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mardi 30 août 2011

AVA fait ses premiers pas au cinéma en musique

Jérémy et Dimitri, jeudi 25 août 2011, Square Jean XXIII, Paris

Le duo français AVA aurait pu ne jamais voir le jour si un soir de décembre 2010, Dimitri et Jérémy n'avaient pas été forcés à se parler. Jusque là, les deux musiciens se rencontraient en soirées via des amis en commun mais préféraient s'éviter. Pour Dimitri, "Jérémy avait une tête de con". "Et puis, un soir, on s'est retrouvé face à face et on a été obligé de discuter". Les aprioris se lèvent en découvrant le travail de l'autre, Dimitri décide d'envoyer une composition à Jérémy. Le lendemain le chanteur y aura apposé sa voix avec un texte en français. "Ca m'a hyper bluffé", confie aujourd'hui le compositeur. AVA vient de naître.

Un mois à peine après cette rencontre, les deux musiciens croisent le réalisateur Gérald Hustache-Mathieu. Il recherche des musiques pour la BO de son nouveau film, Poupoupidou, avec Jean-Paul Rouve. Dimitri et Jérémy lui font des propositions, au final cinq titres sont retenus. Le duo doit alors rapidement trouver un nom de groupe. AVA sera un clin d’œil à l'actrice américaine, Ava Gardner. "En cherchant un nom, on est tombé un peu par hasard sur cette icône féminine du cinéma, ce nom nous correspondait parfaitement, Jérémy ayant une voix un peu féminine et ce film propulsant notre carrière". "Si on extrapole, les deux "A" c'est nous et le "V" reste le symbole de la féminité".


Du cinéma à leurs racines pop-rock
Ces cinq titres sur la BO de Poupoupidou ne révèlent pas complètement l'atmosphère du prochain album du groupe. "On a dû se mettre au service de Gérald, on a eu la chance de voir les différentes étapes de construction du film" mais "pour notre prochain album on n'oublie pas nos racines pop-rock". "L'album sera très mélancolique, non pas que nous soyons des garçons tristes mais certaines musiques sont "badantes", un titre s'appelle même "Dépressif anonyme".
Dans ce projet, le duo souhaite mettre la musique en avant. "On a eu le temps d'expérimenter différents styles de musiques à travers nos groupes, de métal pour Dimitri et de pop pour Jérémy. Leur expérience réciproque leur permettra, sans doute de produire un projet abouti. En effet Dimitri fait de la musique depuis l'âge de 5 ans avec un passage imposé par ses parents au Conservatoire, Jérémy, lui, est un autodidacte et ravi d'apprendre de nouveaux accords grâce à l'expérience de son aîné.
Aujourd'hui, leur objectif reste de vivre de leur musique et surtout de la transmettre à un public: "notre vie est occupée par la musique, dès qu'on a une idée, on l'enregistre sur notre téléphone portable. Il faut y croire, le but n'est pas de rouler en Rolls Royce demain"."Pour le moment, notre stratégie consiste à se montrer disponible pour se produire sur scène."
L'album sortira en 2012 mais tout pourrait s’accélérer si un label signait le duo.






AVA sur scène:
- 12 septembre, La loge, à Paris
- 17 septembre, à la FNAC de Vélizy
- 23 septembre, au Bus Palladium, à Paris
- 21 octobre au Sentier des Halles, à Paris

lundi 22 août 2011

Nadeah présente son premier album lors d'un concert sauvage !


Nadeah - la première chanteuse interviewée sur ce blog - recèle d'idées pour se faire connaître.
Et pour cause, jeudi 25 août, à 19h30, elle organise un concert sauvage (c'est-à-dire gratuit) au kiosque du Square Jean XXIII (Quai de l'Archevêché, rue du Cloître Notre-Dame, Métro: Cité). Elle dévoilera en exclusivité des titres de son prochain album, Venus Gets Even, dont la sortie est prévue le 19 septembre.

Bonus de la soirée, la jeune australienne viendra accompagnée de RedEye et d'AVA.

mercredi 3 août 2011

Red Eye, un oeil nouveau sur la folk française

                                                    Self made photo by Red Eye le 31 juillet chez Ginette, Montmartre

Guillaume Fresneau demeure l'exemple typique de l'artiste touche à tout. Chant, musique, photographie, graphisme, un peu de réalisation, rien ne lui résiste. Son domaine de prédilection reste la musique.

Sa première rencontre avec la musique, Guillaume la décrit comme "ratée". Enfant, alors qu'il vit au Texas, le franco-américain fait ses gammes à la guitare. L'exercice n'est pas aussi facile qu'il le pensait. Il lâchera rapidement l'instrument.
Puis à l'adolescence, alors qu'il est rentré dans sa Bretagne natale, Guillaume donne une seconde chance à la musique avec "une envie plus affirmée". Même s'il ne s'en rend pas encore compte, il écrit les premières notes d'une longue histoire.

"Les bonnes rencontres au bon moment"
"La musique c'est d'abord une passion puis des rencontres" préfère souligner Guillaume. A 18 ans, Armel Talarmain a croisé sa route et ils ne se sont plus quittés puisqu'en parallèle à leurs études ils ont formé ensemble le groupe Dahlia qui compte déjà trois albums à sa discographie et ne souhaite pas s'arrêter en si bon chemin. Mais poussé pour sa curiosité, Guillaume est en train d'expérimenter les joies de la carrière solo avec Red Eye.

"Dahlia, c'est un groupe alors on échange, tout le monde donne son avis sur tout. Avec Red Eye, j'ai eu envie d'explorer un nouveau territoire seul." Le chanteur folk lance ainsi sa carrière solo avec des textes en anglais, un clin d’œil à sa double nationalité, et sort "This is Red Eye" en 2008 puis "Run Away" en 2009. Il réitère l'aventure, cette année, avec un EP "Be the one", sorti le 14 février. La voix chaude du chanteur vous transporte dans des contrées américaines, celles du monde de la folk. Lorsque l'on discute avec Guillaume, on a même du mal à croire que cette voix quelque peu timide puisse avoir autant de puissance sur scène. L'artiste avoue ainsi avoir conscience de prendre de plus grands risques en solo qu'avec son groupe : "Seul, j'ai davantage de responsabilités, je ne peux pas me cacher derrière une image, si les chansons déplaisent, je suis le seul responsable". Le chanteur essaye alors de se construire une carapace en guise de marketing, il évite au maximum de montrer son visage: "Je préfère que le public découvre d'abord ma musique. Le fait de mettre des visages en avant, ça fait très chanson française. En Angleterre, il y a beaucoup de paysages sur les pochettes d'album"et cela fonctionne très bien.

Un album "do it yourself"
"Be the one" est un album que les Anglais pourraient décrire comme "do it yourself" (bricolé à la main). La pochette de l'album a d'ailleurs été photographiée par le chanteur. "J'aime beaucoup cette démarche, ne rien avoir à attendre de ton label et construire toi même ton album".

Entre la France et les Etats-Unis le cœur du chanteur oscille :Avignon, Bordeaux, Paris, Rennes, Los Angeles, San Francisco, la liste des salles de concert où il est passé s'allonge. Aux Etats-Unis, il est attendu comme le "frenchie" mais la surprise est grande lorsqu'il commence à chanter... en anglais ! Malgré sa certaine popularité, Guillaume reste très lucide et reconnait que le système français permet aux artistes comme lui - non reconnu à tous les coins de rues - d'arriver à vivre de la musique, ce qui n'est pas le cas aux Etats-Unis.

Certains comparent le chanteur avec Elliott Smith ou Jeff Buckley, Guillaume est presque gêné d'être assimilé à deux artistes autant "glorifiés après leur mort". Amy Winehouse est d'ailleurs la dernière en date à ajouter sur cette liste. Guillaume analyse finement la carrière de la chanteuse: "Elle était un personnage attachant, c'est d'ailleurs son côté sombre qui la rendu sympathique".  "A la différence de ce que j'essaye de faire, elle a repris un concept et n'a pas cherché à en lancer un mais à l'écoute de sa première chanson, j'ai tout de suite accroché". Nous aussi on a tout de suite accroché à l'écoute de ton dernier EP.

                                                         Red Eye "Be the one"


Red Eye


Sa playlist de l'été

- The head and the heart
- Lost in my mind
- The horrors
- Cults
- La session acoustique sur le site internet d'Iron and Wine

Où voir Red Eye sur scène ?
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