce clip et de cette chanson.

J’avais vraiment envie que mes clips ressemblent à des courts métrages plus qu’à des clips de musique. Le rythme est volontairement assez lent.  Je voulais que les gens puissent rentrer dans une émotion concrète, dans une histoire. Qu’ils se sentent intimes sans se sentir voyeurs. 23h28 ça raconte ces parenthèses qui se ferment. Ces moments d’ivresses interdites qui ont du mal à se fermer. Ça raconte autant le début que la fin.

Ton flow, tu l'as travaillé ou c'est quelque chose de naturel ?

C’est assez naturel et spontané à la base. De là j’ai gommé et approfondi certaines choses à force de répétition je pense.
©Sarah Balhadere

Sur ta page Facebook dans "gender" il est écrit "pluriel (masculin et féminin)". C'est embêtant d'être mise dans des cases ?

Je suis perçue comme une femme aux yeux de la société mais cette binarité m’oppresse et ne me convient pas. Je me sens parfois femme, parfois homme, parfois (souvent) absolument rien de tout ça.

A quoi rêve t'on à 20 ans quand est sur le point de sortir un EP ?

J’ai la sensation de rentrer dans une nouvelle ère. Je veux juste me laisser porter, avec l’espoir de vivre des choses assez grandes pour qu’elles continuent d’avoir une raison d’exister artistiquement.




Quels sont tes projets ?

J’aimerais que cet EP soit un premier pas qui mène à une grande promenade. De nouvelles chansons, des concerts (le 18 et 19 décembre
2019 aux Déchargeurs), des albums, des tournages, du théâtre, du cinéma. Faites que ça vive.

Tu fais quoi à 23h28 en règle générale ?

Je marche dans Paris.

J’écris des chansons.

Je cherche le repos dans les bras de celle que j’aime.

Je suis au cinéma.

Je pense, beaucoup.

Tu es plus addict à Facebook, TikTok, Snapchat, Twitter ou Instagram ?

Je suis une twittos de base mais en ce moment je suis de plus en plus (comprenez trop) sur Instagram.

Quelle est ta chanson du moment, que tu écoutes en boucle ?

« La chanson de Delphine » par Vladimir Cauchemar et Clara Luciani.

Mélodie Gardet en ligne


jeudi 31 octobre 2019

De la série Hartley Cœurs à vif à la chanson, retour sur les 25 ans de carrière d’Abi Tucker


Certains la connaissent sous le nom de son personnage, Jodie Cooper, dans la série Hartley Cœurs à Vif, d’autres l’ont découverte dans McLeod’s Daughters, série  dans laquelle elle incarne Grace. L’Australienne Abi Tucker revient sur le devant de la scène dans son plus beau rôle, celui de chanteuse. Un rôle qu’elle n’a jamais délaissé tout au long de sa carrière mais il a parfois moins été mis en avant sur la scène médiatique. Depuis le 27 septembre 2019, son titre « What the future holds » tourne sur toutes les bonnes paylists en attendant son album « What do you really know », prévu en février 2020.
 
Comment as-tu fait tes premiers pas dans la musique ?
Très jeune j'ai été passionnée par la musique et ça ne m'a jamais quittée. Mon père est musicien et la musique a toujours constitué une part importante de ma vie, en particulier la chanson.
Est-ce que ton succès en tant qu'actrice dans la série Hartley Coeurs à Vif notamment, a fait de l'ombre à ta carrière de chanteuse ?
J'ai souvent été impliquée dans les BO des émissions dans lesquelles j'ai joué. Ce fut une épée à double tranchant, car beaucoup de gens qui s'identifient à moi en tant que chanteuse sont surpris que je sois actrice et vice versa. Bien que la musique et le jeu d'acteur aillent vraiment de pair à mon avis, notamment lors des concerts. Et les carrières de chacun sont uniques ! Qui a dit qu'on ne peut pas faire les deux ?
Est-ce que le succès mondial d'Harley Cœurs à vif a aussi eu un impact négatif dans ta vie, en parallèle a tout ce que cela t'a apporté de positif ?
J'étais très jeune quand j'ai commencé à travailler dans cette série. J'ai toujours vu ce succès comme une chance même si je n'ai pas toujours su en profiter au maximum. Désormais j'ai plus confiance que jamais dans ma carrière.
Est-ce que ton personnage de la chanteuse Miranda dans la série "Nos vies secrètes" ("The Secret Life Of Us") t'a donné la possibilité de refaire de la musique ?
Miranda était un personnage intéressant parce qu'elle était parfois une actrice au chômage et parfois chanteuse. J'ai continué à écrire et à enregistrer de la musique tout au long du tournage et j'ai sorti un album solo quelque temps après. J'étais aussi en train de changer de direction musicale car je me suis séparée de mon partenaire musical avec qui je travaillais depuis des années. Cela a été extrêmement difficile. J'ai pris un tournant très pop et j'ai davantage mis le chant de côté. J'ai été fortement influencée par la musique que j'aimais à l'époque, ainsi que par l'industrie musicale.
Ton nouvel album "Who do you really know" raconte quoi ?
Il évoque le fait de devenir soi-même et de s'accepter. Il y a des moments sombres, des expériences douces-amères et, parmi tout ça, il y a toujours de l'espoir.  
  
Avec qui as-tu collaboré sur cet album ?
J'ai travaillé sur des chansons pendant plusieurs années, mes propres démos, un peu comme différents brouillons ou chapitres dans un roman. Certaines chansons ont d’abord été faites en pré-production puis travaillées avec un producteur à New York, d'autres étaient juste des idées que j’ai conservées et que j'ai retravaillées. Je n'avais pas vraiment l'intention de terminer l'album mais en écoutant cette version finale, je me sens chanceuse d'avoir su créer ce groupe. Ce sont tous des musiciens incroyables et ils ont apporté un véritable sens à la musique que nous avons créée. Je connaissais leur force grâce aux projets sur lesquels nous avions travaillés ensemble excepté Evan Mannell, avec qui je n'avais jamais travaillé auparavant. Je suis si contente qu’il fasse partie de ce projet, il a le sens du rythme.
La chanson "What the future holds" raconte quoi ?
WTFH est une chanson sur une dispute que j'ai eue avec mon compagnon. J'ai écrit les paroles puis c'est devenu une chanson.

Dans le futur, te vois-tu continuer à jouer la comédie et chanter ou préfères-tu te concentrer sur un de ces talents ?
J'ai toujours joué et chanté mais la musique c'est toute ma vie. La musique et ma famille.

Avec qui rêverais-tu de collaborer ?
J’aimerai collaborer avec Underworld ou un producteur qui permettrait d’emmener mes chansons et ma voix dans une toute autre direction.
As-tu des projets ?

Je travaille sur la lancement de mon album à Sydney prévu le 30 janvier 2020 et à l’étranger, des dates au Royaume-Uni, en France, en Allemagne en juin et juillet.

Tu es plus addict à Facebook, Twitter, Snapchat ou Instagram ?

J’utilise Facebook et Instagram.

Sur quelle chanson, tu aimes danser ?

Le dernier album solo de Paul Epworth, Voyager

Avec quelle chanson tu aimes commencer ton week-end ?

Sunny de Nick Cave est génial ou tout ce qu’il y a sur l’iPod de Chris, mon compagnon.

Quelle est la plus jolie chanson de tous les temps ?

Paranoid eyes de Pink Floyd et tellement, tellement d’autres.

Discographie 
2003 - Dreamworld
2008 - One December Moon

Abi en ligne
Facebook
Instagram
Site Internet



dimanche 15 septembre 2019

Clio, une ex institutrice aux chansons renversantes !

A 31 ans, Clio, l’ex institutrice devenue chanteuse par accident, affiche déjà des chiffres renversants sur son CV : 2 albums dont les deux premiers singles de son dernier opus « Déjà Venise » dépassent le million de vues sur YouTube et 1,5 millions de streams… Et l’artiste auteure-compositrice-interprète a plus d’une histoire couchée dans ses carnets de notes. Ainsi, dans ce dernier album Clio nous emmène au cœur de 11 histoires/titres où l’on s’immerge dans la vie de couple, pas toujours heureuse, fugitive, où c’est la chanteuse souvent qui abandonne. La preuve en images dans le clip très cinématographique « Déjà Venise », dans lequel on retrouve le couple, Esther Garrel et Pablo Pauly qui n'a plus grand chose à sauver... 


Comment as tu fait tes premiers pas dans la musique?
Je n’ai pas appris la musique quand j’étais petite mais ma grand-mère était pianiste et écrivait des très belles chansons. C’est un peu après 20 ans, quand j’ai appris quelques accords de guitare, que j’ai commencé à mettre en musique mes mots. Et comme j’avais déjà plein de mots dans plein de carnets, j’ai très vite écrit beaucoup de chansons.

Comment as-tu décidé d’en faire ton métier et de mettre de côté celui d’institutrice ?
J’ai toujours su que mon métier consisterait à écrire, d’une manière ou d’une autre. Je suis devenue prof des écoles pour avoir une stabilité rassurante pour essayer de faire quelque chose de mes chansons. J’ai eu la chance d’obtenir une disponibilité de l’éducation nationale qui me permet d’avancer tranquillement dans la musique sans craindre les difficultés possibles. J’ai pris beaucoup de plaisir en étant institutrice et j’y retournerais sans problème si j’en ai marre des chansons ou si elles en ont marre de moi.

Comment es-tu arrivée pour la première fois sur scène, aux Trois Baudets en 2014 ?
Je n’avais jamais chanté mes chansons en public. Mais un ami a envoyé mes petites maquettes aux Trois Baudets et ils ont dit : « Allez hop, on vous programme pour dans un mois ».
Alors ça a été le branle-bas de combat, il a fallu trouver un musicien pour m’accompagner car je joue très mal de la guitare et du piano. Cette première scène est un très bon souvenir même si j’étais terrifiée à l’idée de monter sur scène et chanter mes petites chansons devant tout le monde.

Quelques semaines après la naissance de ton fils, il t’accompagne déjà pour faire les premières parties de Gauvain Sers ou Thomas Dutronc. Pour toi la vie d’artiste se vit en famille ?
Ça s’est fait comme ça et j’ai décidé de prendre les choses comme elles arrivaient ! On a vécu des moments très rigolos avec le couffin dans les loges, etc. Et puis comme mes chansons sont douces, il s’endormait tranquillement dès que je me mettais à chanter.


Que raconte ce nouvel album « Déjà Venise » ?
C’est un album où les chansons parlent beaucoup d’histoires d’amour plus ou moins heureuses, de la rencontre à l’abandon, en passant par l’ennui.

De qui t’es-tu entourée pour faire cet album ?
J’ai mis longtemps pour trouver les bonnes personnes pour la réalisation de ce disque. Je voulais des réalisateurs qui s’impliquent sans s’imposer, qui m’écoutent sans s’effacer, et puis aussi qui aient des goûts et des idées qui aillent dans le même sens que moi. Et puis je suis tombée sur Florian (Monchatre) et Augustin (Parsy) avec qui tout a été simple et joyeux. On n’avait presque pas envie que ce disque se termine.

En t’écoutant on a l’impression que selon toi la vie de couple est plus difficile aujourd’hui que pour les générations précédentes…
Dans mes chansons, ça semble à la fois difficile et pas grave du tout. Je crois que ces affaires là dépendent des gens qui les vivent plus que de la génération à laquelle ils appartiennent.

D’où t’es venue cette envie de revisiter le classicisme de la chanson française ?
Je n’ai pas pensé à ça à vrai dire. Je n’ai rien contre le classicisme de la chanson française. Je voulais des arrangements qui laissent le premier rôle à la voix et à ce qu’elle raconte tout en étant riches, actuels et entraînants.

Que raconte le titre « Déjà Venise » ?
C’est une fille qui se rend compte que son amoureux va s’en aller, qu’il est même déjà un peu parti.  Elle sait qu’il n’y a plus grand chose à sauver mais ne peut pas croire qu’il va la planter là.



Esther Garrel et Pablo Pauly jouent dans le clip de ce titre. Comment cette rencontre s’est faite ? Théo (Leroyer) avait écrit le scénario du clip. Il avait d'ailleurs déjà écrit et réalisé les deux précédents. Je ne voulais pas jouer dedans, je voulais que les rôles soient joués par des vrais comédiens. On a très vite proposé à Esther qui nous a dit oui et qui nous a parlé de Pablo. Leur couple nous a beaucoup plu. On était extrêmement contents qu’ils aient envie de participer à tout ça.

Romy Schneider est ton idole ?
C’est une actrice magnifique, en particulier dans son rôle de Rosalie dans César et Rosalie. C’est ce film dont il est question dans ma chanson « Romy S. ».


Avec qui rêverais-tu de collaborer ?
Avec plein de gens mais pour le moment j’ai du mal à avoir envie de travailler à plusieurs. J’aime bien écrire mes petites choses toute seule dans mon coin, avec mon carnet et mon piano.

Tu es plus addict à Facebook, Twitter, Snapchat ou Instagram ?
Je suis addict à rien du tout. J’aimerais pouvoir faire ce métier sans jamais me connecter à un réseau social, malheureusement pour le moment c’est tout à fait impossible. Mais si on ne me forçait pas, je ne publierais absolument jamais rien sur aucun réseau.

Quel titre as-tu écouté cet été ?
Le temps est bon de Bon entendeur ! 

Clio en ligne
Clio en concert
08.10 : Le Bijou, Toulouse
09. 10 : LeBijou, Toulouse
17. 10 : La Puce à l'Oreille, Riom
18. 10 : Salle Paul Garein, Lyon
19. 10 : Espace Julien, Marseille
22.10 : Café de la Danse, Paris
07.11 : Le Rocher de Palmer, Cenon
15.11 : Le Ponant. Pacé
21.11   : Le Scénacle, Besançon
22.11 : Le Scénacle, Besançon
04.12 : Centre Culturel, Le Haillan
10.01.20 : Le cheval blanc, Schiltigheim
16.01.20 : Château de Goutelas, Marcoux
23.01.20 : La Bouche d'Air, Nantes 1ère partie d'Alex Beaupain
07.03.20 : MJC, Venelles
26.03.20 : Centre Culturel, Flers 1ère partie de Renan Luce
06.05.20 : Les Tanzmatten, Selestat

dimanche 21 juillet 2019

The Marshals signe un nouvel opus de blues rock made in Auvergne


The Marshals est de retour avec « Les Bruyères Session » (Freemount Records), 5ème épisode et nouvelle étape dans la vie de ce groupe indépendant de blues électrique, originaire de Moulins (Auvergne). Depuis plusieurs années, les trois musiciens nous ont habitués à ce rendez-vous, la sortie d’un nouvel album enregistré à la suite  de « sessions », ces moments où ils laissent spontanément jaillir le Mojo de leur musique. Un beau rituel qui met en valeur la construction artisanale de leur album et qui laisse place à l'improvisation.  
Selfie par The Marshals

Que raconte cet album « Les Bruyères Session » ?
Pas mal d'histoires sur le doute, souvent inspirées par des choses de la vie qui se sont déroulées dans l'entourage proche, mais qui ne parlent pas directement des personnes concernées, car cela pourrait très bien arriver à tout le monde.
De qui vous êtes-vous entourés pour faire cet album ? Il a été créé dans votre studio à Moulins ?
Nous avons travaillé des nouveaux morceaux entre février et août 2018 dans notre studio, à Moulins. Vers le mois de juin on s'est dit qu'il fallait trouver un autre lieu pour faire une nouvelle session, on a opté pour la grange de Franck et Mano à Bourbon l'Archambault, au lieu dit les Bruyères, début septembre.
La date butoir approchant, on a fini les deux derniers morceaux mi-août, on s'est dit qu'il nous fallait également un quatrième homme pour jouer des maracas et congas, on a donc fait deux répètes avec Fabien Larvaron avant la session. Cette fois-ci, nous avons enregistré tout en prise directe, sur un seul micro, sur quatre jours de musique, farniente, bières et plancha.
© Sophie Hervet
Que raconte le titre « On The First Day » ?
C'est l'histoire de deux personnes qui, le temps passant, se rendent à l'évidence que malgré leur sympathie l'un pour l'autre, ça ne marchera jamais.
La pochette de l'album est-elle de nouveau issue de vos archives personnelles ?
C'est une illustration tirée d'une vieille carte postale. On a voulu garder le lien avec les précédents disques, mais avec un animal ni mort, ni exploité, comme on nous l'avait fait remarqué plusieurs fois.
Vous êtes plus addict à Facebook, Twitter, Snapchat ou Instagram ?
Je crois que aucun de nous n'a Twitter, Snapchat ou Instagram. Donc Facebook par élimination.
Vous écoutez quoi en ce moment ?
Toujours pas de zouk !


dimanche 30 juin 2019

Avec son nouvel album « Wood fire », Cocoon nous fait voyager dans la vie de couple !


Cocoon dévoile dès cet été quelques étincelles de son nouvel album « Wood fire » à paraître le 27 septembre. Ce nouvel opus sur la vie de couple est construit autour de la métaphore d’un feu de bois - le titre de l’album - qu’il faut entretenir pour qu’il perdure… C’est donc un album lumineux et très poétique que Mark Daumail a concocté au cours de nombreux voyages à Los Angeles, Tel Aviv, en Norvège, en Toscane et en France… Et pour la première fois, l’artiste est producteur de son propre album, une raison de plus de tendre l’oreille pour écouter ses compositions qui nous embrasent.
 
©Alexis Sevenier
Comment as-tu fait tes premiers pas dans la musique ?

J’ai commencé la musique assez tard, vers l’âge de 15 ans. Mais j’ai toujours été très attiré par ça. Mon père est musicien amateur, il y avait toujours des tas d’instruments et de copains chez lui quand j’y allais le week-end. Il me faisait découvrir énormément de nouveautés. Peu à peu je me suis mis à la guitare, tout seul, un peu en secret, et je composais mes chansons dans mon coin. J’ai même eu un groupe au lycée !

Cocoon en solo versus Cocoon en duo (avec Morgane Imbeaud), qu'est-ce qui a changé ?

Même si la période « duo » a été une véritable joie, je composais déjà les titres du groupe, donc de ce côté pas de changement. D’un point de vue purement musical, j’ai toujours considéré Cocoon comme un groupe très vocal, avec des mélanges de voix homme-femme, chose que j’ai toujours voulu conserver. Donc au final j’ai plutôt une sensation de continuité dans la douceur.

©Alexis Sevenier

Que raconte ce nouvel album Wood Fire ? 

C’est un album sur le couple, imagé par un feu de bois, d’où le titre. Chaque chanson ou presque raconte un état de ce feu : étincelles, braises, flammes, cendres, etc. C’est un album de retrouvailles et de renouveau : un couple s’entretient comme on entretient un feu.

De qui t'es-tu entouré pour le faire ?

Je l’ai produit seul chez moi, assisté par mes potes Chien Noir et Paul Magne. Je l’ai fait mixer par Yann Arnaud et Antoine Gaillet, et il a été masterisé par Alexis Bardinet comme tous mes disques. 

L'album a été conçu entre Los Angeles, Tel Aviv, la Norvège, la Toscane, Paris et Bordeaux, pourquoi avoir tant voyagé pour faire cet album ?

Ce sont surtout des rencontres, comme sur chacun de mes albums. Un artiste à LA m’a présenté un artiste de Hollande, qui m’a ensuite invité en Italie, où j’ai rencontré un Norvégien, puis j’ai contacté un groupe israélien pour un duo, etc. Mais c’est sûr qu’il m’aura fait faire des kilomètres celui-là ! Je voyage beaucoup pour chacun de mes disques mais celui-ci est le plus ouvert.

Tu as construit ton studio à Bordeaux. Tu l'as fait toi-même ?

Oui tout seul ! C’est le studio de mes rêves, il est très fonctionnel et assez unique car chaque instrument est branché en permanence pour ne jamais perdre de temps et enregistrer tout ce qui me passe par la tête en une seconde. C’était vraiment l’idée de base : l’attente en studio tue toute ma créativité. 

©Alexis Sevenier


Que raconte Spark le 1er extrait de l'album ? Où a été réalisé le clip et que raconte-t-il ?

Il a été tourné à Tenerife et réalisé par un réalisateur très talentueux : Julien Capelle. Il montre une femme qui marche dans la nature jusqu’à ce qu’elle arrive à un homme assis devant un feu de bois (moi). Au final elle disparaît et on comprend qu’elle n’était que le fruit de mon imagination. Ou pas ? :)

Le second extrait de l'album est Back To One, sort en deux versions : anglaise et française, en featuring avec la chanteuse Clou. Comment as-tu rencontré cette chanteuse ? Et pourquoi faire deux versions de ce titre ?

J’avais la version anglaise qui me plaisait pas mal mais au même moment je suis tombé sur cette jeune chanteuse Clou (sur une compilation hommage à Yves Simon) et je suis resté scotché. Je l’ai contactée pour qu’on travaille ensemble et j’ai eu l’idée de lui demander de tenter d’écrire une adaptation de Back To One en français pour avoir un vrai duo avec elle. Elle a accepté et voilà ! Mais je voulais également sortir la version originale, qui me plait toujours, du coup me voilà avec deux versions.

Tu écoutes quoi en ce moment ?

Vampire Weekend « Father Of The Bride » et Bill Callahan « Shepherd In ASheepskin Vest ». 

Tu es plus addict à Facebook, Twitter, Snapchat ou Instagram ?

Instagram of course ! 

Cocoon en concert :
12.12.19 - Marseille
13.12.19 - Puget sur Agens
17.12.19 - Reims
18.12.19 - Strasbourg
20.12.19 - Rennes
21.12.19 - Saint-Nazaire
16.01.20 - Nîmes
17.01.20 - Bordeaux 
22.01.20 - Paris
31.01.20 - Rouen

Cocoon en ligne :