Camille Green est une consultante en communication qui, en parallèle à ses études, a travaillé pendant 2 ans, en tant que correspondante, dans un journal quotidien régional. Désormais salariée dans une agence de communication parisienne, à 36 ans, elle s'intéresse toujours au journalisme et en particulier à la musique, tout en gardant un œil attentif sur la mode et le monde artistique ! camillegreeniswalkingwith@gmail.com
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jeudi 31 décembre 2020
Les Trois Baudets en replay jusqu'au 24 janvier 2021
jeudi 19 novembre 2020
Jonathan Roy, le Canadien qui affole les compteurs des réseaux sociaux avec ses chansons
Plus de 50 000 abonnés à son compte Instagram, près de 200 000 abonnés à sa chaîne YouTube, Jonathan Roy fait exploser les compteurs des réseaux sociaux. A 31 ans, le chanteur canadien a déjà une carrière très chargée, à 18 ans il raccroche ses patins de hockey quand il comprend qu'il ne fera pas la même carrière que son père (un des plus grands gardiens de but de l'histoire de la ligue nationale de hockey) pour se lancer dans la musique. Après avoir vécu dans le Colorado, celui qui se dit plus anglophone que francophone revient en chansons sur son expérience aux Etats-Unis. Sur sa chaîne YouTube, nous découvrons un artiste autodidacte (ça ne s'entend pas) à la voix rocailleuse qui multiplie les reprises habiles de tubes et incite au voyage en pleine nature. Le chanteur a même reçu le trophée YouTube créateur d'argent pour les 100 000 abonnés dépassés sur sa chaîne. Un conseil, il faut suivre cet artiste qui n'a pas encore révélé tous ses talents et dont l'album est prévu en 2021.
Selfie - Jonathan Roy |
Comment as-tu fait tes premiers pas dans la musique ? Enfile-tu toujours tes patins de hockey?
Enfant, j'étais sportif, je voulais suivre les traces de mon père, grand sportif. J'ai été attiré par le hockey grâce à lui. J'ai joué au hockey jusqu'à mes 18/19 ans mais j'ai toujours aimé la musique, j'ai toujours écrit.
Et à un moment donné ma mère m'a acheté une guitare et m'a poussé dans cette voie. Quand je me suis rendu compte que je ne faisais pas carrière dans le sport, j'ai eu envie de tenter ma chance dans la musique. C'est un milieu difficile, avec beaucoup de talents, dans lequel il est très dur de faire carrière. Puis j'ai eu la chance de rencontrer quelqu'un qui a cru en ma musique depuis, je continue d'écrire, à faire des spectacles, des tournées. Mon rêve et ma passion sont devenus un mode de vie : faire des spectacles partout au Canada, prendre un autobus, un avion pour aller d'un endroit à l'autre.
Je suis chanceux de faire ça tous les jours. C'est le plus beau travail au monde.
Pourquoi avoir décidé de laisser le Québec pour t'installer à Malibu ?
Je viens de Montréal. Il y a 5 ans, j'ai déménagé dans le Colorado. Je me sens plus anglophone que français. Je pense en anglais... Mon frère avait un emploi dans le Colorado d'où mon déménagement sur place. Puis je suis revenu au Québec, j'y suis depuis l'âge de 16 ans.
Tu es un artiste autodidacte ?
Oui, j'ai appris la guitare sur YouTube, c'est d'ailleurs une plateforme incroyable pour apprendre plein de choses, construire une maison, entretenir une ferme comme la mienne. Je me suis connecté et j'ai appris jour après jour à jouer de la guitare, en interprétant les chansons qui me plaisaient.
Est-ce qu'une chanson comme « Keeping Me Alive » peut bouleverser une carrière (30 millions de vues sur YouTube en 1 an) ?
On pense ça de chaque chanson qu'on crée. On pense que c'est celle-là qui va nous faire réussir. Si c'est « Keeping Me Alive » qui doit changer ma carrière, ce serait magnifique. C'est incroyable de voir à quel point les gens sont connectés avec cette chanson.
Je souhaite simplement sortir ma musique tranquillement, je n'ai pas de but ultime. Je veux juste faire des tournées.
L'écriture, c'est comme une thérapie. Je le fais pour moi et voir que ça touche les gens, c'est fabuleux. Jamais je n'aurai pensé que cette chanson pourrait avoir un tel pouvoir. Trente millions de personnes ont écouté cette chanson sur Youtube, c'est incroyable !
Que raconte "Keeping Me Alive" ?
La chanson évoque le fait de ne jamais arrêter de croire en nos rêves, jamais laisser des pensées négatives nous envahir, toujours avancer, garder la tête haute. Moi, c'est la musique, c'est ça qui me fait avancer et me fait me sentir bien ainsi que ma femme, mes animaux et ma ferme. Mais c'est vraiment la musique qui me fait du bien.
Que raconte la chanson « Lights of Los Angeles » ?
Je vivais à Toronto et j'avais du succès avec ma chanson « Daniella Denmark ». Et pourtant je n'étais pas si heureux que ça, j'avais un autre mode de vie. Je me suis dit ce n'est pas ça la vie, j'aime voyager, sortir du cadre que la société impose. Du coup, j'ai tout vendu, j'ai acheté un vieux van et je suis parti à l'aventure pendant presque 3 ans. Ma femme n'est pas venue avec moi, pour la première fois de ma vie je voyais seul. Cette chanson évoque le fait d'être seul, de ne pas avoir d’interaction avec les gens, d'apprécier les choses que l'on a autour de soi. J'ai écrit cette chanson après ce voyage. J'étais seul avec de nombreuses peurs.
Fin août 2020 tu as fait un road trip en van, de Montréal jusqu'à Vancouver pour préparer un nouvel album. Comment s'est déroulé ce voyage ?
On est parti à Vancouver pendant 1 moi et demi. Pendant le road trip, on a fait plusieurs vidéos comme la reprise de la chanson de Sia, Breathe Me, on a réalisé des vidéos acoustiques, sans grosse production, dans des endroits sans électricité. J'adore les endroits extérieurs, où l'on peut faire de l'escalade, pêcher, tout simplement apprécier la nature et m'évader du monde extérieur.
On aimerait sortir le prochain single en janvier 2021 ou cet été, tout dépendra de l'évolution de l'épidémie.
Jonathan Roy |
Quelles seront tes prochaines reprises, diffusées sur ta chaîne YouTube ?
Surement Let It Be Me de Ray LaMontagne ou une autre chanson qu'on on a filmée dans un train qui avait déraillé dans le bois. Et ça fait 100 ans que le train est là.
Comment choisis-tu ces chansons ?
Je trouve ça fun d'attirer l'attention des fans de ces artistes.Une chanson m'inspire, je m'amuse avec et je la chante.
Ecris-tu aussi en français ?
Dans le futur peut-être, je ne suis pas fermé à cette idée. Mes parents m'ont donné un fabuleux cadeau, de pouvoir parler deux langues. Et j'ai déjà fait une chanson en français avec Natasha St-Pier, La Route. Je suis ouvert à tout.
Pourquoi avoir décidé de participer à l'émission America's Got Talent ?
J'étais en Californie et j'ai eu un appel pour faire les auditions. Je m'y suis rendu, il y avait beaucoup de gens. Je n'ai pas été retenu pour faire partie du reste du show. Mais ça reste une belle expérience, d'autant plus que j'ai toujours rêvé de chanter pour Simon Cowell.
Qu'as tu fait pendant le confinement, est-ce une période propice à la création pour toi ?
Ma femme et moi, nous venons d'acheter une maison vers Mont Tremblant (Laurentides). J'ai travaillé dans la maison pendant 5/6 mois pour arranger la ferme, prendre soin des animaux. C'est la première fois qu'on a des animaux, des lapins, des cochons, j'ai fait des marches dans le bois. On a un lac, on peut pêcher. On n'a pas vu le confinement de la même manière que des gens qui vivent à Montréal.
Tu es plus addict à Instagram, TikTok, Facebook, Twitter, Youtube ou les jeux en réalité virtuelle ?
J'adore le casque de réalité virtuelle. Les réseaux sociaux, c'est plus un job pour moi car c'est une perte de temps mais dans la musique c'est beau de pouvoir directement être connecté avec ses fans. Si je ne faisais pas de la musique, je ne serais pas sur les réseaux sociaux. C'est assez incroyable cette connexion.
Tu as reçu le trophée créateur d'argent sur YouTube pour tes 100 000 abonnés à ta chaîne, une belle récompense.
Je trouve ça magnifique, j'apprécie énormément l'amour que les gens envoient via les réseaux. C'est grâce à eux si je peux continuer à faire ce que je fais. Cette chaîne me donne l'opportunité de dire merci aux gens.
Quel est le compte Instagram que tu nous recommandes de suivre ?
Des gens qui font des activités extérieures, de l'escalade, de la randonnée, des alpinistes. Je recommandes des comptes comme celui de Alex Honnold, Jimmy Chin, etc.
Quelle est ta chanson coup de coeur du moment ?
L'accompagnement au piano de Ludovico Einaudi – Fly is amazing.
J'écoute aussi des artistes comme Ben Howard, Depth Over Distance est ma chanson préférée.
Avec qui rêverais-tu de collaborer ?
Il y a tellement de personnes. Je rêverais d'écrire une chanson avec Ray LaMontagne.
J'adore sa façon d'écrire, ses mélodies. Sa voix est complètement folle...
Quand j'étais jeune, j'étais fan de lui, de John Mayer, de Jonny Lang. J'essayais de copier leur voix. Et puis j'ai trouvé ma voix en chantant ces chansons.
Jonathan Roy en ligne
samedi 31 octobre 2020
The Yokel, une joyeuse tornade de 8 vagabonds folks
Comment
avez-vous fait vos débuts dans la musique ?
Thibaut :
J'ai commencé la musique au collège avec des potes dont Damien au
banjo dans le groupe. On a commencé à faire de la musique, du punk
pour ensuite faire du punk hardcore dans le groupe Tess qui existe
encore aujourd'hui.
Que
signifie The Yokel ?
The Yokel signifie l'idiot du village.
En référence à nos débuts où nous n'étions encore que deux
(Lulu et moi) et le projet était pas mal à l'arrache, on faisait beaucoup de musique dans la rue, on trouvait que ça nous
correspondait bien et que ça sonnait bien.
Ce n'est pas trop difficile de prendre des décisions quand on est 8 dans un groupe ?
Que raconte le single « Morgon Peak » ?
Le single Morgon Peak raconte un road trip au Pic Morgon, un sommet des Alpes du Sud qui se trouve à côté du lac de Serre-Ponçon.
Un
voyage dans l’inconnu où l'on suit la rivière de la Durance, puis
au fil des rencontres et des changements de plans nous conduiront à
poursuivre l’Ubaye. Des heureux hasards qui nous emmèneront à la
rencontre de gens incroyables, à être hébergés par des inconnus
puis à travailler dans un café-concert et jouer de la musique dans
des jardins. C'est une histoire sur les valeurs fortes du partage, et
la beauté du voyage.
D'où vous est venu l'idée de faire un clip à l'image d'un jeu vidéo (où l'on choisit son chemin) ?
Le concept de départ, imaginé par Damien, était assez simple : une destination, 2 chemins. Il a donc fallu imaginer 2 histoires « opposées », nous ne voulions pas d'histoires manichéennes avec le bien et le mal (une histoire positive et une autre négative), nous avons donc imaginé 2 univers différents avec Brice et le réalisateur. Le premier est centré sur la solitude et l’introspection dans une imagerie basée sur la nature et les grands espaces, le second est plus sujet aux rencontres humaines dans un milieu urbain, ce qui nous a permis de jouer sur ces deux concepts sans qu'un trajet soit envieux de l'autre.
Comme
le titre traite des choix, nous voulions immergé le spectateur dans
le vif du sujet. Et l'idée de Vincent (réalisateur) de faire deux
clips sert complètement le thème du titre.
Crédit photo : Michael Dispersio |
Pour faire une longue tournée de plus de 2 ans et plus de 60 concerts en France, faut-il une hygiène de vie digne d'un grand sportif ?
Ahaha
non pas pour l'instant. Par contre le plus gros défi c'est qu’il
faut savoir parfois lever le pied sur la fête et se concentrer sur
la musique.
Qu'est-ce que la covid a changé dans votre vie d'artiste ?
Pas
mal de choses malheureusement. L'album a été repoussé de mai 2020
à octobre 2020 ainsi que toutes nos dates de l'été 2020 à l'été
2021. On essaie de garder le moral, de profiter de ce temps pour
composer de nouvelles choses. Mais c'est une période longue, on a
vraiment hâte de pouvoir défendre cet album sur scène.
Est-ce qu'il est facile de gagner sa vie en étant artiste, d'autant plus dans un groupe composé de 8 personnes ?
Et
d'autant plus en période de covid ! Ce n’était déjà pas
chose aisée mais là ça devient pas mal compliqué. On use les
plans b,c,d,e,f,g...
Quels sont vos projets ?
Nous
annoncerons très bientôt la sortie d'un nouveau clip...et ensuite
on compte bien pouvoir remonter sur scène un jour et de pouvoir
revivre des moments de feu avec le public.
Avec qui rêveriez-vous de collaborer ?
Pour ma part je pense à Willie Watson, ancien banjoïste dans Old Crow Medicine show. Mais nous sommes très nombreux dans le groupe avec vraiment beaucoup d'influences différentes donc je parle vraiment en mon nom.
Vous êtes plus addict à Facebook, Twitter, TikTok, Instagram ou Snapchat ?
Addict
je ne sais pas mais on essaie de tenir à jour nos comptes Facebook
et Instagram. Les autres, pas encore. Mais pourquoi pas !
Quelle
est la chanson que vous écoutez en boucle en ce moment ?
Matt
Heckler - Haw River Ballad
The Yokel en ligne
dimanche 6 septembre 2020
De la BO du film de Luc Besson à un album co-réalisé avec Carla Bruni, Alexiane se confectionne son conte de fées
Alexiane s'est fait connaître dans le monde entier avec son tout premier single « A Million On My Soul », révélé dans le film « Valérian et la Cité des Mille Planètes » de Luc Besson, le mari de la tante de la chanteuse. Attention aux conclusions hâtives, l'artiste a travaillé dur pour en arriver là. Après une enfance au Sénégal puis au Canada, Alexiane fait ses gammes à l'UCLA (Université de Californie à Los Angeles), crée son propre label et a la force de caractère de ne pas écouter ceux qui lui disent de surfer rapidement sur le succès de son titre « A Million On My Soul » (plus 40 millions de streams). Elle prend son temps pour mener à bien son conte de fées et peaufine l'écriture de son premier album, co-réalisé avec Carla Bruni (sortie prévue en janvier 2021). Rencontre avec une jeune artiste de 28 ans, prometteuse.
Comment as-tu fait tes débuts dans la musique ?
Je ne me rappelle pas l'âge exacte mais je me rappelle que j'ai commencé à chanter très jeune au Sénégal et que j'ai pris des cours de djembé à l'âge de 7 ans. Puis j'ai pris des cours de chansons pop et classiques à l'âge de 10 ans, au Canada. J'ai commencé à écrire plus tard quand j'étais adolescente. Je suis passée de l'écriture d'un journal intime à l'écriture de courtes histoires puis enfin à des chansons.
Comment as-tu réagi face au succès de ton 1er single « A Million On My Soul » ? Est-ce que cela t'a mis de la pression pour la suite ?
Quand j'ai écrit « A million on my soul » et quand la chanson est sortie, j'étais encore étudiante. J'étais à UCLA (Université de Californie à Los Angeles), je suivais des cours de « music business and production » et en parallèle je créais mon premier album. Le titre « A million on my soul » était mon tout 1er single. Ce succès (plus de 40 millions de streams) a été très gratifiant tout en mettant la barre très haut. Il m'a mis une certaine pression mais je suis contente de l'avoir eue. Après la sortie de ce titre, j'ai continué l'école, j'ai été diplômée et j'ai créé mon propre label « Gion record ». J'ai aussi travaillé trois années supplémentaires sur mon premier album afin qu'il me ressemble vraiment. Beaucoup de personnes dans le milieu souhaitaient que je diffuse ma musique rapidement mais c'était important pour moi de travailler davantage avant de sortir quoi que ce soit. Je suis contente d'avoir attendu car je suis fière du travail accompli sur « Bad sounds », sorti en juin 2020.
Est-il parfois difficile d'être vu comme la nièce de Luc Besson ?
Pas vraiment, je crois en mon propre talent.
Ton premier album « Into the Sun » est co-produit par Carla Bruni. Comment vous êtes vous connues ?
Carla Bruni m'a contactée après avoir écouté « A million on my soul » et m'a demandé de lui envoyer une démo sur laquelle je travaillais. Je lui ai envoyé ma chanson « Safe haven ». Après l'avoir entendue, en 2018, elle m'a proposé de co-produire mon album « Into the Sun ». Carla a été une vraie mentor durant toutes ces années. Elle a un bon fond, elle est intelligente et une sacrée oreille qui m'a guidée durant tout le processus d'écriture de mon premier album. Je lui serai toujours reconnaissante d'avoir été là pour moi et d'avoir cru en moi.
Que raconte l'album « Into the sun » ?
C'est un voyage introspectif vers la guérison. Une avancée vers la lumière. L'album traite de l'isolement, de l'oppression, de la maladie, de la sexualité, des relations avec les autres, de l'imagination, de la perte, de la mort, du temps qui passe, de la spiritualité et de l'émancipation. Cet album équivaut à 5 ans de thérapie.
Alexiane aux côtés de Salif Keita |
Quel est ton lien avec le Sénégal ? Comment ce pays influence ta musique ?
Mon père est à moitié français, à moitié sénégalais. Et nous avons vécu quelques années à Dakar quand j'étais enfant. Si vous écoutez attentivement des titres comme « Bad Sounds » et « Into the Sun » vous comprendrez comment mon enfance en Afrique a influencé ma musique, que cela soit en termes de sensation, d’interprétation et de rythmes. Dans l'album « Bad Sounds », vous pouvez écouter ma collaboration avec le légendaire chanteur malien Salif Keita sur le titre « Gold ».
Que raconte cette chanson « Gold » ?
C'est une chanson spéciale que je chante accompagnée de la voix en or d'Afrique, un cher ami et mentor, Salif Keita. Elle évoque la beauté de vieillir, le fait d'accepter la différence. Elle parle de force et d'amour propre. Il y a aussi beaucoup de sens cachés que je révélerai avec le temps.
Que raconte le titre « Soldier » et quelle est l'histoire du clip ?
"Soldier" est un hymne à l'autonomie, à la force, au courage et à la confiance en soi. Lorsque tout semble hors de portée, lorsque la solitude et l'oppression des éléments extérieurs règnent, nous avons la capacité de trouver en nous la force de surmonter les difficultés.
Avec qui rêverais-tu de chanter ?
Mr Eazi, Rema, Dido, Celine Dion, Carla Bruni... Et Amy Winehouse et Leonard Cohen s'il étaient encore en vie ! C'est difficile ! Il y en a tellement d'autres !! Chanter avec Salif est un rêve qui est devenu réalité. C'est un de mes artistes préférés. J'ai grandi en l'écoutant !
Tu es plus addict à Facebook, Twitter, TikTok ou Instagram !
Quelle est ta playlist de l'été ?
Les chansons que je mets sur ma playlist Spotify qui s'appelle “Some of my favourite tracks” et “Afrobeats 2020” !
Alexiane en ligne
mercredi 19 août 2020
De la musique au dessin, en passant par des engagements en faveur des droits humains, le monde enchanté de Loup Blaster
Après ses études Louise Philia Druelle alias Loup Blaster, est revenue s’installer à Calais, sa ville natale. Elle fréquente alors les squats, les camps de fortune, la Jungle de Calais et s'engage au quotidien en faveur des personnes migrantes. L'artiste touche à tout, à la musique, au dessin, à la réalisation et multiplie les projets qui font écho aux personnes exilées qu'elle côtoie.
Comment as-tu fait tes premiers pas dans la musique ?
Mes parents se sont rencontré dans une fanfare ! Mon père est luthier (réparateur d'instruments de musique) et j'ai grandi entouré de musique. Enfant, je passais de longs moments à m'amuser sur des pianos. J'ai appris le violon et la contrebasse quelques années mais j'ai abandonné en entrant au lycée, et je me suis tournée vers le dessin.
J'ai commencé à composer mes premières chansons vers 20 ans sur garageband. J'expérimentais beaucoup en bricolant ma voix, en faisant des boucles. Par la suite j'ai été entourée d'amis « beat makers » et donc j'ai sauté le pas et composé mes propres instrus. Ça fait quelques années que je rode mes titres en live et je vais maintenant les partager avec tout le monde : https://soundcloud.com/loupblaster
Tu es une artiste pluridisciplinaire, dessinatrice, musicienne, réalisatrice. Est-ce que tu pratiques ces différentes disciplines séparément ou tu arrives à faire des oeuvres qui allient toutes ces disciplines ?
Tout est lié pour moi. J'ai toujours aimé la pluridisciplinarité, c'est pour ça que je me suis d'abord tourné vers le cinéma d'animation, le clip, le VJing. La relation entre le son et l'image me passionne et j'ai aussi du mal à rentrer dans une seule case.
Il y a tant de façons de raconter des choses, j'aime que ça puisse passer par quelque chose de sensoriel, de sensible. C'est ce qui m'a amenée à créer une performance audiovisuelle (JUNGLE) avec mon ami NUMéROBé et que je me lance aujourd'hui dans la mise en scène de mon propre univers musical. Je prépare un premier clip.
Avec ton oeil de réalisatrice, quel est ton clip le plus abouti selon toi ?
J'ai adoré travailler avec Clap ! Clap ! et le label Black Acre : https://vimeo.com/144538427.
Ça a été des années riche en expérience. J'ai tourné avec lui en Europe sur son show, en étant VJ sur scène, moi aussi. Donc faire du live et pouvoir travailler sur tous ces supports comme le design d'un vinyl c'est ce que je préfère et ce que je trouve le plus abouti.
Que raconte ton prochain EP « Philia » ?
Philia, c'est un mot en grec ancien pour désigner l'amitié, un amour inconditionnel. Cet EP sortira début septembre.
En revenant vivre à Calais, j'ai été aussi bouleversée qu'inspirée par la vie ici. A travers mes rencontres avec des personnes exilées et grâce à une prise de conscience politique. On a vécu des choses brutales et construit des choses incroyablement belles. C'est cette histoire que j'essaye de raconter dans mes chansons.
J'essaye aussi de mettre en lumière le fait que rien n'est fini malgré les expulsions. Il y a et il y aura toujours des gens de passage à Calais, et il faut les traiter avec dignité dans le respect des droits fondamentaux. On ne peut pas priver des personnes d'accès à l'eau, à la nourriture, aux sanitaires comme c'est le cas aujourd'hui.
De qui t'es-tu entourée pour le faire ?
J'ai fait cet EP seule, de la musique à l'écriture, aux enregistrements.
Un ami, Bonzai DJ, a participé à un des beats et pour le mastering des morceaux j'ai reçu l'aide d'Amédée Duhamel et Alex Debuchy. Un 1er single est sorti le 1er août 2020, sur la compile ALLOPOP de LaSouterraine, le clip sera diffusé dans la foulée.Que raconte le titre End it Up ?
End it up raconte le sentiment d'enfermement et d'être prise au piège dans une ville qui se barricade. C'est un appel à manifester, à marcher ensemble contre la violence des frontières et tout ce que ça implique. Soyez à nos côté, on a besoin de vous, de vos regards et de vos voix.
Qu'est-ce qui t'a donné envie de t'engager pour la cause des migrants ?
Comme je disais, j'ai eu une prise de conscience à partir de 2014 quand j'ai commencé à aller sur les campements. J'ai vu le jeux malsain des élus politiques et leurs manipulations médiatiques.
Je me suis dit que je devais agir et montrer autre chose. En étant Calaisienne j'ai rencontré des gens différents, de tous pays, avec des parcours et des caractères différents. Ils ont changé ma compréhension du monde parce que j'ai pu décentrer mon point de vue.
J'ai l'intuition et l'espoir qu'avec les arts on peut montrer les choses autrement, avec douceur parfois, ou en laissant exploser sa colère.
C'est aussi par la culture que j'ai appris à connaître les exilés, à travers le langage, la musique, la cuisine.
Tu es plus addict à Facebook, Twitter, Instagram, Tik Tok ?
Je suis sur Instagram surtout et je suis active sur ma page artiste Facebook. J'ai un tumblr aussi où je partage mes créations visuelles.
Mais j'essaye de ne pas être trop accro à tout ça. C'est pour ça que j'aime Calais qui est une petite ville où l'on vit un peu comme dans un village parfois. On croise des amis et des connaissances tout le temps sans avoir besoin de son téléphone.
Quelle est la playlist que tu nous recommandes d'écouter cet été ?
Je ne peux que recommander la compile ALLOPOP de La Souterraine, sortie le 1er août.
20 morceaux de pop underground, variés et généreux ! J'aime que La Souterraine s'intéresse à la musique dans sa diversité, hors du flot mainstream. Dans un univers de plus en plus sponsorisé, je trouve que c'est important de soutenir tout le monde. C'est une démarche engagée dans ce sens.
Moi aussi j'espère trouver ma place dans la cette sphère musicale, dont la première marche est de sortir un morceau sur une plateforme collective. J'ai hâte d'avancer et de partager de nouveaux morceaux.
Loup en ligne
jeudi 30 juillet 2020
Morgane Imbeaud, une artiste amazone qui chevauche ses peurs et ses doutes dans un doux voyage pop folk
On t'a quittée sur ce blog en 2017 avec les songes de Léo, depuis en 2018 tu as notamment enregistré avec le chanteur Elias Dris un album de reprises des chansons du duo Simon & Garfunkel. Comment s'est effectuée cette collaboration ?Avec Elias, on voulait depuis quelques temps faire de la musique ensemble et un producteur a évoqué l'idée de reprendre Simon and Garfunkel. C'était un grand défi très enrichissant ! En plus d'avoir pu faire de la musique avec Elias, j'ai surtout rencontré un ami pour la vie.
Comment est né le projet Amazone ?Le point de départ, le déclencheur, fut mon départ en Norvège lorsque je suis partie seule pour la première fois de ma vie. J'ai longtemps été submergée d'angoisses et de peurs que je trainais depuis l'adolescence et qui s'étaient accentuées avec les années, elles faisaient encore trop partie de mon quotidien.
Depuis ce voyage tout à changé, je me suis sentie libre, en accord avec mes envies, j'ai quitté la petite fille pour devenir une femme.
Pourquoi à 30 ans, as-tu ressenti le besoin de partir dans un pays nordique ?
J'ai toujours été fascinée par les couleurs des pays nordiques et ma deuxième passion est la photo. La solitude a longtemps été une phobie, et je voulais m'en débarrasser pour oser être libre. Parce que je travaille sur moi depuis toujours, étant lassée de trainer toutes ces peurs, j'ai enfin pu les affronter et surtout les faire disparaître.Je suis arrivée à Oslo, j'ai pris le ferry, je me suis arrêtée sur l'île de Gressholmen, j'ai pleuré de voir tant de beauté pour la première fois de ma vie, j'ai passé quelques heures à faire des photos et j'ai surtout réussi à profiter de l'instant présent, la plénitude. Cette île est mon refuge, personne ne pourra jamais me gâcher ce que je ressens lorsque je vais là-bas.
C'est très rassurant, j'aime savoir que tout est possible et que je ne suis jamais piégée quelque part.
Avec qui as-tu collaboré pour faire cet album ?Renaud Brustlein de H-Burns a réalisé l'album et m'a confié quelques chansons. C'était une vraie collaboration qui m'a beaucoup appris autant sur la plan personnel que professionnel.
Comment as-tu rencontré Jean-Louis Murat et l'actrice Marina Hands ?Je connaissais Jean-Louis depuis longtemps, nous avons collaboré plusieurs fois ensemble sur ses albums et sur mon projet "Les songes de Léo" dans lequel il m'a aidée à formuler en chanson mon histoire.
J'ai toujours travaillé avec des hommes et les femmes m'ont manqué. Marina représente pour moi L'amazone des temps modernes. C'est une femme libre et indépendante, passionnée, douce et affirmée, je l'aime beaucoup. Nous avons des amis en commun, je me suis permise de leur demander son contact pour lui proposer le duo sur Messenger, elle a acceptée et j'ai adoré notre rencontre !
Amazone est aussi un clin d'oeil au féminisme. Quelles causes te tiennent à coeur ?Plusieurs causes me tiennent à coeurs mais je vais vous parler de l'association Caméléon qui défend les enfants victimes de violences sexuelles aux philippines et fait de la prévention contre la pédocriminalité. Pendant le confinement, les filles victimes de violences sexuelles recueillies dans les centres ont écrit un texte en anglais car elles voulaient remercier le personnel soignants. J'ai mis ce texte en musique et la chanson s'appelle "Modern Heroes", il est possible de la télécharger via Bandcamp pour seulement 1 euro. Tous les droits sont reversés directement à l'association.
Je deviens également marraine d'une petite fille, je vous encourage à aller visiter leur site, toutes les infos sont inscrites : https://www.cameleon-association.org/
J'ai été extrêmement touchée par Laurence, la fondatrice de l'association et l'histoire des filles. Laurence me redonne foi en l'humanité. Je n'aime pas le monde dans lequel on évolue et c'est important pour moi d'aider les autres, à mon niveau.
Que raconte le morceau « Beautiful Losers » ?Tout est dans le titre, c'est un enchaînement de quelqu'un qui ne sait pas prendre des bonnes décisions. « I lose everything that I'm trying to keep close » est une phrase que j'adore et qui me correspondait très bien auparavant.
Dans le titre « Gressholmen » tu écris «Je n’ai plus peur de dire que sans vous tout va bien.». Ce voyage a t'il permis de couper le cordon avec tes proches ?Tout à fait ! Mais couper le cordon avec ses proches ne signifie pas les abandonner ou les renier, bien au contraire. J'aime les gens qui m'entourent pour ce qu'ils sont, pas parce que j'en ai besoin pour assouvir une peur irrationnelle.
Quels sont tes projets cet été ?
Quelle est ta playlist en ce moment ?
dimanche 21 juin 2020
DJ Wallace nous fera danser tout l'été
dimanche 17 mai 2020
Kwoon nous envoûte sur la cime des volcans...
Autoportrait par Kwoon |
©Kwoon |
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©StephaneBerla |
©Kwoon |
dimanche 26 avril 2020
Le confinement créatif de Bear's Towers
©Bear's Towers |
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