Autoportrait par Noiserv |
Les artistes comme David Santos, alias Noiserv, sont désormais rares ! En
effet, le chanteur portugais ne se contente pas de jouer 4 ou 5 instruments sur
scène, il préfère multiplier les prises de risques et utilise une 15e
d’instruments lors de ses concerts et en possède 100 dans son studio. L’exploit
est impressionnant, tout comme la réédition française (2015) de son album Almost Visible Orchestra (A.V.O), sorti en 2013 au Portugal. Il révèle des
morceaux électro-acoustiques qui alternent entre douceur et complexités mélodiques.
L’exercice semble pourtant facile pour celui qui accumule jusqu’à 15 mélodies
dans une même chanson. Cet album révèle
un homme avide de découvertes et même un duo avec le Français Cascadeur sur la
chanson Don’t Say Hi If You Don’t Have
Time For A Nice Goodbye. Rencontre avec cet impressionnant multi
instrumentaliste qui pourrait être surnommé l’homme orchestre.
Comment as-tu fait tes premiers pas dans la
musique ?
J’ai commencé
par créer mon premier groupe à l’âge de 14 ans avec des amis. Et à la même période,
j’ai pris des cours de guitare.
Qu’est-ce qui t’a poussé à arrêter tes études d’ingénieur
pour te lancer dans la musique ?
Je n’ai pas
arrêté mes études, j’ai obtenu mon master et j’ai même travaillé pendant 3 ans
dans une entreprise. Puis, j’ai décidé de tout arrêter pour essayer de mon
consacrer 100% à la musique.
Quel est le secret pour apprendre à jouer autant
d’instruments ?
C’est juste
une question de temps, il faut juste essayer et encore essayer. Et puis un jour
on sait jouer !
Ce n’est
jamais la même. Parfois, ça commence avec une mélodie au piano ou à la guitare
accompagnée de ma voix. Puis je vais en studio et passe des heures à essayer
plein de choses !
Que signifie ton nom de scène « Noiserv » ?
Si tu
intervertis le « e » avec le « r » et lis dans le sens
inverse, tu comprendras !
Que raconte ton dernier album "Almost Visible Orchestra" ?
C’est
essentiellement sur moi et la manière dont je fais face à tout ce qui m’entoure.
Le thème principal de l’album s’intéresse à comment on devrait réagir à la déception
face à nos rêves. Et je pense qu’échouer va de pair avec le fait d’être acteur
de notre vie.
Quelle est l’histoire derrière ta chanson faite avec Cascadeur ? Comment l’as-tu rencontré ?
J’ai découvert
sa musique et l’ai rencontré grâce à Marie, son manager. J’ai adoré sa voix
plutôt aiguë et son tempérament mélancolique, on a donc travaillé ensemble !
Tu as joué sur des scènes très prestigieuses,
dans des festivals dans lesquels tu as partagé l’affiche avec de grands noms
comme Arcarde Fire, Portishead. Est-ce qu’il y a des endroits plus excitants
que d’autres pour se produire ?
Non, je ne
pense pas. Tous les concerts que l’on peut faire dans une carrière font de
toi un meilleur musicien. Tous ces concerts ont quelque chose de spécial que
les autres n’ont pas. Jouer face à 20 000 personnes dans un festival n’est pas
mieux que jouer face à 50 personnes et l’inverse est également vrai. Ce qui est
génial avec ce métier c’est que tu peux essayer de partager tes émotions n’importe
où !
Quels sont tes futurs projets ? Tes envies
pour la suite ?
Un nouvel
album dont je pourrai être fier.
Noiserv en ligne
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