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dimanche 31 janvier 2016

Noiserv, l’homme orchestre qui a apprivoisé 100 instruments

Autoportrait par Noiserv

Les artistes comme David Santos, alias Noiserv, sont désormais rares ! En effet, le chanteur portugais ne se contente pas de jouer 4 ou 5 instruments sur scène, il préfère multiplier les prises de risques et utilise une 15e d’instruments lors de ses concerts et en possède 100 dans son studio. L’exploit est impressionnant, tout comme la réédition française (2015) de son album Almost Visible Orchestra (A.V.O), sorti en 2013 au Portugal. Il révèle des morceaux électro-acoustiques qui alternent entre douceur et complexités mélodiques. L’exercice semble pourtant facile pour celui qui accumule jusqu’à 15 mélodies dans une même chanson.  Cet album révèle un homme avide de découvertes et même un duo avec le Français Cascadeur sur la chanson Don’t Say Hi If You Don’t Have Time For A Nice Goodbye. Rencontre avec cet impressionnant multi instrumentaliste qui pourrait être surnommé l’homme orchestre.

Comment as-tu fait tes premiers pas dans la musique ?
J’ai commencé par créer mon premier groupe à l’âge de 14 ans avec des amis. Et à la même période, j’ai pris des cours de guitare.

Qu’est-ce qui t’a poussé à arrêter tes études d’ingénieur pour te lancer dans la musique ?
Je n’ai pas arrêté mes études, j’ai obtenu mon master et j’ai même travaillé pendant 3 ans dans une entreprise. Puis, j’ai décidé de tout arrêter pour essayer de mon consacrer 100% à la musique.

Quel est le secret pour apprendre à jouer autant d’instruments ?
C’est juste une question de temps, il faut juste essayer et encore essayer. Et puis un jour on sait jouer !

As-tu une méthode de travail particulière pour écrire tes chansons ?
Ce n’est jamais la même. Parfois, ça commence avec une mélodie au piano ou à la guitare accompagnée de ma voix. Puis je vais en studio et passe des heures à essayer plein de choses !

Que signifie ton nom de scène « Noiserv » ?
Si tu intervertis le « e » avec le « r » et lis dans le sens inverse, tu comprendras !

Que raconte ton dernier album "Almost Visible Orchestra" ?
C’est essentiellement sur moi et la manière dont je fais face à tout ce qui m’entoure. Le thème principal de l’album s’intéresse à comment on devrait réagir à la déception face à nos rêves. Et je pense qu’échouer va de pair avec le fait d’être acteur de notre vie.

Quelle est l’histoire derrière ta chanson faite avec Cascadeur ? Comment l’as-tu rencontré ?
J’ai découvert sa musique et l’ai rencontré grâce à Marie, son manager. J’ai adoré sa voix plutôt aiguë et son tempérament mélancolique, on a donc travaillé ensemble !



Tu as joué sur des scènes très prestigieuses, dans des festivals dans lesquels tu as partagé l’affiche avec de grands noms comme Arcarde Fire, Portishead. Est-ce qu’il y a des endroits plus excitants que d’autres pour se produire ?
Non, je ne pense pas. Tous les concerts que l’on peut faire dans une carrière font de toi un meilleur musicien. Tous ces concerts ont quelque chose de spécial que les autres n’ont pas. Jouer face à 20 000 personnes dans un festival n’est pas mieux que jouer face à 50 personnes et l’inverse est également vrai. Ce qui est génial avec ce métier c’est que tu peux essayer de partager tes émotions n’importe où !

Quels sont tes futurs projets ? Tes envies pour la suite ?
Un nouvel album dont je pourrai être fier.

Noiserv en ligne

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