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samedi 30 décembre 2023

L’artiste espagnole Hola Lis collabore avec un label de Clermont-Ferrand

Elisa Bernal alias Hola Lis est une artiste espagnole qui a commencé à écrire ses propres chansons pendant le confinement. Elle a sorti le 29 septembre son album “Foravila” en version cassette avec le label clermontois “Les disques bleus enregistrement”. Discussion avec l’artiste sur les raisons de cette collaboration franco espagnole pour cet album aux couleurs pop.



Comment avez-vous fait vos premiers pas dans la musique ?

La musique est présente dans ma vie depuis mon enfance. J'ai passé sept ans dans une chorale composée principalement de filles et de femmes qui chantaient des chansons traditionnelles et des chansons de comédies musicales, en Catalogne. Plus tard, à l'adolescence, j'ai formé avec mon frère le groupe Hibernales, où j'ai donné ma voix aux compositions. Mais ce n'est qu'avec la pandémie de COVID-19 que j'ai commencé à écrire mes propres chansons. Je voulais le faire depuis longtemps, mais des barrières internes et des insécurités m'en empêchaient. L'enfermement total à Barcelone ne m'a pas laissé d'autre choix que de briser ces barrières, car j'avais besoin de composer pour supporter l'enfermement. Avec une guitare à la main et peu de ressources, j'ai commencé à essayer de composer de la musique. C'est ainsi qu'est né Hola Lis.

Pourquoi avez-vous décidé de vous lancer en solo après avoir collaboré avec des groupes (Hibernales, Tronco) ?
Ce n'était pas une décision rationnelle. Comme je l'ai dit, la pandémie m'a amenée à faire quelque chose que je voulais faire depuis longtemps. Sans trop y réfléchir, Hola Lis est né, en solo.

D’où vient votre nom de scène “Hola Lis” ?
J'adore cette question ! Un de mes amis, Luis, décédé il y a quelques mois, que j'aimais et appréciais beaucoup, me saluait toujours en disant "Hola Lis" lorsque nous nous rencontrions pour dîner ou pour boire quelques bières ou verres de vin, ou lorsqu'il m'aidait à passer des appels téléphoniques quotidiens pendant la pandémie parce que j'étais malade (Luis était médecin). C'est grâce à lui que Hola Lis a reçu ce nom. D'une part, je me salue moi-même, un concept que j'aime beaucoup et que nous devrions faire plus souvent devant le miroir. D'autre part, c'est un beau souvenir en mémoire de Luis.

Que raconte votre album "Foravila" ?
Je fais un exercice proactif qui consiste à voyager vers des moments très difficiles, de l'enfance à la vingtaine, pour les passer en revue et les transformer en chansons. L'idée n'est pas de me revictimiser, mais bien au contraire de regarder (sans les revivre) ces moments depuis mon présent et d'en extraire des chansons qui me rendent plus forte. Je donne un coup de pied à ceux qui m'ont fait du mal et je me rends justice. Tel est le fil conducteur de "Foravila".


Pourquoi avoir collaboré avec le label clermontois " Les Disques Bleus enregistrement " pour la sortie de cet album ?
Jimmy, des Disques Bleus, que je ne connaissais pas, m'a contactée sur les réseaux sociaux en me disant qu'il aimait l'album et qu'il voulait le sortir sur K7. Sa démarche était tellement authentique et altruiste que je n'ai pas hésité à dire oui à la proposition. Ils ont parfaitement traité la conception de la K7 et avec beaucoup d'affection, en étant toujours très attentifs à mon opinion et en respectant l'essence de l'album et de ses chansons. Cela a été une très belle expérience, vraiment, et je suis très heureuse de l'avoir faite avec ce label.

Pourquoi avoir sorti l'album en cassette ?
Parce que c'est comme ça qu'on fait aux "Disques Bleus" et parce que les cassettes sont des petites pièces magnifiques qui peuvent englober tout un univers musical, qu'est-ce qu'il y a de mieux ?

Avec qui rêvez-vous de collaborer ?
Je me répète, mais c'est évident pour moi c'est avec Aldous Harding.

Quelle chanson écoutez-vous en boucle en ce moment ?
Mamamuso de Sona Jobarteh.