Selfie par Catfish |
Après avoir fait leurs gammes de
blues, le duo français Catfish montre de quoi il est capable dans un style plus
rock avec des touches punk et électro. Leur nouveau single Rebirth dévoile les
charmes de la voix roque de la chanteuse et donne envie de découvrir le groupe
en concert. D’ailleurs, sur scène, Damien et Amandine jouent avec ferveur et
touchent à tout : guitare, batterie, clavier, basse… Patience... leur deuxième
album, Dohyō, ne sortira que le 14 octobre 2016.
Comment avez-vous fait vos 1ers pas
dans la musique ?
Damien : On a toujours écouté beaucoup de musique à la
maison : Les Beatles, Pink Floyd, Fela Kuti et d'autres choses moins avouables.
Enfant, j'ai pris des cours de batterie, puis d'accordéon. A l'adolescence,
Nirvana oblige, je suis retourné à la batterie, ensuite j'ai découvert le blues
et joué de l'harmonica, la guitare est le dernier instrument que j'ai pratiqué
et c'est celui qui me convient le mieux car c'est vraiment la composition que
je préfère.
Amandine : J’ai pratiqué la flûte traversière pendant 14
ans, puis ensuite, je me suis mise à chanter dans une chorale. Tout cela m'a
permis d'intégrer un groupe de jazz puis différentes formations musicales.
Enfin, je me suis mise petit à petit à la batterie, à la basse et au clavier en
jouant dans Catfish.
Comment vous êtes-vous rencontrés ?
Nous
nous connaissons depuis le lycée, nous étions dans la même classe. Nous avons
eu plusieurs projets ensemble avant de former Catfish.
©Catfish |
Nous
cherchions un nom qui représente bien notre duo, une sorte de monstre à deux têtes.
Le poisson-chat est un animal qui évolue dans des eaux un peu troubles, marécageuses,
cela convenait bien à notre musique, brute, dépouillée, crasseuse. Et puis il y
a un clin d'œil au titre Catfish blues, joué par de grands bluesmen.
On a l'impression que vous laissez
beaucoup de place à l'aspect visuel, très travaillé. Est-ce une volonté de
votre part ?
Nous
avons toujours fait attention à l'aspect visuel de notre projet, en essayant d'être
cohérent. Sur scène, dans les médias, dans les supports visuels, tout cela
donne du sens au projet, avec la musique, c'est un tout. Nous travaillons
depuis le début avec les mêmes graphistes de l'atelier Rouge Poisson, elles
nous connaissent bien et savent retranscrire notre univers sonore. Avant d'écouter
la musique, on regarde d'abord une pochette, des gens sur scène, ça en dit
long, c'est important.
Pourquoi après une période blues
avez-vous pris un tournant plus rock, avec des touches punk, électro ?
L'évolution
se fait naturellement, au gré de nos envies, de nos influences. Nous avons
beaucoup tourné, vu et entendu des choses qui nous ont marqué ou donné envie.
Le rock indé, certaines influences punk, c'est dans notre culture, c'est
naturel. L'électro est un peu nouveau pour nous, il y en a quelques touches
discrètes. Le blues est toujours là, mais en filigrane, nous l'avons un peu
plus digéré, bien que ce soit toujours une musique qu'on adore.
Rebirth,
comme l'indique son nom, est un titre qui parle de la renaissance d'un être.
Autrement dit, comment se servir de ses expériences passées, bonnes ou
mauvaises, pour mieux rebondir et repartir de plus belle. Il faut toujours
croire, ne jamais baisser les bras et mettre toutes les chances de son côté.
Dohyo,
à l'image du single Rebirth, est un album très optimiste, ce qui contraste
beaucoup avec l'album précédent. Les sujets des chansons sont majoritairement
autobiographiques, même si quelques titres vont évoquer des rencontres avec des
personnages dont l'histoire a été quelque peu tourmentée. Il y a un vrai
message d'espoir, de renouveau.
Concernant
le genre de musique et l'inspiration de nos chansons, nous puisons beaucoup
dans la vie et ses vicissitudes. Nous créons au gré de nos envies et de nos expériences,
et c'est en cela que la musique peut devenir une sorte de "thérapie"
qui nous aide à dire tout haut ce que l'on pense tout bas.
Vous commencez à être des habitués
des festivals, est-ce qu'un festival vous a particulièrement marqués ?
En
France Les Eurockéennes nous ont particulièrement marqués. C'est un festival
que nous avons bien connu en tant que spectateur, c'était un rêve d'y jouer,
qui plus est sur la scène de La Plage, qui est une des plus belles scènes que
l'on a vu, elle est sur l'eau et le public sur la plage. Le Monsoon Festival à
Hanoï au Vietnam était complètement dingue aussi, une foule immense, ultra réactive,
à l'autre bout de la planète !
Catfish en ligne :
Single disponible :
Prochains concerts :
29 juillet : Au Fil du Son / Civray (56)
17 septembre : Centre Social Culturel André
Dhotel / Charleville-Mézières (08)
1er octobre : Le Moulin - Release party /
Brainans (39)
12 novembre : La Souris Verte / Epinal (88)
25
novembre : Le VO / Montauban