Rechercher dans ce blog

dimanche 28 janvier 2018

DEER lève le voile sur From The Shore, le 12 février aux Trois Baudets


DEER sera de retour sur le devant de la scène le 12 février 2018, aux Trois Baudets (Paris), pour fêter la sortie de son EP, From The Shore (Attuned Records). Comédien, compositeur, guitariste, chanteur… Laurent Marion, le leader de ce projet folk-alternatif, a de nombreux talents. Ce Français à la voix suave, admiratif de l’œuvre du chanteur britannique Nick Drake, a laissé son côté sombre, dévoilé dans son premier EP, pour mettre en avant dans ce nouvel opus des jours meilleurs. 
Autoportrait par DEER
 

Comment avez-vous fait vos premiers pas dans la musique ?

Je n’ai qu’un seul souvenir de mes premières notes de musique, celles partagées avec mon grand-père qui m’a appris « Au clair de la lune » sur son vieil orgue technics des années 1970. Plus tard, sur le piano de ma grand-mère, je relevais à l’oreille des vieux standards de Charles Trenet qu’elle me chantait. A 7 ans, je me suis mis au saxophone puis au piano, à 13 ans. Et maintenant, je joue d’une dizaine d’instruments sans pour autant prétendre les maitriser totalement, mais je compose avec.

Comment vous êtes-vous rencontrés avec les trois autres membres du groupe ?
Nous nous sommes rencontrés après de nombreuses auditions et grâce aux conseils d’anciens membres du groupe. Yoann, qui est le plus ancien sur ce projet, je l’ai rencontré durant une tournée dans le sud de la France. Il a relevé le défi d’apprendre le répertoire très rapidement. Axel mon batteur est arrivé dans le groupe peu de temps après sur la recommandation de Yoann, et Nagui mon guitariste a été sélectionné sur une audition.
Le nom DEER est-il un clin d'œil à une passion pour le monde animal ?
Oui complètement, j’ai trouvé le nom en me remémorant le film « Princesse Mononoké » de Hayao Miyazaki où à la fin un dieu cerf, à tête de singe, réconcilie les hommes avec le règne animal. C’est un moyen pour moi de mettre le projet au dessus de tout et surtout de moi-même. DEER c’est mon animal totem dans la tradition amérindienne. Et c’est un symbole de bon présage dans beaucoup de cultures du monde. C’est un autre moi transfiguré en messager de renouveau.
Est-il vrai que votre musique folk est inspirée du Britannique Nick Drake ?
Oui, en grande partie. L’œuvre de Nick Drake est pour moi une fresque poétique sans fin, j’y ai trouvé une sorte d’inspiration qui m’a donné envie de partir sur des compositions très personnelles et une nouvelle façon de penser mes mélodies ainsi que d’aboutir à un minimalisme dans l’écriture (guitare/voix). Il reste cependant des morceaux orchestral de Nick Drake qui m’ont donné envie d’écrire pour orchestre ou quatuor.

Que raconte votre nouvel EP From The Shore qui sortira le 12 février 2018 ?
Mon nouvelle EP parle des événements qui ont marqué ces deux dernières années, des événements tragiques pour la plupart mais que j’aime transformer en récit épique où je peux encore faire triompher une lueur d’espoir.
Mon premier EP explorait des côtés sombres de moi, celui-ci laisse entrevoir des jours meilleurs malgré le pessimisme ambiant. Je parle de la maladie d’Alzheimer de ma grand-mère dans une ode aux souvenirs et à la musique qu’elle m’a fait partager. Je rends hommage aux victimes du Bataclan dans une instrumentale amérindienne-orientale, et je n’hésite pas à parler des irrévérences des hommes envers les animaux en empruntant le poème d’Emily Dickinson « wounded Deer » Je finis mon EP en parlant de la solitude d’un gardien de phare dont l’amour renaît subitement et l’amène à voyager à nouveau.
Mon inspiration vient essentiellement des voyages que je fais mais aussi des personnes que j’ai rencontrées jusque-là. Le cinéma aussi m’a énormément nourri d’images que j’aime transformer en musique. Mon EP sortira en version physique le 12 février à l’occasion d’un concert aux Trois Baudets et en digital dans le courant du mois. J’ai collaboré avec mes musiciens qui me suivent en concert depuis 2 ans maintenant, Yoann Godefroy à (contrebasse), Nagui Mehany (guitares) et Axel Hache (batterie et percussions). Pour ce qui est de la réalisation de cet EP, Benjamin Laffont est venu travailler dans mon studio le DEER Studio Paris que je viens de créer en plein centre de la capitale. Une bonne pléiade d’invités mon rejoignent pour étoffer certaines chansons comme Octavio Angarita (violoncelle) ou encore Anandha Seethanen (chant).

Avec qui rêveriez-vous de collaborer ?
Je rêverai de collaborer avec Eddie Vedder, Ben Harper, Pura Fé, Hugh Coltman, John Smith, Alela Diane, Peter von Poehl, Olafur Arnalds il y en a tellement…
D'où vous vient votre goût pour la nature et l'environnement ? Comment en êtes-vous arrivé à mener une campagne pour la défense de la Camargue pour WWF ?
Oui étant moi-même de la campagne et ayant grandi une partie de ma vie avec un beau-père berger j’ai évolué au milieu des taureaux et des chevaux.
Le parc régional de Camargue est un de mes lieux préféré pour rechercher l’inspiration et je soutiens notamment WWF car leur action me semble juste et constructive pour les années à venir et ce, depuis longtemps.
Concernant la campagne pour la protection du parc Régional de Camargue, il s’agit d’un des enjeux forts de WWF. Je ne suis qu’un soutien pour WWF et n’hésite pas à parler avec mon public des points qui sont représentés chaque année dans le rapport WWF. C’est une mission pour moi d'aiguiller mon public vers cette ONG qui a de très beaux objectifs. Et en achetant mon nouvel EP (sortie 12.02.18), 1 euro sera automatiquement reversé à l’organisation.
Avec un tel engagement écologique, comment survit-on lorsqu'on passe d'habitant de la Camargue à Parisien ?

Il y a la mémoire de mon enfance que je fais vivre au travers de mes chansons... En ça la musique me permet de voyager tout en restant dans mon studio, il y a le sport que je pratique en plein bois de Vincennes au sein du PUC baseball et il y a simplement des retours au pays une fois par mois si possible qui me permettent de me reconnecter avec mon environnement favori. Mais il y a une attitude et des discussions sur les enjeux écologiques avec mon public. Je partage avec eux mes envies et mes peurs et voir comment on peut changer ça...
 
Vous êtes plutôt Facebook, Twitter, Snapchat ou Instagram ?
Facebook, pour la relation immédiate avec mon réseau et Instagram pour le côté visuel. Je pratique moi-même la photographie en semi professionnel. Ce qui me permet de partager nos roadtrips et tournées ou partager simplement mes nouvelles compos avec les gens qui me suivent

Vous écoutez quoi en ce moment ?
En ce moment j’écoute beaucoup de choses très diverses mais mon coup de cœur revient à cet album de John Smith « The fox and the monk » où la guitare et sa voix se suffisent à elles-mêmes. C’est magique cette facilité déconcertante qu’il a à transmettre tant d’émotions. Dans un registre plus classique, le dernier album de Max Richter (compositeur de la BO de la série  "The Leftovers") reprend les quatre saisons de Vivaldi de façon intelligente et subtile. Et encore Olafur Arnalds, l’ensemble des œuvres qu’il a signé en quelques années est un répertoire majestueux que je n’ai de cesse d’explorer.

DEER en ligne