A 26 ans, Safia Nolin est une pépite québécoise que
tout amateur de musique indie pop folk saura apprécier à sa juste valeur (consacrée
révélation de l’année en 2016 puis interprète féminine en 2017, au gala de
l’ADISQ). Cette auteure compositrice interprète a choisi la musique comme porte
voix de son mal-être alors qu’elle quitte l’école vers l’âge de 16 ans. Ses
premiers titres « Igloo » ou « La Laideur » donnent
d’ailleurs le ton qui la caractérise si bien. Après deux albums (Limoilou en
2015 - Reprises vol.1 en 2016), la chanteuse sort un nouvel opus toujours si
peu optimiste (« Dans le noir » - 5 octobre 2018 – en précommande dès
maintenant) mais d’une extrême beauté et douceur qui ne laisseront aucune
oreille indifférente. Avec cette artiste, en plus dotée d’un sacré sens de
l’humour, on n’aura jamais autant aimé le spleen. Aucun doute, Safia Nolin est
la révélation québécoise de cet automne.
©Raphaël Ouellet |
Comment as-tu fait tes premiers pas dans la musique ?
La musique a toujours fait partie de
ma vie mais de façon quand même lointaine. C’était un truc un peu inaccessible,
quand j’ai lâché l’école mon frère m’a trouvé une guitare à ma demande, j’ai
appris sur Internet en regardant des tutorials sur YouTube.
Était-ce une volonté de ta part t'intégrer une école
de la chanson ?
Je pense que j’avais la volonté d’y
aller, dans l’optique où je croyais que la musique s’apprenait mieux en classe.
Finalement, ce n’était pas « full » pour moi.
Est-il vrai que tu as commencé par faire des reprises
sur Internet pour être amie avec Miley Cyrus et Jonas Brothers ? Est-ce que ça
a marché ?
Hahahaha ! Je ne voulais pas être
amie avec eux mais plus être comme eux. Je rêvais de leur vie, et non
malheureusement, ça n’a pas fonctionné. Mais par contre, j’espère un jour
pouvoir être amie avec Miley...
La "légende" raconte que tu as composé ta première chanson Igloo en 30 minutes... Est-ce vrai ?
Oui !
Comment ça
s'est déroulé ?
Ben un peu
comme du vomi dans le fond, genre BLAAAAAAAEREEEJEUWJEUEU : une chanson.
Que
raconte "Dans le noir" ton nouvel album qui sortira le 5 octobre 2018
? De qui t'es-tu entourée pour faire cet album ?
C’est un album que j’ai réalisé avec
Joseph Marchand et Philippe Brault, de grands amis à moi et des mentors. Je
pense que c’est un album encore plus triste; il parle des mêmes choses,
l’angoisse des relations, mais de façon un petit peu plus mature. Musicalement,
c’est similaire mais un peu plus à « gauche », ça me ressemble beaucoup.
Que raconte "Les Chemins", le 1er extrait
de l'album ?
C’est une chanson sur la mort, qui
explique un peu de façon cynique que certain aspect change quand on se souvient
qu’on n’est pas immortel.
Avec qui
rêverais-tu de collaborer ?
Céline
Dion, Sufjan Stevens.
Dans une récente interview dans laquelle tu parles
d'homophobie, tu
expliques souffrir beaucoup plus du regard des autres en France qu'au Québec.
Te sens-tu obligée de changer ta façon d'être quand tu viens en France ?
Non pas du tout, j’ai juste constaté
que ça me prenait plus d’énergie en France d’ignorer le regard des gens. Ca m’a
aussi fait réaliser (ndlr : voir son
interview dans l’article du Huff Post) la chance que j’ai dans mon pays et l’admiration que
j’ai face au courage des Françaises et Français qui osent être eux mêmes.
Quand tu
viens en promotion à Paris, où aimes-tu aller ?
J’adore le Nanashi, je suis aussi une grande fan de La fée verte et du Bazar bio. Et parfois, je vais à Monoprix.
Tu es plus
addict à Facebook, Twitter, Snapchat ou Instagram ?
Instagram. A
l’aide lol. J’en peux plus.
Safia Nolin en ligne