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jeudi 31 décembre 2020

Les Trois Baudets en replay jusqu'au 24 janvier 2021

Avis aux amateurs de bonnes musiques... La salle de concerts parisienne Les Trois Baudets a organisé en décembre un calendrier musical, en ligne. Pour les retardataires, il est possible de revivre ces spectacles sur la page Facebook des Trois Baudets ou leur chaîne YouTube. Inderdiction de remettre à plus tard ces visionnages car ils disaparaîtront comme par magie le dimanche 24 janvier 2021. Au programme : Baptiste W. Hamon, Mauvais Oeil, Petit Prince, Brisa Roché, Pépite, Laura Cahen, Iconopop, Bernard Werber, HK...

jeudi 19 novembre 2020

Jonathan Roy, le Canadien qui affole les compteurs des réseaux sociaux avec ses chansons

Plus de 50 000 abonnés à son compte Instagram, près de 200 000 abonnés à sa chaîne YouTube, Jonathan Roy fait exploser les compteurs des réseaux sociaux. A 31 ans, le chanteur canadien a déjà une carrière très chargée, à 18 ans il raccroche ses patins de hockey quand il comprend qu'il ne fera pas la même carrière que son père (un des plus grands gardiens de but de l'histoire de la ligue nationale de hockey) pour se lancer dans la musique. Après avoir vécu dans le Colorado, celui qui se dit plus anglophone que francophone revient en chansons sur son expérience aux Etats-Unis. Sur sa chaîne YouTube, nous découvrons un artiste autodidacte (ça ne s'entend pas) à la voix rocailleuse qui multiplie les reprises habiles de tubes et incite au voyage en pleine nature. Le chanteur a même reçu le trophée YouTube créateur d'argent pour les 100 000 abonnés dépassés sur sa chaîne. Un conseil, il faut suivre cet artiste qui n'a pas encore révélé tous ses talents et dont l'album est prévu en 2021.

Selfie - Jonathan Roy

Comment as-tu fait tes premiers pas dans la musique ? Enfile-tu toujours tes patins de hockey?

Enfant, j'étais sportif, je voulais suivre les traces de mon père, grand sportif. J'ai été attiré par le hockey grâce à lui. J'ai joué au hockey jusqu'à mes 18/19 ans mais j'ai toujours aimé la musique, j'ai toujours écrit.

Et à un moment donné ma mère m'a acheté une guitare et m'a poussé dans cette voie. Quand je me suis rendu compte que je ne faisais pas carrière dans le sport, j'ai eu envie de tenter ma chance dans la musique. C'est un milieu difficile, avec beaucoup de talents, dans lequel il est très dur de faire carrière. Puis j'ai eu la chance de rencontrer quelqu'un qui a cru en ma musique depuis, je continue d'écrire, à faire des spectacles, des tournées. Mon rêve et ma passion sont devenus un mode de vie : faire des spectacles partout au Canada, prendre un autobus, un avion pour aller d'un endroit à l'autre.

Je suis chanceux de faire ça tous les jours. C'est le plus beau travail au monde.

Pourquoi avoir décidé de laisser le Québec pour t'installer à Malibu ?

Je viens de Montréal. Il y a 5 ans, j'ai déménagé dans le Colorado. Je me sens plus anglophone que français. Je pense en anglais... Mon frère avait un emploi dans le Colorado d'où mon déménagement sur place. Puis je suis revenu au Québec, j'y suis depuis l'âge de 16 ans.

Tu es un artiste autodidacte ?

Oui, j'ai appris la guitare sur YouTube, c'est d'ailleurs une plateforme incroyable pour apprendre plein de choses, construire une maison, entretenir une ferme comme la mienne. Je me suis connecté et j'ai appris jour après jour à jouer de la guitare, en interprétant les chansons qui me plaisaient.

 


Est-ce qu'une chanson comme « Keeping Me Alive » peut bouleverser une carrière (30 millions de vues sur YouTube en 1 an) ?

On pense ça de chaque chanson qu'on crée. On pense que c'est celle-là qui va nous faire réussir. Si c'est « Keeping Me Alive » qui doit changer ma carrière, ce serait magnifique. C'est incroyable de voir à quel point les gens sont connectés avec cette chanson.

Je souhaite simplement sortir ma musique tranquillement, je n'ai pas de but ultime. Je veux juste faire des tournées.

L'écriture, c'est comme une thérapie. Je le fais pour moi et voir que ça touche les gens, c'est fabuleux. Jamais je n'aurai pensé que cette chanson pourrait avoir un tel pouvoir. Trente millions de personnes ont écouté cette chanson sur Youtube, c'est incroyable !

Que raconte "Keeping Me Alive" ?

La chanson évoque le fait de ne jamais arrêter de croire en nos rêves, jamais laisser des pensées négatives nous envahir, toujours avancer, garder la tête haute. Moi, c'est la musique, c'est ça qui me fait avancer et me fait me sentir bien ainsi que ma femme, mes animaux et ma ferme. Mais c'est vraiment la musique qui me fait du bien.

 


Que raconte la chanson « Lights of Los Angeles » ?

Je vivais à Toronto et j'avais du succès avec ma chanson « Daniella Denmark ». Et pourtant je n'étais pas si heureux que ça, j'avais un autre mode de vie. Je me suis dit ce n'est pas ça la vie, j'aime voyager, sortir du cadre que la société impose. Du coup, j'ai tout vendu, j'ai acheté un vieux van et je suis parti à l'aventure pendant presque 3 ans. Ma femme n'est pas venue avec moi, pour la première fois de ma vie je voyais seul. Cette chanson évoque le fait d'être seul, de ne pas avoir d’interaction avec les gens, d'apprécier les choses que l'on a autour de soi. J'ai écrit cette chanson après ce voyage. J'étais seul avec de nombreuses peurs.

Fin août 2020 tu as fait un road trip en van, de Montréal jusqu'à Vancouver pour préparer un nouvel album. Comment s'est déroulé ce voyage ?

On est parti à Vancouver pendant 1 moi et demi. Pendant le road trip, on a fait plusieurs vidéos comme la reprise de la chanson de Sia, Breathe Me, on a réalisé des vidéos acoustiques, sans grosse production, dans des endroits sans électricité. J'adore les endroits extérieurs, où l'on peut faire de l'escalade, pêcher, tout simplement apprécier la nature et m'évader du monde extérieur.

On aimerait sortir le prochain single en janvier 2021 ou cet été, tout dépendra de l'évolution de l'épidémie

Jonathan Roy

Quelles seront tes prochaines reprises, diffusées sur ta chaîne YouTube ?

Surement Let It Be Me de Ray LaMontagne ou une autre chanson qu'on on a filmée dans un train qui avait déraillé dans le bois. Et ça fait 100 ans que le train est là.

Comment choisis-tu ces chansons ?

Je trouve ça fun d'attirer l'attention des fans de ces artistes.Une chanson m'inspire, je m'amuse avec et je la chante.

Ecris-tu aussi en français ?

Dans le futur peut-être, je ne suis pas fermé à cette idée. Mes parents m'ont donné un fabuleux cadeau, de pouvoir parler deux langues. Et j'ai déjà fait une chanson en français avec Natasha St-Pier, La Route. Je suis ouvert à tout.

Pourquoi avoir décidé de participer à l'émission America's Got Talent ?

J'étais en Californie et j'ai eu un appel pour faire les auditions. Je m'y suis rendu, il y avait beaucoup de gens. Je n'ai pas été retenu pour faire partie du reste du show. Mais ça reste une belle expérience, d'autant plus que j'ai toujours rêvé de chanter pour Simon Cowell.

Qu'as tu fait pendant le confinement, est-ce une période propice à la création pour toi ?

Ma femme et moi, nous venons d'acheter une maison vers Mont Tremblant (Laurentides). J'ai travaillé dans la maison pendant 5/6 mois pour arranger la ferme, prendre soin des animaux. C'est la première fois qu'on a des animaux, des lapins, des cochons, j'ai fait des marches dans le bois. On a un lac, on peut pêcher. On n'a pas vu le confinement de la même manière que des gens qui vivent à Montréal.


Tu es plus addict à Instagram, TikTok, Facebook, Twitter, Youtube ou les jeux en réalité virtuelle ?

J'adore le casque de réalité virtuelle. Les réseaux sociaux, c'est plus un job pour moi car c'est une perte de temps mais dans la musique c'est beau de pouvoir directement être connecté avec ses fans. Si je ne faisais pas de la musique, je ne serais pas sur les réseaux sociaux. C'est assez incroyable cette connexion.



Tu as reçu le trophée créateur d'argent sur YouTube pour tes 100 000 abonnés à ta chaîne, une belle récompense.

Je trouve ça magnifique, j'apprécie énormément l'amour que les gens envoient via les réseaux. C'est grâce à eux si je peux continuer à faire ce que je fais. Cette chaîne me donne l'opportunité de dire merci aux gens.

Quel est le compte Instagram que tu nous recommandes de suivre ?

Des gens qui font des activités extérieures, de l'escalade, de la randonnée, des alpinistes. Je recommandes des comptes comme celui de Alex Honnold, Jimmy Chin, etc.


Quelle est ta chanson coup de coeur du moment ?

L'accompagnement au piano de Ludovico Einaudi – Fly is amazing.

J'écoute aussi des artistes comme Ben Howard, Depth Over Distance est ma chanson préférée.


Avec qui rêverais-tu de collaborer ?

Il y a tellement de personnes. Je rêverais d'écrire une chanson avec Ray LaMontagne.

J'adore sa façon d'écrire, ses mélodies. Sa voix est complètement folle...

Quand j'étais jeune, j'étais fan de lui, de John Mayer, de Jonny Lang. J'essayais de copier leur voix. Et puis j'ai trouvé ma voix en chantant ces chansons.

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samedi 31 octobre 2020

The Yokel, une joyeuse tornade de 8 vagabonds folks

Imaginez 8 vagabonds débouler dans votre salon en plein confinement pour animer vos journées au son de merveilleuses mélodies folk… Pour que ce rêve devienne réalité, il suffit de quelques clics. En effet, trois ans après la sortie de leur premier album, le groupe français The Yokel est de retour en octobre 2020, avec un deuxième opus appelé "Y" (prononcer "why"). Cette joyeuse tornade composée de 8 artistes (rien que ça) s’amuse avec les instruments dans un album où violon, banjo, trompette, contrebasse et batterie se répondent, accentués par des harmonies vocales en abondance et des chœurs vigoureux, portés par la voix rauque de Thibaut et soulignés par la voix maîtrisée de Lulu. Un moment de douceur et d’apaisement à saisir de toute urgence.


Crédit photo : Michael Dispersio

Comment avez-vous fait vos débuts dans la musique ?
Thibaut : J'ai commencé la musique au collège avec des potes dont Damien au banjo dans le groupe. On a commencé à faire de la musique, du punk pour ensuite faire du punk hardcore dans le groupe Tess qui existe encore aujourd'hui.

Que signifie The Yokel ?
The Yokel signifie l'idiot du village. En référence à nos débuts où nous n'étions encore que deux (Lulu et moi) et le projet était pas mal à l'arrache, on faisait beaucoup de musique dans la rue, on trouvait que ça nous correspondait bien et que ça sonnait bien.

Ce n'est pas trop difficile de prendre des décisions quand on est 8 dans un groupe ?

Cela peut l'être parfois mais on a réussi à s'organiser tous ensemble avec le temps pour que chacun ait son propre rôle au sein du groupe que l'on a défini à force de discussions, de réunions, d'ajustements. Et ça fonctionne plutôt pas mal !



Que raconte votre 2e album « Y » paru le 2.10.20 ? Pourquoi ce titre ?
« Y » évoque toutes les questions, les choix, les émotions que l'on peut ressentir au quotient peu importe nos âges. « Y », à prononcer « why », est un genre de voyage introspectif. 
 
 

Que raconte le single « Morgon Peak » ? 

Le single Morgon Peak raconte un road trip au Pic Morgon, un sommet des Alpes du Sud qui se trouve à côté du lac de Serre-Ponçon.

Un voyage dans l’inconnu où l'on suit la rivière de la Durance, puis au fil des rencontres et des changements de plans nous conduiront à poursuivre l’Ubaye. Des heureux hasards qui nous emmèneront à la rencontre de gens incroyables, à être hébergés par des inconnus puis à travailler dans un café-concert et jouer de la musique dans des jardins. C'est une histoire sur les valeurs fortes du partage, et la beauté du voyage.

D'où vous est venu l'idée de faire un clip à l'image d'un jeu vidéo (où l'on choisit son chemin) ?

Le concept de départ, imaginé par Damien, était assez simple : une destination, 2 chemins. Il a donc fallu imaginer 2 histoires « opposées », nous ne voulions pas d'histoires manichéennes avec le bien et le mal (une histoire positive et une autre négative), nous avons donc imaginé 2 univers différents avec Brice et le réalisateur. Le premier est centré sur la solitude et l’introspection dans une imagerie basée sur la nature et les grands espaces, le second est plus sujet aux rencontres humaines dans un milieu urbain, ce qui nous a permis de jouer sur ces deux concepts sans qu'un trajet soit envieux de l'autre.

Comme le titre traite des choix, nous voulions immergé le spectateur dans le vif du sujet. Et l'idée de Vincent (réalisateur) de faire deux clips sert complètement le thème du titre.

Crédit photo : Michael Dispersio


Pour faire une longue tournée de plus de 2 ans et plus de 60 concerts en France, faut-il une hygiène de vie digne d'un grand sportif ?

Ahaha non pas pour l'instant. Par contre le plus gros défi c'est qu’il faut savoir parfois lever le pied sur la fête et se concentrer sur la musique.

Qu'est-ce que la covid a changé dans votre vie d'artiste ?

Pas mal de choses malheureusement. L'album a été repoussé de mai 2020 à octobre 2020 ainsi que toutes nos dates de l'été 2020 à l'été 2021. On essaie de garder le moral, de profiter de ce temps pour composer de nouvelles choses. Mais c'est une période longue, on a vraiment hâte de pouvoir défendre cet album sur scène.

Est-ce qu'il est facile de gagner sa vie en étant artiste, d'autant plus dans un groupe composé de 8 personnes ?

Et d'autant plus en période de covid ! Ce n’était déjà pas chose aisée mais là ça devient pas mal compliqué. On use les plans b,c,d,e,f,g...





Quels sont vos projets ?

Nous annoncerons très bientôt la sortie d'un nouveau clip...et ensuite on compte bien pouvoir remonter sur scène un jour et de pouvoir revivre des moments de feu avec le public.

Avec qui rêveriez-vous de collaborer ?

Pour ma part je pense à Willie Watson, ancien banjoïste dans Old Crow Medicine show. Mais nous sommes très nombreux dans le groupe avec vraiment beaucoup d'influences différentes donc je parle vraiment en mon nom.

Vous êtes plus addict à Facebook, Twitter, TikTok, Instagram ou Snapchat ? 

Addict je ne sais pas mais on essaie de tenir à jour nos comptes Facebook et Instagram. Les autres, pas encore. Mais pourquoi pas !

Quelle est la chanson que vous écoutez en boucle en ce moment ?
Matt Heckler - Haw River Ballad


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dimanche 6 septembre 2020

De la BO du film de Luc Besson à un album co-réalisé avec Carla Bruni, Alexiane se confectionne son conte de fées

Alexiane s'est fait connaître dans le monde entier avec son tout premier single « A Million On My Soul », révélé dans le film « Valérian et la Cité des Mille Planètes » de Luc Besson, le mari de la tante de la chanteuse. Attention aux conclusions hâtives, l'artiste a travaillé dur pour en arriver là. Après une enfance au Sénégal puis au Canada, Alexiane fait ses gammes à l'UCLA (Université de Californie à Los Angeles), crée son propre label et a la force de caractère de ne pas écouter ceux qui lui disent de surfer rapidement sur le succès de son titre « A Million On My Soul » (plus 40 millions de streams). Elle prend son temps pour mener à bien son conte de fées et peaufine l'écriture de son premier album, co-réalisé avec Carla Bruni (sortie prévue en janvier 2021). Rencontre avec une jeune artiste de 28 ans, prometteuse.

Comment as-tu fait tes débuts dans la musique ?

Je ne me rappelle pas l'âge exacte mais je me rappelle que j'ai commencé à chanter très jeune au Sénégal et que j'ai pris des cours de djembé à l'âge de 7 ans. Puis j'ai pris des cours de chansons pop et classiques à l'âge de 10 ans, au Canada. J'ai commencé à écrire plus tard quand j'étais adolescente. Je suis passée de l'écriture d'un journal intime à l'écriture de courtes histoires puis enfin à des chansons.  

 


Comment as-tu réagi face au succès de ton 1er single « A Million On My Soul » ? Est-ce que cela t'a mis de la pression pour la suite ?

Quand j'ai écrit « A million on my soul » et quand la chanson est sortie, j'étais encore étudiante. J'étais à UCLA (Université de Californie à Los Angeles), je suivais des cours de « music business and production » et en parallèle je créais mon premier album. Le titre « A million on my soul » était mon tout 1er single. Ce succès (plus de 40 millions de streams) a été très gratifiant tout en mettant la barre très haut. Il m'a mis une certaine pression mais je suis contente de l'avoir eue. Après la sortie de ce titre, j'ai continué l'école, j'ai été diplômée et j'ai créé mon propre label « Gion record ». J'ai aussi travaillé trois années supplémentaires sur mon premier album afin qu'il me ressemble vraiment. Beaucoup de personnes dans le milieu souhaitaient que je diffuse ma musique rapidement mais c'était important pour moi de travailler davantage avant de sortir quoi que ce soit. Je suis contente d'avoir attendu car je suis fière du travail accompli sur « Bad sounds », sorti en juin 2020. 


Est-il parfois difficile d'être vu comme la nièce de Luc Besson ?

Pas vraiment, je crois en mon propre talent.

Ton premier album « Into the Sun » est co-produit par Carla Bruni. Comment vous êtes vous connues ? 

Carla Bruni m'a contactée après avoir écouté « A million on my soul » et m'a demandé de lui envoyer une démo sur laquelle je travaillais. Je lui ai envoyé ma chanson « Safe haven ». Après l'avoir entendue, en 2018, elle m'a proposé de co-produire mon album « Into the Sun ». Carla a été une vraie mentor durant toutes ces années. Elle a un bon fond, elle est intelligente et une sacrée oreille qui m'a guidée durant tout le processus d'écriture de mon premier album. Je lui serai toujours reconnaissante d'avoir été là pour moi et d'avoir cru en moi.

Que raconte l'album « Into the sun » ?

C'est un voyage introspectif vers la guérison. Une avancée vers la lumière. L'album traite de l'isolement, de l'oppression, de la maladie, de la sexualité, des relations avec les autres, de l'imagination, de la perte, de la mort, du temps qui passe, de la spiritualité et de l'émancipation. Cet album équivaut à 5 ans de thérapie.

 

Alexiane et Salif Keita
Alexiane aux côtés de Salif Keita
 

Quel est ton lien avec le Sénégal ? Comment ce pays influence ta musique ?

Mon père est à moitié français, à moitié sénégalais. Et nous avons vécu quelques années à Dakar quand j'étais enfant. Si vous écoutez attentivement des titres comme «  Bad Sounds » et « Into the Sun » vous comprendrez comment mon enfance en Afrique a influencé ma musique, que cela soit en termes de sensation, d’interprétation et de rythmes. Dans l'album « Bad Sounds », vous pouvez écouter ma collaboration avec le légendaire chanteur malien Salif Keita sur le titre « Gold ».

Que raconte cette chanson « Gold » ?

C'est une chanson spéciale que je chante accompagnée de la voix en or d'Afrique, un cher ami et mentor, Salif Keita. Elle évoque la beauté de vieillir, le fait d'accepter la différence. Elle parle de force et d'amour propre. Il y a aussi beaucoup de sens cachés que je révélerai avec le temps. 


 

Que raconte le titre « Soldier » et quelle est l'histoire du clip ? 

"Soldier" est un hymne à l'autonomie, à la force, au courage et à la confiance en soi. Lorsque tout semble hors de portée, lorsque la solitude et l'oppression des éléments extérieurs règnent, nous avons la capacité de trouver en nous la force de surmonter les difficultés.

Avec qui rêverais-tu de chanter ? 

Mr Eazi, Rema, Dido, Celine Dion, Carla Bruni... Et Amy Winehouse et Leonard Cohen s'il étaient encore en vie ! C'est difficile ! Il y en a tellement d'autres !! Chanter avec Salif est un rêve qui est devenu réalité. C'est un de mes artistes préférés. J'ai grandi en l'écoutant !

Tu es plus addict à Facebook, Twitter, TikTok ou Instagram !

Instagram.

Quelle est ta playlist de l'été ?

 Les chansons que je mets sur ma playlist Spotify qui s'appelle “Some of my favourite tracks” et “Afrobeats 2020” ! 

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mercredi 19 août 2020

De la musique au dessin, en passant par des engagements en faveur des droits humains, le monde enchanté de Loup Blaster

Après ses études Louise Philia Druelle alias Loup Blaster, est revenue s’installer à Calais, sa ville natale. Elle fréquente alors les squats, les camps de fortune, la Jungle de Calais et s'engage au quotidien en faveur des personnes migrantes. L'artiste touche à tout, à la musique, au dessin, à la réalisation et multiplie les projets qui font écho aux personnes exilées qu'elle côtoie.

Le 11 septembre 2020, Loup reviendra sur le devant de la scène en musique, avec un EP intitulé « Philia ». La chanteuse de 28 ans évoque le quotidien pas toujours rose de sa vie natale mais reste optimiste en montrant que rien n'est terminé malgré les expulsions. Loup, une artiste engagée comme on les aime.

Comment as-tu fait tes premiers pas dans la musique ?

Mes parents se sont rencontré dans une fanfare ! Mon père est luthier (réparateur d'instruments de musique) et j'ai grandi entouré de musique. Enfant, je passais de longs moments à m'amuser sur des pianos. J'ai appris le violon et la contrebasse quelques années mais j'ai abandonné en entrant au lycée, et je me suis tournée vers le dessin. 

J'ai commencé à composer mes premières chansons vers 20 ans sur garageband. J'expérimentais beaucoup en bricolant ma voix, en faisant des boucles. Par la suite j'ai été entourée d'amis « beat makers » et donc j'ai sauté le pas et composé mes propres instrus. Ça fait quelques années que je rode mes titres en live et je vais maintenant les partager avec tout le monde : https://soundcloud.com/loupblaster

Tu es une artiste pluridisciplinaire, dessinatrice, musicienne, réalisatrice. Est-ce que tu pratiques ces différentes disciplines séparément ou tu arrives à faire des oeuvres qui allient toutes ces disciplines ?

Tout est lié pour moi. J'ai toujours aimé la pluridisciplinarité, c'est pour ça que je me suis d'abord tourné vers le cinéma d'animation, le clip, le VJing. La relation entre le son et l'image me passionne et j'ai aussi du mal à rentrer dans une seule case. 

Il y a tant de façons de raconter des choses, j'aime que ça puisse passer par quelque chose de sensoriel, de sensible. C'est ce qui m'a amenée à créer une performance audiovisuelle (JUNGLE) avec mon ami NUMéROBé et que je me lance aujourd'hui dans la mise en scène de mon propre univers musical. Je prépare un premier clip. 

Avec ton oeil de réalisatrice, quel est ton clip le plus abouti selon toi ? 

J'ai adoré travailler avec Clap ! Clap ! et le label Black Acre : https://vimeo.com/144538427.

Ça a été des années riche en expérience. J'ai tourné avec lui en Europe sur son show, en étant VJ sur scène, moi aussi. Donc faire du live et pouvoir travailler sur tous ces supports comme le design d'un vinyl c'est ce que je préfère et ce que je trouve le plus abouti. 

 

Que raconte ton prochain EP « Philia » ?

Philia, c'est un mot en grec ancien pour désigner l'amitié, un amour inconditionnel. Cet EP sortira début septembre. 

En revenant vivre à Calais, j'ai été aussi bouleversée qu'inspirée par la vie ici. A travers mes rencontres avec des personnes exilées et grâce à une prise de conscience politique. On a vécu des choses brutales et construit des choses incroyablement belles. C'est cette histoire que j'essaye de raconter dans mes chansons. 

J'essaye aussi de mettre en lumière le fait que rien n'est fini malgré les expulsions. Il y a et il y aura toujours des gens de passage à Calais, et il faut les traiter avec dignité dans le respect des droits fondamentaux. On ne peut pas priver des personnes d'accès à l'eau, à la nourriture, aux sanitaires comme c'est le cas aujourd'hui. 

 

De qui t'es-tu entourée pour le faire ?

J'ai fait cet EP seule, de la musique à l'écriture, aux enregistrements. 

Un ami, Bonzai DJ, a participé à un des beats et pour le mastering des morceaux j'ai reçu l'aide d'Amédée Duhamel et Alex Debuchy. Un 1er single est sorti le 1er août 2020, sur la compile ALLOPOP de LaSouterraine, le clip sera diffusé dans la foulée. 

Que raconte le titre End it Up ?

End it up raconte le sentiment d'enfermement et d'être prise au piège dans une ville qui se barricade. C'est un appel à manifester, à marcher ensemble contre la violence des frontières et tout ce que ça implique. Soyez à nos côté, on a besoin de vous, de vos regards et de vos voix. 

 

Qu'est-ce qui t'a donné envie de t'engager pour la cause des migrants ?

Comme je disais, j'ai eu une prise de conscience à partir de 2014 quand j'ai commencé à aller sur les campements. J'ai vu le jeux malsain des élus politiques et leurs manipulations médiatiques. 

Je me suis dit que je devais agir et montrer autre chose. En étant Calaisienne j'ai rencontré des gens différents, de tous pays, avec des parcours et des caractères différents. Ils ont changé ma compréhension du monde parce que j'ai pu décentrer mon point de vue. 

J'ai l'intuition et l'espoir qu'avec les arts on peut montrer les choses autrement, avec douceur parfois, ou en laissant exploser sa colère. 

C'est aussi par la culture que j'ai appris à connaître les exilés, à travers le langage, la musique, la cuisine. 

Tu es plus addict à Facebook, Twitter, Instagram, Tik Tok ?

Je suis sur Instagram surtout et je suis active sur ma page artiste Facebook. J'ai un tumblr aussi où je partage mes créations visuelles. 

Mais j'essaye de ne pas être trop accro à tout ça. C'est pour ça que j'aime Calais qui est une petite ville où l'on vit un peu comme dans un village parfois. On croise des amis et des connaissances tout le temps sans avoir besoin de son téléphone. 

Quelle est la playlist que tu nous recommandes d'écouter cet été ?

Je ne peux que recommander la compile ALLOPOP de La Souterraine, sortie le 1er août. 

20 morceaux de pop underground, variés et généreux ! J'aime que La Souterraine s'intéresse à la musique dans sa diversité, hors du flot mainstream. Dans un univers de plus en plus sponsorisé, je trouve que c'est important de soutenir tout le monde. C'est une démarche engagée dans ce sens. 

Moi aussi j'espère trouver ma place dans la cette sphère musicale, dont la première marche est de sortir un morceau sur une plateforme collective. J'ai hâte d'avancer et de partager de nouveaux morceaux.

 

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jeudi 30 juillet 2020

Morgane Imbeaud, une artiste amazone qui chevauche ses peurs et ses doutes dans un doux voyage pop folk

Après un voyage initiatique en Norvège, Morgane Imbeaud est de retour avec un magnifique album « Amazone ». En effet, à 30 ans la Clermontoise décide d'affronter sa phobie, la solitude et part seule en voyage pour la première fois de sa vie afin de faire face à ses démons. La petite fille a désormais grandi. Elle est devenue une Amazone impliquée dans des causes et qui sait en plus bien s'entourer. Jean-Louis Murat, l'actrice Marina Hands, Renaud Brustlein font partie de ce voyage dont la bande-son est un petit bijou pop folk d'une grande douceur qui nous dévoile les doutes et les combats de cette grande artiste.


On t'a quittée sur ce blog en 2017 avec les songes de Léo, depuis en 2018 tu as notamment enregistré avec le chanteur Elias Dris un album de reprises des chansons du duo Simon & Garfunkel. Comment s'est effectuée cette collaboration ?
Avec Elias, on voulait depuis quelques temps faire de la musique ensemble et un producteur a évoqué l'idée de reprendre Simon and Garfunkel. C'était un grand défi très enrichissant ! En plus d'avoir pu faire de la musique avec Elias, j'ai surtout rencontré un ami pour la vie. 
Comment est né le projet Amazone ?
Le point de départ, le déclencheur, fut mon départ en Norvège lorsque je suis partie seule pour la première fois de ma vie. J'ai longtemps été submergée d'angoisses et de peurs que je trainais depuis l'adolescence et qui s'étaient accentuées avec les années, elles faisaient encore trop partie de mon quotidien. 
Depuis ce voyage tout à changé, je me suis sentie libre, en accord avec mes envies, j'ai quitté la petite fille pour devenir une femme.

Pourquoi à 30 ans, as-tu ressenti le besoin de partir dans un pays nordique ?

J'ai toujours été fascinée par les couleurs des pays nordiques et ma deuxième passion est la photo. La solitude a longtemps été une phobie, et je voulais m'en débarrasser pour oser être libre. Parce que je travaille sur moi depuis toujours, étant lassée de trainer toutes ces peurs, j'ai enfin pu les affronter et surtout les faire disparaître. 
Je suis arrivée à Oslo, j'ai pris le ferry, je me suis arrêtée sur l'île de Gressholmen, j'ai pleuré de voir tant de beauté pour la première fois de ma vie, j'ai passé quelques heures à faire des photos et j'ai surtout réussi à profiter de l'instant présent, la plénitude. Cette île est mon refuge, personne ne pourra jamais me gâcher ce que je ressens lorsque je vais là-bas. 
C'est très rassurant, j'aime savoir que tout est possible et que je ne suis jamais piégée quelque part.


Que raconte cet album Amazone ?
Amazone dénonce des normes d'une société que je n'aime pas, je parle également de mes doutes (Storm), d'amour (si l'amour est un sport), de déception (je t'en veux / rien ne dure), d'affirmation de soi dans mes envies (Gressholmen). 
Avec qui as-tu collaboré pour faire cet album ?
Renaud Brustlein de H-Burns a réalisé l'album et m'a confié quelques chansons. C'était une vraie collaboration qui m'a beaucoup appris autant sur la plan personnel que professionnel. 
Comment as-tu rencontré Jean-Louis Murat et l'actrice Marina Hands ?
Je connaissais Jean-Louis depuis longtemps, nous avons collaboré plusieurs fois ensemble sur ses albums et sur mon projet "Les songes de Léo" dans lequel il m'a aidée à formuler en chanson mon histoire. 
J'ai toujours travaillé avec des hommes et les femmes m'ont manqué. Marina représente pour moi L'amazone des temps modernes. C'est une femme libre et indépendante, passionnée, douce et affirmée, je l'aime beaucoup. Nous avons des amis en commun, je me suis permise de leur demander son contact pour lui proposer le duo sur Messenger, elle a acceptée et j'ai adoré notre rencontre ! 

Amazone est aussi un clin d'oeil au féminisme. Quelles causes te tiennent à coeur ?
Plusieurs causes me tiennent à coeurs mais je vais vous parler de l'association Caméléon qui défend les enfants victimes de violences sexuelles aux philippines et fait de la prévention contre la pédocriminalité. Pendant le confinement, les filles victimes de violences sexuelles recueillies dans les centres ont écrit un texte en anglais car elles voulaient remercier le personnel soignants. J'ai mis ce texte en musique et la chanson s'appelle "Modern Heroes", il est possible de la télécharger via Bandcamp pour seulement 1 euro. Tous les droits sont reversés directement à l'association. 
Je deviens également marraine d'une petite fille, je vous encourage à aller visiter leur site, toutes les infos sont inscrites :  https://www.cameleon-association.org/
J'ai été extrêmement touchée par Laurence, la fondatrice de l'association et l'histoire des filles. Laurence me redonne foi en l'humanité. Je n'aime pas le monde dans lequel on évolue et c'est important pour moi d'aider les autres, à mon niveau. 
 
Que raconte le morceau « Beautiful Losers » ?
Tout est dans le titre, c'est un enchaînement de quelqu'un qui ne sait pas prendre des bonnes décisions. « I lose everything that I'm trying to keep close » est une phrase que j'adore et qui me correspondait très bien auparavant. 
Dans le titre « Gressholmen » tu écris «Je n’ai plus peur de dire que sans vous tout va bien.». Ce voyage a t'il permis de couper le cordon avec tes proches ?
Tout à fait ! Mais couper le cordon avec ses proches ne signifie pas les abandonner ou les renier, bien au contraire. J'aime les gens qui m'entourent pour ce qu'ils sont, pas parce que j'en ai besoin pour assouvir une peur irrationnelle. 
Quels sont tes projets cet été ?
Je reste beaucoup en Auvergne pour écrire et enregistrer puis je pars un peu dans les landes. 

Où rêverais-tu d'aller cet été ?
Je devais partir en Norvège, faire un voyage dans les îles lofoten... C'est bien évidemment remis à plus tard ! 
Quelle est ta playlist en ce moment ?
Je réécoute toute la discographie de Patti Smith !

Morgane Imbeaud en ligne


dimanche 21 juin 2020

DJ Wallace nous fera danser tout l'été

DJ Wallace est de retour avec un nouvel album dont les mélodies du single « Love Novice » nous feront danser tout l'été (à écouter ici) ! Le producteur et compositeur français s'amuse à mélanger les genres musicaux et les collaborations avec des talents issus d'univers différents que le sien. Les titres du DJ aux accents pop, rock, soul, funk, électro rythmeront l'été.
©DJ Wallace

Comment avez-vous fait vos premiers pas dans la musique ?
J'ai fait mes premiers pas dans la musique grâce à mes parents, mon grand frère, qui écoutaient Nana Mouskouri, de la musique africaine et divers artistes internationaux, rock, funk, dance...
Mes premiers sons je les ai effectués sur la platine vinyle de mon père avec ses vinyles, en m'amusant à mixer et scratcher dessus.

Pourquoi avoir décidé de créer votre propre label en 2012 ? Cela signifie-t-il avoir plus de libertés ?
J'ai décidé de fonder mon propre label car en tant que DJ aujourd'hui, il est pratiquement impossible d'exister sans produire ses titres. Cela veut dire aussi que j'ai une liberté musicale sans être dicté par des majors ou qui que ce soit grâce à cette indépendance. J'ai pu créer ma signature vocale reconnaissable parmi tant d'autres. Cela amène aussi une identité professionnelle pour pouvoir être référencé et être crédible aux yeux de tous.

Votre musique a des influences électro pop, funk, soul, hip-hop. Peut-on dire que vous êtes un DJ touche à tout ?
Mes influences font partie de mon ADN musical (mon enfance mes humeurs ma diversité culturelle et sociale) effectivement on retrouve des influences, funk électro, pop, dance et hip hop...
Toutes ces influences m'appartiennent en quelques sorte car j'y ai baigné très tôt. Je me considère comme un DJ hybride qui n'a pas de frontière musicale mais qui assemble les influences d'hier et d'aujourd'hui qui l'ont marqué pour ne faire qu'un.

Que raconte le titre Love Novice ? Avec qui avez-vous travaillé pour le réaliser ?
Le titre Love Novice parle d'amour de respect, de compassion et d'espoir. L'auteur qui interprète ce magnifique titre s'appelle Mormoro, un artiste américain du Minnesota. Je l'ai rencontré  au Midem de Cannes, éco système des intervenant de la musique mondiale et on à sympathisé. J'ai composé la musique en France et je l'ai envoyée aux Etats-Unis pour le mastering.

Que raconte votre nouvel album ?
Mon premier album est sortie au mois de mai 2020, je n'est pas voulu changer la date de sortie (ndlr : malgré le covid) car le printemps est symbolique selon moi pour une sortie d'album. Il parle d'amour, de relations amoureuses qui finissent mal, des situations du quotidien en général entre les personnes du sexe opposée le message véhiculé par les artistes et la tolérance, la compréhension, le désespoir, et les émotions primaires entre les les hommes et les femmes.

Avec qui avez-vous collaboré ?
Les artistes avec lesquels j'ai collaboré s'appellent Mormoro, Sophia Mojo, Sizzlin Sunny, Eva Longa, Sandra Costa, Poulikiss, Miral... Tout ces artistes sont anglo-saxons et indépendants.




Est-ce qu'il est facile de gagner sa vie en tant que DJ ?
Vivre de sa passion est difficile tant que l'on n'a pas une assise financière suffisante. Cependant pour en vivre il faut faire des sacrifices et travailler sans cesse. Il faut aussi être bien entouré pour que ça se concrétise et être médiatisé grâce aux médias et réseaux sociaux..

Le confinement a t'il pour vous été source de créativité ? Comment avez-vous vécu cette période ?
Le confinement n'a été en aucun cas pour moi une source d'inspiration car l'atmosphère était trop anxiogène. Il m'était impossible d'être créatif. La période vécue était spéciale mais très enrichissante en même temps, avec certaines prises de conscience.

Vous êtes plus addict à Facebook, Instagram, Snapchat, TikTok ou Twitter ?
Je ne suis addict à aucun réseau social, je les utilise par nécessité pour mon activité.

Quelle playlist nous conseillez-vous d'écouter cet été ?
La playlist à écouter cet été est Colors AllShows, playlist qui permet de découvrir les nouveaux talents de demain.

DJ Wallace en ligne

dimanche 17 mai 2020

Kwoon nous envoûte sur la cime des volcans...

Kwoon revient sur le devant de la scène avec un single LIFE, écrit pour sa fille qui met en avant l'apprentissage au quotidien à ses côtés. L'artiste âgé de 43 ans, dont on peut aussi retrouver des compositions pour des films, séries, publicités sous le nom de Sandy Lavallart nous emmène dans un univers onirique, "une sorte d'hymne à la vie où on doit voir le verre à moitié plein et tirer des leçons de chaque instant, être conscient que parfois la Terre ne tourne pas si rond que ça, mais qu'avec un minimum de recul, de bons sens et de sourire, on récolte du bon". Un clin d'oeil à l'actualité pour ce guitariste qui a déjà montré son vif intérêt pour la planète et les voyages lors du Volcano Tour. Une série de vidéos commencées en décembre 2019, tournées sur la cime des volcans, à découvrir sur sa page Youtube. Et "ce n'est que le début" nous confie l'artiste qui pour le moment n'a fait qu'une escale qui vaut le détour, à Lanzarote, sur le volcan Corona...
Autoportrait par Kwoon
Comment avez-vous fait vos premiers pas dans la musique ?
J'ai fait du piano et solfège à 11 ans pour faire des reprises d'Elton John ou Jean Michel Jarre mais ça n'aura duré qu'un an... Puis à 17 ans, 2ème coup de foudre d'ado cette fois pour la scène rock de Seattle que tout le monde connaît bien. J'ai acheté ma première guitare, monté mon premier groupe punk, fait des tremplins rock de lycée où tu as l'impression d'être une star internationale quand tu gagnes, dans ton village de 2000 habitants en Picardie :)
J'ai eu un deuxième groupe, puis parallèlement, j'avais besoin de m'exprimer à 100% à travers un nouveau projet que j'ai baptisé Kwoon. Je suis autodidacte.

©Kwoon

Les projets menés par Kwoon sont-ils différents de ceux de Sandy Lavallart ?
Sandy Lavallart est Kwoon. Mais sous mon vrai nom je compose surtout de la musique pour les films, documentaires, pub, séries... Kwoon sera plus artistique sans aucune règle, aucune limite.


Que raconte le nouveau single LIFE ? Pourquoi avoir voulu intégrer votre fille dans ce projet ?
LIFE est une dédicace à ma fille, tout en métaphore. C'est exactement ce que je lui apprends chaque jour. Je suis donc réaliste, juste sans être drama, ni en mode Disney.
Je compose toujours seul, j'écris seul. Évidemment, je m'entoure de musiciens interprètes pour jouer des instruments que je ne maitrise pas comme les violons, alto, batteries. J’écris les partitions et je leur envoie.

Un album est-il en préparation ?
Oui, il va venir progressivement selon mon humeur. Je n'ai pas envie de bâcler tout juste parce que des gens l'attendent depuis longtemps. Pour la collaboration, je ne sais pas encore. Et il racontera certainement des épisodes de vie, il y aura de l'espoir et des peines, mais l'équilibre sera doux et poétique.


Comment avez-vous eu l'idée du Volcano Tour ? Quel était le but ?
C'est un rêve de toujours, et ce n'est que le début : jouer dans des lieux insolites, pour ressentir des émotions fortes. Vous n'imaginez pas à quel point tout change quand vous jouez au sommet d'un volcan endormi, ou au bord d'une falaise haute de 800m. C'est intense ce qu'il se passe là haut. J'aime ressentir cela. Je prépare dores et déjà la suite. J'ai été freiné comme tout le monde par le Corona, heureusement, j'ai eu la chance de le dompter et lui parler avec douceur avant le confinement ;) 

©Kwoon
Les voyages ont l'air de vous inspirer, ce confinement n'a pas été trop difficile ?
Horrible ! C'est la pire des punitions.

Le confinement a t'il été créatif ?
Pas vraiment. La boule au ventre, c'est très compliqué de rester créatif. Alors j'ai surtout planifié mes futures sorties qui se feront pour le moment en France, puis à l'ouverture des frontières, je continuerai ce que j'avais prévu.

©StephaneBerla
Quels sont vos projets ?
Retourner surfer le plus rapidement possible. 

Quelle a été votre playlist de confinement ?
J'ai été intoxiqué personnellement par tous ces lives @home, c'était la fête de la musique pendant 2 mois sur les réseaux sociaux. Il y avait du bon mais malheureusement beaucoup trop de mauvais. J'ai préféré me couper du monde et écouter des playlists folk.

©Kwoon
Quel film nous conseillez-vous pour le déconfinement ? Et quelle série ?
J'ai bien enchainé la collection Louis de Funès, Depardieu & Pierre Richard, film SF avec ma fille. Ca rebooste bien ça :)

Vous êtes plus addict à Facebook, Twitter, Instagram, Snapchat ou TikTok ?
Je ne connais et utilise que les 3 premiers. Peut-être que je devrais m'intéresser à cette nouvelle génération d'applis. Pour l'instant, je m'en moque. J'ai l'impression que c'est l'ère de se filmer en faisant des playbacks de musique autotunée, pas trop ma came.

Kwoon en ligne 

dimanche 26 avril 2020

Le confinement créatif de Bear's Towers


Pour certains, le confinement est créatif ! C'est le cas du groupe Bear's Towers qui est productif pendant cette période où les Français doivent rester chez eux. Au programme : la sortie d'un EP « Prism » le 3.04, la promotion de leur EP à distance, un téléconcert, des vidéos sur Instagram... Une bonne occasion de se poser sur son canapé, de discuter avec Aurélien, Nathan, Tommy, Olivier de l'actualité de leur groupe Bear's Towers et de se laisser entraîner par cette voix si puissante qui constitue l'ADN du groupe dont le membre le plus âgé a seulement 26 ans...
©Bear's Towers

L’année fut plutôt chargée de notre côté ! Entre l’enregistrement de notre EP en juillet 2019, la saison des festivals, la fin du “Kyma Tour” en octobre 2019, notre tournée en Angleterre pour la Toussaint, et la sortie de notre EP  “Prism” ce mois-ci,  autant dire qu’on n’a pas vu le temps passer !

Que raconte votre EP « Prism », sorti le 3.04.20 ?
On parle de pas mal de choses différentes notamment de la complexité à comprendre et exprimer ses émotions, d’histoires d’amour impossibles, de jalousie mais également de l’urgence climatique, qui est un sujet qui nous tient particulièrement à coeur.

De qui vous êtes vous entourés pour le créer ?
Nous avons eu la chance de travailler avec Jamy Ben à la réalisation et Robin Florent du Larabee Studio au mixage. Une expérience vraiment enrichissante pour nous que d'avoir pu collaborer avec eux !

©Bear's Towers

Dans votre dernier album, vous aviez pris un tournant rock. Retrouve-t-on cette influence dans cet EP ?
L’influence rock est toujours là, c’est d’ailleurs ce tournant qui nous a donné envie d’ajouter cette touche pop-electro à nos morceaux. C’est pourquoi nous avons décidé de laisser plus de place à nos envies et inspirations telles que Foals ou encore Imagine Dragons. Bien sûr on s'inspire encore, au fond de nous, de groupes comme Mumford and Sons, particulièrement leur dernier opus.

Quels sont vos projets post confinement ?
La première chose qu'on va faire après ce confinement va être de se retrouver (on n'a jamais été séparés aussi longtemps !) pour se remettre à faire de la musique ensemble.


Où avez-vous choisi de passer le confinement ? Est-ce un "confinement créatif" ?
On aurait aimé être confiné ensemble mais c'était compliqué de s'organiser à cause de la vitesse des mesures mises en places. Alors on est chacun chez soi !
Etant donné que la sortie de "Prism" était imminente, on a beaucoup bossé la promo de cet EP, ça nous a occupés bien des journées et encore aujourd'hui.
On profite aussi de tout ce temps pour composer, ré-arranger… Donc oui, on peut parler de "confinement créatif", chacun chez soi !

Vous avez fait un téléconcert avec l'Obs, d'autres lives sont-ils prévus pendant le confinement ?
Oui, d'autres live seront prévus tout au long du confinement. On a d'ailleurs commencé une série de petites vidéos d'une minute sur Instagram, où Aurélien alterne entre compositions et reprises

Quel compte Instagram nous recommandez-nous de suivre ?

Quelle est votre playlist idéale pour le confinement ?
La playlist Pandemic Music par Alpine Records, notre tourneur, on les embrasse.

 Bear's Towers en ligne :